Climax est un spin-off de la série « Imago Mundi ». Il a été choisi de la différencier car son format (quatre tomes) et l’articulation de son intrigue, axée non pas autour d’une mission de l’agence mais séparant les protagonistes dans diverses directions, la singularise par rapport au reste de la série.
Elle peut donc être lue aussi bien comme une continuité qu’indépendamment, bien que des explications assez techniques au début du récit et des flash-back renvoient aux autres albums. Cependant, se limitant à des mises en situation du contexte de la mission de Leia, ces rappels ne sont pas vraiment gênants pour les non-initiés, et, bien que dense, ils sont assez succincts.
Ce premier tome nous envoie dans le glacial Antarctique, et plus précisément dans la base de Dumont d’Urville. Le contexte est bien référencé et les auteurs ont visiblement pris la peine de se renseigner sur l’organisation de la vie sur ce continent, enrichissement pour ce récit qui se veut réaliste.
L’intrigue se développe en grande partie autour du problème très contemporain du réchauffement climatique, les personnages servant parfois de prétexte à la confrontation rapide de différents points de vue sur le sujet.
De nombreuses amorcent sont faites, ce qui rend la lecture attrayante et entraînante.
D’après une interview de Luc Brahy, dessinateur de la série, chaque tome développera le point de vue d’un personnage de l’équipe de l’agence Imago Mundi. Ceci change la donne et fait perdre de l’ampleur au récit.
Beaucoup d’éléments (rapports humains, situations…) sont ici à peine amorcés. Savoir que le prochain tome n’en sera pas la continuité et le développement fait perdre de la profondeur à une intrigue qui aurait eu besoin de plus de pages pour se complexifier et se résoudre.
Peut être peut on trouver qu’il y a beaucoup d’explications et de mise en situation pour un récit assez survolé au final.
Mais dans la mesure ou trois tomes restent à venir, la tendance peut s’inverser rapidement.
Les dessins sont au service du récit, d’un réalisme simplifié et efficace.
Bien que parfois un peu figés, ils sont globalement agréables, malgré quelques cases qui poussent à la perplexité quant aux visages des personnages et à leurs proportions.
Les autres éléments, paysages polaires comme bâtiments et autres, sont tout à fait maîtrisés.
En bref, cet album est le premier tome d’une série qui s’annonce divertissante, agréable sans être exceptionnelle, et prenante malgré quelques facilités.
Tome 1 : Le désert blanc
Série : Climax
Scénario : Corbeyran et Braquelaire
Dessin : Brahy
Couleur : Bérengère Marquebreucq
Éditeur : Dargaud
Dépôt légal : avril 2008
Format : 23 x 30 cm
Pagination : 48 pages couleurs
ISBN : 978-2-5050-0346-5
Prix public : 10,40 €
© Illustrations : Dargaud, Brahy, Corbeyran et Braquelaire (2008)
