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Alexis Cruz
L’interview exclusive de l’interprète de Skaara durant la convention « Contellation 3 : Phénix »
29/30 mai 2004 Hôtel Hyatt à Roissy

Lors de la convention Constellation 3 qui se déroulait à l’Hôtel Hyatt Regency de Roissy les 29 30 mai, tous les participants s’accordèrent pour souligner l’extrême gentillesse dont fit preuve Alexis Cruz (Skaara dans Stargate le film et dans la série Stargate SG-1 envers tous les participants. Promenant sa silhouette encore adolescente au milieu des fans durant ces deux jours, il ne refusa jamais une photo, une discussion ou une accolade amicale. De ce jeune homme aux origines latino-américaines qui n’a pas oublié ses racines, nous retiendrons également un discours atypique et très politiquement concerné.



Les téléspectateurs français sont habitués à vous voir depuis très longtemps sur les écrans mais nous aimerions savoir quand a vraiment débuté votre carrière ?

J’ai eu mon premier rôle à 12 ans (“The Pick-up Artist”, 1987 ndlr) mais en fait, ma carrière d’acteur a vraiment démarré à 15 ans avec “Rooftops” (1989 ndlr). Bizarrement, un jour mon agent m’a contacté en me disant qu’il avait une audition pour moi concernant un film de science fiction indépendant et à petit budget. Bon, comme cela devait être un petit rôle avec deux ou trois lignes de textes, j’y suis allé complètement décontracté et j’ai eu le rôle. Puis tout s’est enchaîné. J’ai été convoqué aux studios à Los Angeles où l’on a commencé à me montrer des décors monumentaux, une foule d’accessoires et à me présenter l’équipe. Puis, j’ai lu le script où mon rôle était beaucoup plus important que prévu et là, je me suis dit :“Ça, une production indépendante à petit budget ? Ouaouh !”.En fait, le film indépendant de rien du tout, c’était “Stargate“ !

Comment s’est passée cette première expérience d’un “grand” tournage ?

Normalement, dans un film de cette envergure, le réalisateur ne s’intéresse qu’aux stars du casting et quand vous avez un rôle secondaire, vous venez juste faire le travail. Là, ce qui fut super, c’est que nous avons tous été superbement encadrés. Cours particuliers de langues, discussions permanentes sur les scènes, “Stargate” m’a vraiment fait franchir un palier professionnel. En plus, comme le film a eu du succès, j’ai également changé de statut en tant qu’acteur.

Comment vous êtes-vous retrouvé dans l’aventure “Stargate SG-1” ?

Trois ou quatre ans après le film, j’ai été contacté pour intégrer la série. Dès le début, j’étais intéressé par le projet mais à une condition : contrairement à ce que l’on me proposait, je ne souhaitais pas y avoir un rôle régulier. J’étais encore jeune, je débutais vraiment ma carrière d’acteur et je ne voulais pas passer plusieurs années à ne faire que cela. A 20 ans, interpréter “Skaara” est une grande chance mais on n’a pas envie non plus de n’être que cela. En plus, au même moment, on me proposait aussi un rôle récurrent dans la série “Touched by an Angel” et cela m’intéressait aussi. Donc, avoir le même type de rôle dans la série SG-1 était parfait. “Skaara” permettait au show de faire le lien avec le film tout en trouvant sa propre voie et cela me donnait aussi la liberté de faire autre chose en même temps.

On vous a vu vous promener en permanence avec le livre de la saga des Princes d’Ambre de Roger Zelazny, êtes-vous un grand lecteur de science fiction.

Oui, j’aime bien la SF mais cela dépend surtout de l’histoire et du livre. En fait, j’aime bien la SF mais je préfère la Fantasy. J’ai toujours été passionné par les jeux d’Arcades type “Donjons et Dragons”. Je vais d’ailleurs régulièrement à des conventions pour y jouer. On peut même dire que je suis assez accroc à ce type de divertissements et d’univers.

Vous ne semblez pas renier vos origines ethniques et culturelles, est-ce important pour vous en tant qu’acteur ?

Je ne suis pas un américain typique. Mes origines ethniques, sociales dont différentes. Avec le succès, il est très facile d’oublier cela et de devenir finalement très arrogant sur ces sujets. Ce n’est pas mon cas. J’ai toujours pensé que mon travail d’acteur pourrait se nourrir de mes racines ethniques et que je devais les garder à l’esprit. Actuellement, je tourne pour une série américaine produite par CBS (“American Family”, 2002-2004 ndlr) qui raconte l’histoire d’une famille immigrée aux USA sur plusieurs générations. Je trouve très gratifiant de faire partie de ce projet et d’y aller aussi avec mes origines et mes racines. Vous savez, on dit souvent que les Etats-Unis sont un pays jeune, sans histoire et sans culture. Je suis complètement en désaccord avec cette opinion. Le principal problème des USA, c’est que ce pays a oublié ses anciennes racines et il ferait mieux de se les rappeler pour son bien. Par exemple, plutôt que de jouer à être les “Policiers du Monde”, nous devrions tirer avantage de notre mixité culturelle et être des “Ambassadeurs du Monde”. C’est quand même un scandale qu’un pays comme le nôtre ne profite pas de cette diversité culturelle, unique au monde, d’une manière positive !

Vous êtes visiblement très concerné par cet aspect politique des choses, pourquoi ?

Vous savez, nous les acteurs, même si nous ne sommes pas des hommes politiques, nous avons une grande responsabilité car nous possédons le pouvoir de la parole. Il est donc très important que nous en soyons conscients. Notre mission n’est pas seulement de divertir, elle est aussi d’être des “créateurs de dialogue.

Propos recueillis par Bruno Paul et Stéphane Pons
Rapport de mission de Stéphane Pons pour le vaisseau d’exploration YOZONE

Le Site Internet d’ Alexis Cruz vous est chaudement recommandé par la Yozone . Il est totalement bilingue (anglais et espagnol) et règulièrement mis à jour :
http://www.alexis-cruz.net


Bruno Paul
Stéphane Pons
11 novembre 2004



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Skaara



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Alexis Cruz



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Alexis Cruz / Stéphane Pons



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Alexis Cruz en discussion avec sa guest-liaison.



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Alexis Cruz sous le feu de question de Stéphane Pons



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Bruno Paul / Alexis Cruz



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Pas’Kal / Alexis Cruz



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