Genre : Fantastique, mort-imminente
Durée :
Avec Romain Duris ( Nathan), John Malkovich (Doctor Kay), Evangeline Lilly (Claire), Reece Thompson (Jeremy), Pascale Bussières (Anna), Sara Waisglass (Tracey), Joan Gregson (la belle mère)
Ressorti miraculeusement du tunnel de la « mort imminente » à l’âge de 8 ans, Nathan, avocat new-yorlais divorcé voit débarquer dans sa vie un mystérieux médecin qui lui affirme avoir le don de distinguer ceux dont la mort est proche. Nathan, déjà déstabilisé par la séparation forcée de sa femme et de sa petite fille, voit dans cette rencontre la possibilité de découvrir pourquoi il est revenu. Même si pour y parvenir il doit affronter sa propre mortalité….
Après d’excellents films comme « Dorothy » d’Agnès Merlet ou encore « Martyrs » de Pascal Laugier, on attend forcément beaucoup de chaque réalisation d’envergure dirigée par un cinéaste français. Avec son casting international, réunissant Romain Duris, Evangeline Lily (Kate dans « Lost »), John Malkovich, et son « plot » intriguant, le film de Gilles Bourdos apparaît dans ses premières minutes, comme une nouvelle bonne surprise. Mais à l’instar du second volet des « X-men », avec lequel il n’a strictement rien à voir, « Et après » souffre d’une introduction surpuissante dont on attend tout au long du métrage un retour d’intensité.
Passé, en effet, le choc de la séquence de l’accident, qui vous sèche pour quelques minutes au fond de votre fauteuil, la remise en place des personnages, 20 ans plus tard, est un peu abrupte (comment l’enfant peut-il être encore en vie ? ). Si l’apparition du Dr Kay dans l’existence de Nathan, relance l’intrigue, le film s’enlise rapidement dans une narration contemplative et verbeuse, où les images mentales du héros viennent se superposer à ses réflexions existentielles et transforment son parcours initiatique en pensum didactique.
Une succession de très belles images, mettant en scène de très beaux comédiens – Romain Duris va faire craquer les filles dans sa chemise blanche de baba cool, Evangeline Lily affolée les fans de « Lost », quant à John Malkovich... - un enchainement de magnifiques tableaux traversés de plans quasi cliniques de carcasses de voitures, cercueils de métal d’existences stoppées nettes par la mort.
Lorsqu’au détour d’un hold-up éclair sanglant, le suspense et l’adrénaline font leur retour dans l’histoire, on n’ose encore croire, au regard des indéniables qualités formelles du film, que « Et Après » a enfin trouvé son second souffle.
Il n’en est rien.
Si Gilles Bourdos nous sort effectivement un rebondissement de son chapeau, il s’entête dans son approche subliminale du propos et propose une seconde phase d’introspection de son personnage, au risque de plonger le spectateur dans l’incompréhension, la somnolence ou l’ennui. On le regrette d’autant plus qu’il maîtrise parfaitement le registre action.
On se plaint souvent de la lisibilité des scénarii. Ce n’est au moins pas le cas avec « Et Après ». A aucun moment on ne devine où le réalisateur veut en venir. On en sait malheureusement d’ailleurs guère plus en quittant la salle.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Afterwards
Réalisation : Gilles Bourdos
Scénario : Michel Spinosa et Gilles Bourdos d’après le roman de Guillaume Musso
Producteurs : Olivier Delbosc, Christian Gagne, Christian Larouche, Marc Missonnier
Producteur exécutif : Christine De Jekel
Musique originale : Alexandre Desplat
Image : Pin Bing Lee
Montage : Valérie Deseine
Création des décors : Anne Pritchard
Direction artistique : Jory Adam, Colombe Raby
Maquillage : Adrien Morot
Effets spéciaux : Guillaume Murray, Alain Carsoux, Stephane Dittoo
Production : Fidélité Films, Akkord Film Produktion GmbH (co-production), Christal Films (co-production), M6 Films (co-production) en association avec Wild Bunch et Mr. Mudd et la participation de Canal+ et TPS Star
Distribution : Mars Distribution (2008)
Relation presse : Michèle Abitbol-Lasry et Séverine Lajarrige
Interviews
=> John Malkovich
=> Gilles Bourdos
INTERNET
Le site officiel : http://www.etapres-lefilm.com