Genre : Aventure jeunesse.
Durée : 1h35

Avec les voix de Richard Anconina / Rhino - Gilles Lellouche / Pigeons - Omar Sy et Fred Testot.

Volt est le héros d’une série télévisée. Depuis des années, le producteur lui fait croire que les histoires qu’il vit sont réelles... en réalité, tout n’est que trucages et effets spéciaux. Un jour, Volt s’enfuit et découvre qu’il est un chien comme les autres. Aidé de deux compagnons de route, il se met en quête de retrouver sa maîtresse.

Le studio de dessin animé le plus célèbre au monde nous a offert une première époque de gloire méritée. « Cendrillon », « Blanche-Neige » et « Les 101 Dalmatiens » sont encore vus et revus de nos jours. La seconde période fut aussi riche en succès que pauvre en contenu… de « Aladin » à « Hercule », chaque production était pire que la précédente et meilleure que la prochaine. La grande souris a alors eu l’idée de s’allier à la lampe de bureau : je parle bien entendu du mariage Disney/Pixar. Depuis, ce couple percutant a fait naître une troisième période… Et quelle période ! De quoi convaincre les plus réfractaires de l’image de synthèse, technique qui a atteint une maturité toute nouvelle.

Que dire de Volt, si ce n’est un constat très simple : ce film a tout pour lui. Bien sûr si vous n’aimez pas l’aventure et la comédie familiale, vous risquez de vous ennuyer. Dans le cas contraire… Disney nous offre un long-métrage où aucun élément n’est laissé pour compte. Le graphisme et l’animation mêlent synthèse et dessins plus épurés, et exploite à fond les dernières technologies sans jamais tomber dans le gratuit ou la facilité. On passe avec subtilité d’ambiances calmes et intimistes aux scènes d’actions endiablées. Le scénario et les dialogues sont intelligents et drôles, et pour une fois pas du tout gnangnan ou d’une naïveté caricaturale. Le cadre et les personnages sont originaux et savent surprendre. Moi qui n’ai vraiment pas le rire facile au cinéma, je me suis surpris à sourire tout haut à plusieurs reprises. – en passant… je n’ai entendu que des rires d’adultes : les nombreux enfants de la salle n’ont rien capté aux gags, pourtant pas bien difficiles à comprendre. Mais ceci est une autre histoire.

Il faut bien chercher pour trouver de vrais défauts… je suis parvenu à en dénicher deux. Tout d’abord le début, qui est surprenant si vous n’avez pas vu la bande annonce, mais qui traîne autant en longueur que le dernier James Bond (et ce n’est pas un compliment). Ensuite, les éternelles chansons que nous imposent encore et toujours Disney, histoire de vendre des millions de CD après avoir vendues des millions d’entrées. Paroles idiotes, voix nasillarde, refrain ronflant : par trois fois le film est massacré par une séquence de torture musicale. Ça n’a l’air de rien ainsi mais c’est encore pire en réalité. Dîtes-vous donc bien que si Volt se doit d’être vu malgré cela, c’est qu’il est vraiment bon !

La grande réussite de « Volt » se situe dans la cohérence du genre. Mêler action et humour, drame et tendresse, revoici enfin l’esprit que Disney a voulu transmettre à sa compagnie, digne de ses propres premières œuvres. En résumé, les nostalgique de « La Belle au bois dormant » risquent d’aimer tout autant que les adeptes de « Wall-E ». Si c’était là le défi fixé par l’équipe de Volt, voilà leur pari réussi.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Bolt.

Réalisation : Byron Howard et Chris Williams
Scénario : Dan Fogelman et Chris Williams

Producteur : Clark Spencer
Producteurs associés : Lisa M. Poole et Makul Wigert
Producteur exécutif : John Lasseter

Musique originale : John Powell
Montage : Tim Mertens
Distribution des rôles : Curtis A. Koller
Direction artistique : Paul A. Felix
Décorateur de plateau : Thomas Baker

Production : Walt Disney Animation Studios, Walt Disney Pictures
Distribution : Walt Disney Studio Motion Pictures France