Toujours vivant après deux siècles, le Dr Frankenstein a considérablement progressé dans son domaine. Il n’a plus besoin de cadavres ni d’orage et est maintenant capable de créer une « Race nouvelle » dans ses laboratoires, soit des individus créés de novo, soit des clones d’humains existants. Ce Victor est complètement fou et extrêmement méchant. Ses créatures lui doivent obéissance et ne peuvent se suicider malgré leur envie d’en finir avec leur vie d’esclave.

Les flics seront aidés dans leur combat inégal (de nombreux politiciens, magistrats ou policiers de « Big Easy » sont des créatures de Victor) par Deucalion, le monstre original de Frankenstein.

Ce roman écrit en paragraphes courts et un peu elliptiques est assez désagréable à lire malgré des tentatives d’humour. De nouveaux personnages débarquent tous les 3 ou 4 chapitres avec le démarrage de nouvelles trames narratives. On imagine que c’est pour créer une ambiance, une atmosphère, au lieu d’utiliser, comme Anne Rice par exemple, les particularités de cette ville extraordinaire où se déroule l’action. L’accumulation de scénettes gore (le majordome de Victor se coupe les doigts avec les dents) ou censées être comiques (la énième version d’Erika, la femme de Victor, s’étonne auprès de la femme de chambre du sadisme de son mari lors de ses relations sexuelles) peinent à convaincre de l’intérêt de ce livre.

Mal écrite et mal construite, cette suite infidèle et peu crédible du chef d’œuvre de Mary Shelley est à éviter.

Titre : Frankenstein II - La Cité de la Nuit (Dean Koontz’s Frankenstein. Book Two : City of Night, 2005)
Auteur : Dean Koontz
Traduction de l’américain : Jacques Guiod
Couverture : Nicholas Veasey/Getty Images
Éditeur : LGF
Collection : Le Livre de Poche
Numéro : 27047
Format (en cm) : 17,7 x 10,8 (broché)
Pages : 380
Dépôt légal : février 2008
ISBN : 978-2-253-11932-6
Prix : 6,95€