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Wall-E
Animation américaine d’Andrew Stanton
30 juillet 2008

*****



Genre : animation 3D
Durée : 1h37

Avec les voix vo de : Ben Burtt (Wall-E, M-O & voix spéciales), Elissa Knight (EVE), Jeff Garlin (le Commandant), Fred Willard (Shelby Forthright, président de BNL), John Ratzenberger (John), Kathy Najimy (Mary), Sigourney Weaver (ordinateur de bord), Paul Eiding (voix additionnelles).

Avec les voix vf de : Philippe Bozo (Wall-E), Marie-Eugénie Maréchal (EVE), Emmanuel Jacomy (le Commandant), Herve Jolly (Shelby Forthright, président de BNL), Patrick Osmond (Auto), Mark Lesser (M-O), Jean Francois Aupied (John), Brigitte Virtudes (Mary (voix), Pascale Clark (l’ordinateur de bord).

« Wall-E » film de l’année ?
Pas moins, c’est évident. Sauf énorme surprise, cette œuvre est même destinée à devenir une référence générationnelle comme « ET » le fut en son temps. On peut même raisonnablement envisager un Oscar qui ne serait pas juste celui de l’animation.

Il y a tout d’abord l’époustouflante prouesse technique et technologique qui assoit le spectateur dans son fauteuil d’entrée. Le premier plan, aérien, dresse une fresque apocalyptique effrayante. Une terre vide, abandonnée, une décharge publique planétaire géante, plus un homme, pas un animal, même pas un insecte, rien, nada. Enfin, pas tout à fait. En dépit de toute logique, un étrange petit robot, Wall-E (Waste Allocation Load Lifter Earth-Class, traduire par « Compacteur Terrien de Déchets »), continue de fonctionner. Il range et nettoie méthodiquement le grande poubelle depuis quelques siècles déjà. Remplissant méticuleusement sa tache tel un Prométhée moderne sans état d’âme, il en est arrivé à construire des grattes-ciels de matériaux compactés...
Il a aussi fini par développer une forme de sensibilité, d’intelligence. Il s’auto répare, s’alimente grâce à l’énergie solaire, s’est construit un petit chez soit, regarde des comédies musicales, etc.
Paradoxe de la situation, la machine est le dernier témoignage tangible de l’existence de l’homme sur la grande bleue -qui a viré au rouillé par ailleurs.
Au-delà de l’analyse artistique des premiers plans qui sont pourtant d’une tristesse et d’une beauté renversante, il y a dans « Wall-E » une vision SF, d’anticipation pure et dure, qui séduit automatiquement l’amateur d’imaginaires post fin du Monde.

Mais revenons à notre petit robot. Privilège des êtres intelligents, Wall-E éprouve donc des émotions. La peur, la surprise, la curiosité et surtout un sentiment de solitude qui commence à lui peser sérieusement aussi.
La suite du scénario réserve un grand nombres de surprises que nous ne déflorerons pas ici, mais le petit robot va aller très loin. Carrément dans une station spatiale en forme de “Club Med” du futur où, à force de farniente, les survivants de l’humanité vivent dans l’obésité et l’immobilisme physique total. Faut dire que tout un paquet de copains de Wall.E sont là pour leur éviter de faire le moindre mouvements...
Et c’est évidemment à ce stade de l’histoire que « Wall.-E » (le film), conforte son discours politique. Car discours politique, il y a. La critique est acerbe, sans concession aucune pour l’espère humaine. Le message est d’une clarté évidente : continuons comme cela et notre habitat n’en sera plus un.

Grande réussite technique et esthétique, cette animation Pixar représente un must quasi absolu du genre pour plusieurs raisons. Les pistes narratives sont multiples, mais chacune, liée à l’autre par ce petit personnage épatant, est néanmoins d’une logique implacable. L’humour est présent à chaque plan et convoque les grands noms du genre (de Ub Iwerks à Tex Avery), mais aussi quelques grands noms du cinéma (de Chaplin à Jacques Tati) sans empiéter une seconde sur les aspects adultes de la vision comique.
Le tout s’accompagne aussi d’innombrables références cinéphiliques SF et passe même par le chef d’oeuvre des chef d’oeuvre, « 2001 l’Odyssé de l’Espace », sans que rien ne choque.

Andrew Stanton et ses copains nous avaient déjà épaté avec « Le Monde de Némo », « Cars » ou « Les Indestructibles » et ils nous avaient scotché avec l’impeccable « Ratatouille », mais avec « Wall-E » c’est autre chose.
On franchit une frontière invisible qui fait que l’on passe de l’agréable moment de divertissement qu’est censé être une animation Disney-Pixar, a un objet artistique total, appelé à laisser des traces.

Prenons des risques, « Wall-E » est un film sans doute aussi important en 2008 que le « Blanche Neige » de Disney le fut en 1936.
Pas moins.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Wall-E

Réalisation : Andrew Stanton
Scénario : Andrew Stanton

Producteur : Jim Morris
Coproducteur : Lindsey Collins
Producteur exécutif : Peter Docter, John Lasseter

Musique : Thomas Newman
Décors : Ralph Eggleston
Effets spéciaux : Chris Chapman
Superviseur du design sonore & Ingénieur du son : Ben Burtt
Responsable des effets sonores : Dustin Cawood
Son : Al Nelson
Bruiteur : Frank Clary, Sean England
Animateurs : Frank Aalbers, Jeremy Birn, Brian Boyd, Stephan Vladimir Bugaj, Dovi Anderson, Brett Coderre, Arik Ehle, Mark Cordell Holmes, George Hull, Todd Krish, Bruce Kuei, Victor Navone, Raphael Suter, Rob Duquette Thompson, Jeremy Vickery, Stephen L. Wong, Gordon D.B. Cameron, Jiayi Chong, Trent Crow, Simon Dunsdon, Christopher Lee Fowler, Sarah Fowler Deluna, Diego Garzon, Patrick Guenette, Christopher James Hall, Andrew Jimenez, Jason Johnston, Fran Kalal, Paul Kanyuk, Tom Nixon, Brandon Onstott, Evan Pontoriero, Afonso Salcedo, Suzanne Slatcher, Keith Stichweh, Eunkyoung Lee Swearingen, Gaston Ugarte, Bill Watral

Production : Pixar Animation Studios (USA)
Distribution : Walt Disney Pictures (USA), Walt Disney Studios Motion Pictures France (France)

Presse : Floriane Mathieu, Claire Guidicelli (Paris, France)

INTERNET

Le site officiel : http://www.disney.fr/FilmsDisney/Wa...


Stéphane Pons
30 juillet 2008



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