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Furia
Film français de Alexandre Aja (2000)
sortie nationale le 9 août 2000


Genre : anticipation
Durée  : 1h30

Avec Stanislas Merhar (Théo), Marion Cotillard (Elia), Wadeck Stanczack (Laurence), Pierre Vaneck (Aaronà, Carlo Brandt (Freddy), Laura del Sol (Olga), Etienne Chicot (Quicailler), Julien Rassam (Résistant), Jean-Claude de Goros (Tonio)

Dans une région imaginaire, située hors du temps ou du moins dans un futur proche, une dictature a pris les rênes du pays au lendemain d’une guerre.
Les moyens d’expression sont devenus hors-la-loi et, de jour comme de nuit, Armée et Police traquent les volontés artistiques de ses citoyens.
Voulant tuer l’imagination dans l’œuf, le pouvoir totalitaire utilise des méthodes miliciennes pour faire régner l’ordre et capturer, ficher, torturer les belligérants, ne les relâchant (quand ils les relâchent) que vidés de toutes velléités créatrices.
Dans cet univers figé, Théo (Stanislas Merhar), du haut de ses 20 ans, fait acte de rébellion. Profitant de ses sorties nocturnes dans les ruelles désertes, il s’exprime par le dessin sur les murs de sa ville, malgré la peine de mort que risquent les taggers. Bien entendu, jour après jour, les membres de la police-milice viennent nettoyer les façades de ces créations subversives.
Finalement, Théo rencontre l’amour avec Elia (Marion Cotillard), une charmante jeune fille qui partage sa passion du dessin. Malheureusement, leur romance sera de courte durée.
Si l’étiquette « anticipation » caractérise ce premier long-métrage d’Alexandre Aja (le fils d’Alexandre Arcady), le thème, les moyens narratifs et le ton résolument glauque de « Furia » ne sont pas sans rappeler les pamphlets politico-cinématographiques d’un Costa-Gavras, ou les évènements quotidiens que le JT de 20h nous dispense depuis quelques décennies (la Grèce et ses généraux, le trouble Algérien, le Chili .... Et la liste est encore très très longue)
Plus qu’anticipatoire, dont l’étiquette tient surtout du prétexte, cette adaptation de la nouvelle « Graffiti » de Julio Cortazar, est totalement actuelle dans le message qui s’en dégage.
Pas de moyens extraordinaires, ni de décors fantasmagoriques, pour cette production à budget réduit, tournée dans les décors naturels d’une petite cité marocaine. Soleil, sueur et délabrement impose un côté hautement réaliste et contemporain à « Furia ».
Une interprétation moyenne parvient tout de même à nous happer, malgré un rythme en dents de scie, aux indéniables longueurs, soulignées de ralentis intempestifs, dans cette histoire exempte d’humour et de happy end (il faut dire que l’ambiance générale ne prête pas aux sourires), que seule la romance « Théo / Elia » sort du cloisonnement de cet univers hautement malsain.
Âme sensible s’abstenir.

Bruno Paul

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Alexandre Aja
Scénario : Alexandre Aja Gregory Levasseur d’après la nouvelle « Graffiti » de Julio Cortàzar

Producteur : Alexandre Arcady
Producteur exécutif : Robert Benmussa

Musique originale : Brian May
Photographie : Gerry Fisher, B.S.C.
Montage : Pascale Fenouillet
Chef décorateur : Tony Egry
Costumes : Alexandre Rossi
Peintures : Edgar Saillen
Directeur de la production : Frédéric Doniguian
Son : Jean-Paul Hurier, Dominique Levert, Alexandre Lormeau


Bruno Paul
9 août 2000



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