Mon pote Hervé vous causâtes récemment du premier tome du Livre de Cendres, un pavé de plus de 2000 pages bardé de prix. Ensuite il m’a refilé le bébé. Charge au Bademoude de vous en causer si affinités. Ben affinités y a pas.

Je m’arrête au début du deuxième grand chapitre du deuxième tome (p.262), quand Cendres arrive à cette nouvelle Carthage sans soleil. Parce que j’ai trop envie de vomir. La complaisance dans le sordide m’empêche de continuer. L’héroïne va être violée par 8 soudards. Finalement non, après s’être pissé dessus, elle avorte d’un fœtus de 2 mois pendant 10 pages de sang, d’humeurs variées et d’autres trucs. Alors j’ai fermé le bouquin et n’ai pas l’intention de le rouvrir. Il y a des limites à ce que chacun peut accepter quand il lit une histoire.

Comme c’est une femme qui écrit, elle défend la cause féminine (si, si, la preuve). Son héroïne belle, intelligente et courageuse ne peut se retenir quand elle voit le roi des lâches et des connards son mari. Elle n’en peut plus tellement il sent bon et qu’il a une belle queue, alors qu’il lui pissait dessus quand elle avait 12 ans. Décidément, le pipi c’est son truc, à Mary. Cendres ne peut pas non plus s’empêcher d’être ignoble avec son chirurgien-médecin parce que c’est en fait une femme homosexuelle. Elle comprend, alors que c’est son ami(e), que ça choque tous ses compagnons et valeureux soldats violeurs de fillettes, de gamins et de chèvres. Il n’y a aucune cohérence dans la moralité ou l’amoralité.

C’est une Terre parallèle inventée, pourtant l’auteure choisit d’écrire plus horrible, plus sordide, plus glauque encore que la réalité.

On retrouve la même tendance que dans les romans post-apocalyptiques : le plus noir atroce possible (par exemple le Pullitzer). Les lecteurs et les éditeurs adorent ça, pourquoi s’en priver ?

Mais comment les auteurs peuvent-ils éprouver du plaisir en écrivant des trucs pareils ?