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Renard et l’Enfant (Le)
Film d’aventure français de Luc Jacquet (2007)
12 décembre 2007


Durée : 1h32
Genre : Aventure

Interprété par Bertille Noël-Bruneau.
histoire racontée par Isabelle Carré

Après « La Marche de l’Empereur », Luc Jacquet nous offre une fois encore un hymne à la nature. Dans un contexte résolument tourné vers la défense de l’environnement, il s’intéresse cette fois-ci aux relations entre l’homme et le renard, et signe un grand pamphlet écolo qui devrait ravir les plus petits mais décontenancer leurs aînés.

Exit les majestueux manchots empereurs, c’est au tour du renard de tenir le haut de l’affiche dans cette nouvelle superproduction Disney, qui tombe à point nommé pendant les fêtes de Noël.
Le postulat en est simple : une petite fille voit, au hasard du chemin de l’école, pointer le museau d’un renard dans la forêt qu’elle connaît pourtant bien. Captivée, elle se met en tête de nouer contact avec lui. C’est le début d’une grande aventure, à l’issue de laquelle la fillette comprendra que lier des rapports avec la faune environnante n’est pas si facile.

Cette fois-ci encore, le réalisateur a privilégié des décors naturels à couper le souffle et prouve à nouveau ses talents de documentariste. C’est d’ailleurs par son aspect quasi documentaire que « Le Renard et l’Enfant » parvient le mieux à capter son auditoire. Prises de vues vertigineuses, grands angles sublimes et travellings grandioses, Luc Jacquet sait décidément filmer la nature.

Néanmoins, une fois passée la fascination provoquée par de si beaux paysages, c’est surtout l’ennui qui vient poindre dans cette ode à Mère Nature. Car si la perfection technique subjugue tout d’abord, c’est cette même perfection qui peine par la suite à masquer l’absence d’un réel scénario.
Cela démarrait pourtant bien. Lors d’une scène de course-poursuite entre le renard et un lynx, Luc Jacquet réussit à faire trembler d’effroi le spectateur le moins enclin aux contes animaliers, instaurant une vraie dynamique à suspens à ce passage qui reste le morceau de bravoure du film.
Ensuite, poncifs du genre et clichés s’enfilent –la petite fille à l’accent trop parisien, les ours filmés de trop près pour être crédibles– jusqu’à un final mielleux où Isabelle Carré, gamine devenue grande, narre à son fils ses péripéties forestières d’antan.

Violons liquoreux à faire grincer des dents, lumière de fin d’après-midi filtrée au violet, morale soulignée au feutre rouge ; malgré l’interprétation sans reproche de la jeune comédienne, l’ensemble finit par faire décrocher tout le monde, si ce n’est les enfants qui, eux, devraient y trouver leur compte.
C’est toujours ça de gagné.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Luc Jacquet
Scénario et adaptation : Luc Jacquet et Eric Rognard

Producteurs : Yves Darondeau, Christophe Lioud, Emmanuel Priou

Photographie : Gérard Simon (A.F.C.)
Monteuse : Sabine Emiliani
Mixage : Gérard Lamps
Décors : Marc Thiebault
Costumes : Pascale Arrou
Son : Laurent Quaglio, Germain Boulay
Images animalières : Jérôme Bouvier, Jérôme Maison, Cyril Barbançon

Production : Bonne Pioche Productions – France 3 Cinéma
Avec la participation de : Canal +, en association avec Wild Bunch
Avec le soutien du Conseil Général de l’Ain
Distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures (France),
Presse : Floriane Mathieu, Aude Thomas (BVI, Paris)

SITE INTERNET

http://www.lerenardetlenfant.com/ (site officiel en Français)


Jean-Baptiste Viaud
12 décembre 2007



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