Nous n’avions pas été invités à l’unique projection de presse du nouveau film de Pascal Laugier, dont le premier long-métrage, « Saint Ange » nous avait déjà fait forte impression, et les échos sulfureux qui nous sont ensuite parvenus (la menace d’une interdiction aux moins de 18 ans) n’ont fait qu’accroître notre frustration.
C’est donc avec beaucoup d’intérêt et d’excitation (j’en ai oublié de prendre ma caméra) que nous (Gianni Zablot et moi-même) avons accepté l’invitation de l’UGC Cité les Halles pour l’avant-première du film, lundi 1er septembre, en présence du réalisateur et de ses deux magnifiques actrices : Morjana Alaoui et Mylène Jampanoi.

Quel choc !

Au-delà de nos attentes les plus folles, Pascal Laugier revient sur l’étymologie du terme « Martyrs », si galvaudé à notre époque de terrorisme religieux, pour concocter un film labyrinthique qui embarque le spectateur dans une symphonie de violence, de chair, de sang et de douleur d’une puissance rare. L’effroi est au rendez-vous dès la première séquence et ne quitte plus votre fauteuil durant l’heure quarante du métrage.

Introduit comme un film de vengeance ultra-violent, « Martyrs » accumulent les fausses pistes, se métamorphose tout d’abord en film de fantômes, rebondit en thriller schizophrénique, puis en film de monstres avant de se révéler comme une œuvre visionnaire et unique, servie par deux comédiennes sous l’influence d’un cinéaste d’exception.

Certains adoreront, d’autres détesteront. Nous ont a été scotchés.

A tel point que dès le lendemain, je contactais les attahcés de presse pour savoir s’il était possible d’organiser une rencontre avec le réalisateur. Le matin suivant, jour de la sortie du film, Leslie Ricci me rappelait pour me confirmer rendez-vous avec Pascal Laugier à 17h dans un bar sympa de son quartier.