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City Hunter édition de luxe (T18)
Tsukasa Hojo
Panini Manga

Depuis qu’elle est clouée sur un fauteuil roulant, Kozue s’ennuie… La seule chose qui la divertit, c’est de se servir de son télescope pour regarder les deux frères qui habitent en face. L’aîné, sous ses airs d’ahuri, est sûrement un détective privé… Et peut-être pourra-t-il la protéger contre cet homme mystérieux qui la surveille tout le temps.



Il était grand temps de dédier une première chronique à ce bijou d’humour qu’est la série « City Hunter ». Résumons nous un peu.

Le nettoyeur de Shinjuku

Ryo Saeba est le meilleur tueur à gages de Shinjuku, un quartier plutôt mal famé de Tokyo. Mais notre expert a un petit –énorme !- défaut : il est totalement obsédé par les femmes ! En fait, c’est le roi du mokkori –comment traduire… euh, peut être par magnifique érection… Après l’assassinat de son partenaire, il s’associe avec la sœur de ce dernier, Kaori Makimura. Celle-ci va inventer tout un arsenal pour protéger leurs clientes du mokkori de Ryo – massues de 2 tonnes, 100 tonnes… Leur relation va s’avérer compliquée, une forme d’amour qu’ils refusent de s’avouer, préférant s’envoyer des piques multiples et variées. Mais au final, c’est un duo de choc qui finit toujours par résoudre toutes les énigmes qu’ils devront affronter.

Revenons au tome 18…


Ce nouveau volume de « City Hunter » comprend trois histoires.

Tout d’abord, le défi lancé par Takashi à Ryo va se conclure. Toujours privé de son « Mokkori Power », Ryo va pourtant affronter le fiancé de Kasumi et démontrer que son sens de l’observation est plus puissant que le regard hypnotique du prétendant.

L’histoire centrale est celle de la jeune Kozue, paralysée des jambes après avoir reçu une balle perdue lors de l’assassinat d’un yakusa. Elle va être séduite par le duo Ryo-Kaori et va se retrouver sous la protection inattendue du City Hunter, en tout bien tout honneur !

La troisième histoire introduit la sœur de Kaori. Et oui, le passé de la jeune femme la rattrape finalement, alors qu’elle ignore toujours que Makimura n’était pas son frère de sang. Ryo doit démontrer à Sayuri, la sœur prodigue, que Kaori est bien telle qu’elle est, partenaire du nettoyeur de Shinjuku. Il a une semaine pour la convaincre…

« City Hunter » continue de nous narrer les péripéties du plus pittoresque couple de détectives… Non de gardes du corps… Non de nettoyeurs… Bon de tout à la fois. Car Ryo Saeba a énormément de cordes à son arc. Le grand cœur de Ryo, même si son côté pervers est incontournable, ressort fortement dans l’histoire de la petite Kozue. Le héros de Tsukasa Hojo est un véritable mélange entre Guignol et Dirty Harry. Car si l’efficacité du nettoyeur n’est plus à faire, l’image de pervers, véritable professionnel du mokkori, n’est qu’un costume qu’il revêt pour ne pas s’attacher à ses clientes et surtout rejeter ses sentiments, réciproques, pour Kaori. Sa résolution de l’énigme cachée dans l’épreuve qui leur est imposée à Kasumi et lui est bien la preuve de sa grande intelligence et du côté sentimental si bien enfoui sous sa coque d’obsédé sexuel.

Tsukasa Hojo, le maître !!


Au final, « City Hunter » est une perle d’humour, où le lecteur doit rester vigilant à chaque dessin car Hojo se fait un plaisir de rajouter divers hommages à la culture manga et télévisuelle japonaise. Bien sûr, Ryo Saeba en fait des tonnes dans la drague bien lourdingue, mais c’est aussi un garde du corps exceptionnel et un tireur inégalable. On se prend à voir Kaori et Ryo se tirer dans les pattes et trouver les idées les plus inattendues, l’un pour pouvoir coucher avec sa cliente, l’autre pour l’en empêcher. Oui, certaines allusions ne sont pas pour de chastes oreilles mais c’est toujours pour nous faire d’autant plus rire. Les dessins de Hojo sont des chefs-d’œuvre et l’édition de luxe nos offre, en plus, des planches dignes d’une lithographie à chaque nouveau chapitre.


City Hunter
- Auteur : Tsukasa Hojo
- Éditeur : Panini Manga
- Traducteur : Xavière Daumarie
- Dépôt légal : 21 août 2008
- Format : 145 x 210 - sens de lecture original
- Pagination : 226 pages
- Prix public : 9,95 €
- Numéro ISBN : 2-8094-0378-7


© Edition Panini Manga - Tous droits réservés




Frédéric Leray
2 septembre 2008




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