Au final, dans cet avenir alternatif, Midnighter a tué Hawksmoor, et dirige le monde d’une main de fer et de terreur. La seule solution pour éviter cela serait de faire en sorte que l’équipe se sépare, du moins d’après cet Appolo. Ainsi Midnighter quittera l’équipe, après une catastrophe nucléaire dont ils sont la cause. L’équipe est dissoute, chacun continuant à mener sa vie, sauf le Docteur qui est mort, avec en prime le retour de leur pire cauchemar.
Attention : ce comics n’est pas à laisser à la portée de nos plus jeunes lecteurs !
On va donc avoir pas mal d’explications sur les évènements des épisodes précédents.
Par exemple, où est le successeur du Docteur ? Et oui, quand un Docteur meurt, il doit être automatiquement remplacé par un autre qui aura les souvenirs et connaissances du précédent. Bien sûr, ce n’est qu’un détail comparé au reste du scénario qui va de rebondissements en rebondissements.
Avec surtout la réponse à la question qui taraude tous les lecteurs du premier volume : qui est cet individu qui tire les ficelles, caché sous sa houppelande comme Palpatine ? C’est tout simplement le retour de leur pire cauchemar, qu’il croyait mort et qui est à l’origine de leur vie à tous, sauf Jenny Quantum évidemment. Jenny Quantum, parlons en justement.
Incarnation de l’esprit « scientifique » du XXIème siècle, elle possède manifestement des pouvoirs totalement hors normes et ça, on s’en rend compte assez rapidement durant la lecture. De plus, elle est tout à fait dans la continuité de son incarnation précédente, Jenny Sparks, l’esprit du XXème. Au passage on peut regretter une petite pirouette scénaristique pour faciliter la mise en place des scènes d’action et pour le côté mature de la série parce que il faut bien admettre qu’une enfant de 8 ans aux commandes d’une équipe comme Authority, c’était moyennement envisageable.
Pour conclure sur ce point, on peut se demander si Ed Brubaker n’a pas un peu cherché la facilité avec le retour du méchant absolu que notre équipe déteste, abhorre plus que n’importe quoi d’autres. Certes le traitement de l’histoire et des relations entre les personnages est très bien menée, et l’envie de suivre l’aventure est bien là, on ne peut pas le nier, mais un peu plus d’originalité aurait été bienvenue.
Visuellement, les planches de Dustin Nguyen se sont beaucoup améliorées comparées à ses débuts sur la série. C’est un régal pour nos yeux avec des traits un poil caricaturaux et un style très prononcé, d’ailleurs plutôt proche de celui d’Humberto Ramos. Les couleurs sont agréables et le cadrage dans l’ensemble conventionnel, avec peut-être deux ou trois pages qui sortent de l’ordinaire.
On reste donc dans la lignée des autres volumes d’Authority. Toujours politiquement incorrect, toujours aussi violent et explicite et surtout toujours aussi agréable à lire. Pas d’hésitation, procurez vous ce dernier volume, vous ne le regretterez pas.
(T2) Révolution
Série : The Authority
Genre : Comics
Nationalité : américaine
Auteur : Ed Brubaker
Dessinateur : Dustin Nguyen
Éditeur : Marvel France
Collection : 100% Wildstorm
Date de parution : 25 septembre 2008
Format : broché
Pagination : 250 pages couleur
ISBN : 2809403899
Prix : 13,00 €
Illustrations © Marvel, Panini Comics, Nguyen (2008)