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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Jack et les rousses
Le pouvoir noir de Jack Williamson
Délices & Daubes n°144


On vous a déjà abondamment parlé en Yozone de John Stewart (dit Jack) Williamson (1908-2006), un Grand Maître de l’Âge d’Or de la SF qui a continué à écrire jusqu’à la fin de sa longue vie (voir les liens en bas de page).

Ce roman (The Power of Darkness, 1974, traduit chez Albin Michel, Super-Fiction, 1978) n’est pas son plus connu, ni sans doute son meilleur, mais ça fait du bien de lire un space-op à l’ancienne, qui se lit comme d’un rien et vous détend en vous faisant voyager.

Le héros est noir, comme tous les natifs de la planète Nggongga, orphelin, mendiant, élevé à la dure, il est habile pour attraper les tlys, des oiseaux très grands et féroces avec 5 yeux. Mais le tlys qu’il combat dans l’arène n’a pas été vidé de son venin, le jeune homme est blessé. Il se venge en tuant le truqueur et est sauvé in extremis de la dure justice de son pays par un drôle de type aux cheveux longs et une splendide rousse aux yeux verts dont il tombe raide amoureux. Ce sont deux agents des Bienfaiteurs, une espèce d’ordre cosmique qui envoie des représentants sur les différentes planètes pour aider les moins évoluées à accéder au progrès. Car avec l’Œil on va n’importe où dans la galaxie instantanément (comme dans Stargate). La philosophie libertaire, altruiste et pacifique des Bienfaiteurs est bien sympathique.

Eclair-Noir, le jeune homme qui a enfin un nom, va faire ses classes dans leur école et revient sur Nggonga, où sa belle a été enlevée. Les deux vont devenir les gibiers d’une chasse à l’homme (une tradition de là-bas) mais s’en sortiront, découvrant au passage que les vers géants qui dévorent la planète sont des engins d’extraction pour les gens de l’Essaim. Et voilà que la belle rousse tombe amoureuse de l’ingénieur en chef des mines.

Pauvre de lui, le héros n’a pas la même façon de penser qu’elle qui peut aimer plusieurs personnes à la fois. Qu’à cela ne tienne il va aller la chercher dans l’Essaim (des planètes artificielles fabriquées en remplacement et à partir des vraies). Ceux de l’Essaim sont si avancés technologiquement qu’ils ont décidé de transposer leurs esprits dans un immense ordinateur. Non seulement Eclair-Noir ne se laisse pas convaincre d’y participer mais il repart avec sa rousse, qui a laissé une copie d’elle dans l’ordi avec l’ingénieur.

Les Bienfaiteurs envoient alors leurs deux meilleurs agents sur Terre, qui va disparaître dans un trou noir qui a déjà avalé Mars et explosé la Lune. La Terre n’est plus que neige et glace et ses habitants des sauvages où les femmes blanches sont barbouillées de noir (pour contenter l’affreux dieu Ghur par qui tous les malheurs arrivent) et attellent les hommes aux traîneaux qui avancent à coups de fouet ! Et il y a des bomzeeths, des créatures vivantes en métal qui volent avec un moteur à réaction alimenté par un mini trou noir (Ben oui, ceux qui ont lu “Les Dents du Dragon” ne devraient pas être surpris. On y trouvait des arbres en métal dont les fruits étaient des astronefs). Eclair dompte un bomzeeth avec son laser de poche et finit par s’en sortir, lui et sa rousse.

Alors c’est parfaitement invraisemblable mais complètement sympathique et tout au long du bouquin le héros est confronté à son amour inconditionnel des rousses aux yeux verts (avant celle-là il y en a une autre plutôt méchante). Sûr que ce brave Jack avait un faible pour les créatures flamboyantes avec du caractère : l’héroine de “Plus noir que vous ne pensez” comme celle de “Les Dents du Dragon” avaient déjà cette couleur de cheveux.


Des papiers sur Jack Williamson en Yozone

Jack Williamson : Bibliographie romans
Jack Williamson is dead !
Ils sont gentils les surhommes, et les hommes-dieux aussi.
Ceux de la Légion (T1) - La Légion de l’Espace
Ceux de la Légion (T2) : Les Cométaires
Ceux de la Légion (T3) : Seul Contre la Légion



Henri Bademoude
1er mars 2009


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