Impossible de résumer dix ans d’une puis de deux séries télé qui ont marqué, marquent et – n’en doutons pas – marqueront d’une pierre blanche la science-fiction version télévision de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Alors soyez, ô lecteurs, tolérants.
D’abord les personnages, plus héros que ceux-là ça n’existe pas. Même si je dois, vu le titre, me concentrer sur le spin-off Atlantis (pour SG-1, la Yozone en a causé), je ne peux oublier ce monstre de colonel O’Neill, un comble de militaire anti-militariste à la fois rebelle et rigolo, le Docteur Daniel Jackson archéologue-linguiste-binoclard au début-, l’ET surpuissant T’ealc, précédemment au service d’un Go’aould mais qui a repris sa liberté et perdu son symbiote, et – mamma mia - la belle blonde surdouée Samantha Carter, trop balaise en maths et trop sexy pour être vraie. Ils sont tous comme ça, too much pas possible, mais on les adore. Même si, au fin fond, ce sont tous des amerloques (même l’ET adopté avec sa marque sur le front) qui sauvent l’univers à l’insu de tous mais de leur plein gré, et sans que le bon peuple ne sache rien de tout ça. Bon, le gouvernement états-unien en prend aussi pour son grade, mais c’est tellement souvent le cas depuis X-files que ça devient banalement incorrect.
Dans les deux dernières saisons de SG-1, O’Neill est devenu général et est remplacé par un bellâtre, certes sympathique, mais ce n’est plus la même chose.
Dans Stargate Atlantis dans la galaxie de Pégase, ce sont d’autres héros, un tout petit peu moins surdoués que leurs collègues de SG1, qui prennent le relais. Et les vilains pas beaux ennemis ne sont pas les mêmes, quoi que. Foin des Go’aoulds et des Prêcheurs (très beaucoup vilains trop religieux), ce sont maintenant les Wraiths (des humanoïdes avec des gènes d’araignées et une technologie avancée mais qui se nourrissent de l’énergie vitale des humains) qui sont les méchants et qui « récoltent » les gens.
Et voilà que, en plus, déboulent les Réplicateurs, des éléments robotiques rencontrés et combattus par SG-1, capables de tout, même de se transformer en Samantha (Ouahou ! Quel épisode ce fut ! Mais ne me demandez pas lequel parmi des centaines).
Sur Atlantis, la cité des Anciens, qui peut s’immerger dans l’océan de sa planète, ou carrément se transformer en astronef, l’équivalent d’O’Neill est le lieutenant-colonel John Sheppard , beau brun plus futé qu’il n’y paraît (heureusement pour lui), et qui peut tout conduire parce qu’il possède le gène des Anciens. Il y a aussi le savant-génie, un canadien avec un ego surdimensionné mais sympa quand même, le Docteur Rodney McKay , et deux extra-terrestres de service, un mâle Ronon et une femelle Teyla, des ninjas imbattables au combat au bâton ou au pistolet-mitrailleur et qui ont quand même, un peu des fois, des sentiments et des émotions. La preuve ? Teyla est enceinte au milieu de cette 4e saison.
Et, bonus pour les afficionados, c’est le nouveau promu colonel Carter, Samantha elle-même, qui est devenue la cheffe d’Atlantis. Le Dr Elizabeth Weir qui occupait ce poste pendant les trois saisons précédentes (où SGA partageait les ondes et les fans avec SG-1), une diplomate non-militaire, s’est faite, d’une certaine façon pas encore très claire, absorbée par le monde des Réplicateurs, enfin c’est ce que j’ai compris.
Que vous dire ? C’est une série télé de SF incontournable, bourrée d’inventivité et - ce n’est pas si courant aux Etats-Unis d’Amérique – d’humour. C’est bien ça qui fait que l’on a toujours envie de voir le prochain épisode. Toujours placés dans des situations inextricables, le génie scientifique des uns, le charme des unes et des autres, et l’humour omniprésent (VO obligatoire, faut-il le souligner ?) permettent aux héros de sauver leur peau et, au passage et tant qu’à faire, l’humanité et l’univers.
« Forcément », me direz-vous. « Certes ce sont les héros », vous rétorquerai-je, mais c’est vraiment bien fait. Intelligence, suspens et humour, que voulez-vous de plus ? Il y a même des histoires d’amour pour les midinettes de moins de 50 ans, mais pas trop, heureusement pour les non-midinettes de plus de 15 ans.
Comment ? Vous n’avez jamais vu un Stargate ? Non, ce n’est pas possible. Si, par le plus grand des hasards, c’est bien le cas, vous avez des centaines d’heures de séries incontournables à rattraper. En plus, grève des scénaristes ou pas, un nouvel épisode est diffusé chaque semaine de l’autre côté de l’Atlantique. Ça va être long mais bon. Chanceux, va.
Sur la fin de cette saison 4, encore un papier par là.
Série créée en 2004 par Robert C. Cooper et Brad Wright
Ecrite par Robert C.Cooper, Brad Wright et d’autres
Réalisée par Martin Wood, Andy Nikita et d’autres
Avec Joe Flanigan (John Sheppard), David Hewlett (Rodney McKay), Rachel Luttrell (Teyla), Jason Momoa (Ronon), Torri Higginson (Elizabeth Weir), Amanda Tapping (Samantha Carter)
Saison 4 (2007 -2008) en cours de diffusion
61. 4- 1 Adrift (2)
62. 4- 2 Lifeline (3)
63. 4- 3 Reunion
64. 4- 4 Doppelganger
65. 4- 5 Travelers
66. 4- 6 Tabula rasa
67. 4- 7 Missing
68. 4- 8 The Seer
69. 4- 9 Miller’s crossing
70. 4-10 This mortal coil
71. 4-11 Be all my sins remember’d
72. 4-12 Spoils of war
73. 4-13 Quarantine
74. 4-14 Harmony
75. 4-15 Outcast
76. 4-16 Trio
77. 4-17 Midway
78. 4-18 The kindred (1)
79. 4-19 The kindred (2)
80. 4-20 The last man
Lisez l’interview exclusive d’Amanda Tapping sur la Yozone
