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Ponyo sur la falaise
Animation japonaise de Hayao Miyazaki
8 avril 2009

***



Genre : animation fantastique
Durée : 1h55

Sosuke, 5 ans, vit avec sa mère, Lisa, dans une maison en haut de la falaise surplombant le port. Son père est capitaine d’un cargo et malheureusement souvent absent. Un jour, en jouant au pied de la falaise, Sosuke découvre un étrange poisson au visage étrangement humain. Il décide de l’appeler Ponyo et s’en fait un nouvel ami. Mais Ponyo est plus qu’un poisson : elle est l’enfant d’un humain, Fujimoto, et de la Mère de la mer, Gran Mamare. Afin de vivre avec le garçon, Ponyo va prendre une apparence de petite fille et provoquer un cataclysme sans précédent.

Une œuvre de Miyazaki est toujours très attendue, peut-être même trop. Il faut dire qu’après des films aussi forts que “Princesse Mononoke” ou “Le voyage de Chihiro”, Miyazaki est devenu une référence en film d’animation, poussant toujours plus loin son imaginaire, développant des mondes oniriques comme personne. Alors le pitch de Ponyo sur la falaise pouvait paraitre prometteur.

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D’entrée, le choc visuel est au rendez-vous mais pas dans le sens attendu : un graphisme très enfantin, voire très « old school », faisant plus penser aux productions des années 70 des studio Ghibli. Et pan ! Nous quittons le monde marin pour « tout petit » de Fujimoto et arrivons sur un mélange de crayonnés pastel et de numérique ultramoderne avec le monde des humains et Sosuke. Pourquoi pas ? Mais il y a de quoi déstabiliser le spectateur. Ensuite s’enchainent des suites graphiques des plus hétérogènes vous donnant plus la migraine que du plaisir. Des vagues en forme de poissons, dignes de ma fille de 3 ans, une séquence dans une forêt submergée, digne des meilleures réalisations numériques. Déroutant !

Et le scénario me direz-vous, et vous n’auriez pas tort ? Miyazaki semble prit d’une forme de schizophrénie, ne sachant plus à quel public parler, car “Ponyo sur la falaise” est trop compliquée pour les petits et un peu rébarbatif pour les plus grands - mon voisin de droite qui s’est endormi pendant la séance peut en témoigner. En fait, Miyazaki ne semble pas capable de pousser jusqu’au bout toutes les idées foisonnant dans son œuvre : la pollution et la protection de l’environnement, la découverte d’un monde et de coutumes différentes des siennes , la toute puissance de la
nature... Là aussi, nous sortons avec énormément de frustrations car trop d’idées tuent un script et “Ponyo sur la falaise” semble en faire les frais.

Cette fois, Miyazaki ne nous charme pas mais nous laisse extrêmement dubitatif sur une œuvre non aboutie, qui est loin d’être sa meilleure.


FICHE TECHNIQUE

Titre original : Gake no Ue no Ponyo

Réalisateur, scénariste et auteur de l’histoire originale : Hayao Miyazaki

Producteur : Toshio Suzuki
Producteur exécutif : Koji Hoshino
Producteurs associés : Seiji Okuda, Ryoichi Fukuyama et Naoya Fujimak

Compositeur : Joe Hisaishi
Superviseur de l’animation : Katsuya Kondo
Directeur artistique : Noboru Yoshida
Coloriste : Michiyo Yasuda
Imagerie numérique : Atsushi Okui
Montage : Takeshi Seyama
Ingénieur du son : Shuji Inoue
Effets sonores : Koji Kasamatsu
Enregistrement son : Eriko Kimura

Promotion : Asahi Soft Drinks
Soutien média : Lawson et The Yomiuri Shimbun
Production : Le Studio Ghibli, Nippon Television Network, Dentsu, Hakuhodo, Mitsubishi Corporation, Toho
Distribution : Toho et Walt Disney Studios Motions Pictures
Presse : Olivier Guigues, Thomas Percy, Myriam Bruguière

LIEN(S) YOZONE

=> Dossier : Hayao Miyazaki



Frédéric Leray
2 avril 2009



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