Genre : Epouvante
Durée : 1h27
Avec Odette Yustman (Casey Beldon), Gary Oldman (Rabbi Sendak), Meagan Good (Romy), Cam Gigandet (Mark Hardigan), Idris Elba (Arthur Wyndham), Jane Alexander (Sofi Kozma), Atticus Shaffer (Matty Newton), James Remar (Gordon Beldon), Carla Gugino (Janet Beldon), C.S. Lee (Dr. Lester Caldwell ), Michael Sassone (Eli Walker), Ethan Cutkosky (Barto), Craig J. Harris (Rick Hesse), …
Jeune et jolie étudiante, Casey Beldon vit seule avec son père depuis que sa mère s’est donnée la mort quand elle était enfant. Mais alors qu’elle entretient une relation amoureuse suivie avec Mark, des cauchemars terrifiants, suivis de visions macabres de plus en plus effrayantes, lui pourrissent ses jours et ses nuits. Après s’être confiée à son amie Romy, une passionnée d’ésotérisme et de phénomènes occultes, Casey, craignant de sombrer dans la folie, se tourne vers le Rabbin Sendak. Leurs recherches mettent à jour un secret de famille qui remonte à l’époque nazie. Tout semble indiquer que la jeune fille est victime d’une entité maléfique qui erre dans les limbes faute d’avoir vu le jour. Son frère jumeau, mort avant de naître.
Depuis qu’il est passé derrière la caméra, exception faite peut-être de « Zig-Zag », son premier film que je n’ai pas vu, David S. Goyer ne s’est pas montré très brillant. Scénariste émérite (« Dark City »), grand spécialiste des comics (« The Crow 2 », « Batman Begins », « The Dark Knight »), il a sabordé la trilogie crépusculaire « Blade », dont il était pourtant le créateur, en réalisant un dernier épisode (« BLade Trinity ») en totale rupture avec le premier degré du très bon premier opus de Stephen Norrington et de l’excellentissime séquelle de Guillermo Del Toro. Il a ensuite enchainé avec « The Invisible », un drame romantique fantastique un rien transparent. Mais que voulez-vous, on l’aime bien en zone YO David S.Goyer et on attendait avec curiosité son passage au cinéma d’épouvante. Surtout que « Unborn », son dernier né, annonce clairement la couleur dès sa première séquence : foutre la pétoche aux spectateurs.
Des visions de cauchemar (un enfant zombie, un chien portant un masque humain, un fœtus revenant à la vie) et une agression par un enfant maléfique (un petit voisin pour lequel Casey fait du baby sitting), la mise en place est efficace et l’intrigue prometteuse. La photo est également très soignée mais rapidement, la bande son anxiogène aux accents parfois stridents, et l’accumulation d’effets chocs empêchent le spectateur de s’installer complètement dans le récit. L’épouvante est un exercice difficile pour lequel il est nécessaire d’aménager des temps de respiration pour offrir substance à l’atmosphère et aux personnages. Et si « Unborn » et ses artifices « Bouh, fais-moi peur » font effectivement sursauter le spectateur, son montage hyper-cut, ses inserts subliminaux et sa caméra en mouvement quasi-permanent filent plus le tournis qu’autre chose.
Si l’on met de côté quelques incohérences (il faudra qu’on m’explique comment Romy et Mark entendent Casey hurler dans la séquence de la boite de nuit), l’intrigue, qui mêle assez adroitement Dibbouk (une âme damnée capable de prendre possession d’un vivant), gémellité et expériences nazies, se révèle effectivement... intrigante. Dommage donc que Davis S. Goyer se perde, et nous avec, dans une conclusion sous amphétamine « L’exorciste meets Rosemary’s Baby » qui ne tient pas la comparaison avec les modèles dont elle s’inspire.
Les amateurs de jeunes et jolies brunettes longilignes seront néanmoins ravis de découvrir Odette « Cloverfield » Yustman en tenues parfois légères, les cinéphiles de retrouver Gary Oldman en rabbin exorciste, quant aux fans de David S.Goyer scénariste, ils devront en revanche attendre son prochain film pour peut-être enfin s’extasier sur David S.Goyer réalisateur.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : The Unborn
Réalisation : David S. Goyer
Scénario : David S. Goyer
Producteurs : Michael Bay, Andrew Form, Bradley Fuller
Producteur executif : Jessika Borsiczky Goyer
Musique originale : Ramin Djawadi
Image : James Hawkinson
Montage : Jeff Betancourt
Distribution des rôles : Juel Bestrop, Seth Yanklewitz
Création des décors : Craig Jackson
Direction artistique : Gary Baugh
Décorateur de plateau : Desi Wolff
Création des costumes : Christine Wada
Maquillage : Dominic Mango, Suzi Ostos
Cascades : Rick Le Fevour .... stunt coordinator
Production : Rogue Pictures, Platinum Dunes, Phantom Four
Distribution : Universal Pictures International France
Relation presse : Sylvie Forrestier
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Le site officiel : http://www.universalpictures.fr->...
