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G.E.M.R : grande école du mal et de la ruse
Mark Walden
Editions Le masque, collection MsK, à partir de 9 ans, 298 pages, 11€

Quand les défauts (de certains) deviennent des qualités dans une école prestigieuse, pourquoi s’évader et surtout comment ? Otto, Wing, Shelby et Laura vont réunir leurs « pouvoirs » pour échapper à leur sort. Rien ne pourra les arrêter… ou presque !



Les thèmes dans les livres pour jeunesse sont variés d’autant qu’avec pas moins de 250 maisons d’éditions, on n’imagine pas le nombre de livres différents en âge et en thème.

Certains choisissent des sujets d’actualité, d’autres des sujets moins récents, d’autres encore de l’horreur, du fantastique… Souvent dans ces derniers, les bons gagnent contre les méchants et la morale est sauve…

Seulement voila ! Mark Walden en a décidé tout autrement dans son « Ecole du mal et de la ruse – G.E.M.R » pour les intimes !

Ici, on prône que le mal est finalement une vertu et qu’il n’est enseigné qu’à des personnes assez intelligentes et avec assez de force de caractère pour parvenir à leurs fins et être capable de faire face à l’adversité. D’après le Docteur Néro, directeur de l’école de G.E.M.R, ces mêmes personnes feraient « preuve d’intelligence dans un monde gouverné par la bêtise. » Ainsi la devise du directeur est : « Il faut donner le meilleur pour obtenir le pire ». Tout un programme ! Il faut dire que Mark Walden, par l’intermédiaire de ce soi-disant Docteur, nous expose une théorie plutôt insolite.

L’auteur exprime aussi l’idée que si chaque citoyen « apprécie » le mal, l’anarchie risque de s’installer dans notre société. Dans les films par exemple, le mauvais a toujours de beaux costumes, de belles femmes ou voitures - ou les deux ! -, beaucoup, beaucoup d’argent et peu ou pas de culpabilité de ces méfaits au contraire du bon. La vie de méchant serait elle bien plus originale et amusante que celle du gentil ? De plus, l’auteur nous dit qu’il vaut mieux se sentir du côté du mal pour avoir du pouvoir et cultiver la « magie ».

Une fois ces explications terminées, restent que les « héros », qu’a choisis Mark Walden, n’ont qu’une envie : fuir cette école. Et pour s’échapper, il faut étudier la question et surtout les possibilités ! Ainsi, nous sommes pendant un moment les spectateurs de cette école surprenante qui, il faut le dire, est plutôt attirante. Une question se pose alors : Pourquoi vouloir se sauver de cet endroit si bien organisé et où tous les élèves qui y sont, se trouvent être les « élites du mal » de demain ?

Noyé dans cette réponse, l’auteur, à mon grand regret, néglige un peu la partie sur « cours sur l’infamie » ou sur toute autre matière insensée. Ma préférence aurait été de rentrer un peu plus dans le mal mais est ce raisonnable ?

Et on se prend, aussi parfois, à penser que la fuite de ces héros pas comme les autres n’en finit pas d’arriver.

Otto, Wing et les autres sont des personnages très humains qui, on le perçoit, doutent de leurs « dons » et surtout de cette école prétendument prestigieuse mais inconnue de tous. Pourquoi ont-ils été amenés ici ? Et que vont-ils devenir ?

Ce n’est pas dans ce roman que Mark Walden nous répondra puisque comme vous vous en doutez, il y a une suite. Alors, soyons patients !

Titre : G.E.M.R : grande école du mal et de la ruse
Auteur : Mark Walden
Traducteur : Anne-Judith Descombey
Collection : MsK
Éditeur : Le masque
Pages : 299
Dépôt légal : octobre 2008
Format (en cm) : 19,5 x 13,5
ISBN : 978-2-7024-3382-9
Prix : 11 €

Crédit photos : © éditions Le masque – Tous droits réservés


Marion Leray-Lebeau
3 décembre 2008


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