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A la Croisée des Mondes : La Boussole d’Or
Film fantastique américain de Chris Weitz (2007)
5 décembre 2007

Dans un monde parallèle au nôtre, chaque être humain possède un Daemon, une espèce d’âme incarnée physiquement, sous la forme d’un compagnon animalier qui va suivre toute sa vie durant son frère humain.
Mais aucune société n’est parfaite et dans cet univers là aussi règne une dictature, le Magisterium, qui n’aime pas trop que l’on fouille certains sujets interdits.
Lyra, jeune fille d’une douzaine d’année, se voit confier la dernière « Boussole d’Or » et apprend très vite à s’en servir.



Genre : Fantasy
Durée : 2h

Avec Nicole Kidman (Marisa Coulter), Daniel Craig (Lord Asriel), Dakota Blue Richards (Lyra Belacqua), Ben Walker (Roger), Freddie Highmore (Pantalaimonà), Ian McKellen 5 La voix de Iorek Byrnison), Eva Green (Serafina Pekkala), ...

Soutenue par un lancement programmé au millimètre près, pour des hordes de fans impatients, l’adaptation cinématographique du roman de Philip Pullman tombe bizarrement pile poil pour Noël 2007.

L’histoire est si classique qu’on en pleurerait presque de retrouver un nouvel ami même si on a l’impression de le connaître (on a déjà croisé Harry Potter, les gosses revenus de « Narnia » et « Eragon »). Une jeune gamine de 12 ans, Lyra, orpheline de surcroît, peut prétendre à une destinée formidable. Bref, c’est une nouvelle variation sur le thème : un héros / une héroïne jeune et malheureux(se) parce qu’orphelin(e) sauvera le monde pour la bonne raison qu’il ou elle (ou eux pour « Le Monde de Narnia ») est l’Élu(e).

« À la Croisée des Mondes : La Boussole d’Or » est le long-métrage/adaptation de plus (de trop ?). Même avec les effets spéciaux très propres, la distribution agréable et les bagarres parfaitement orchestrées, il tire un rien sur la longueur et manque cruellement d’imagination aussi bien sur le fond que sur la forme car on en a vu des dizaines dans le même genre.

Les scénaristes ont-ils une incapacité chronique à inventer de nouvelles histoires sans passer par la case adaptation ?
Les réalisateurs ne peuvent-ils pas s’empêcher de copier allègrement sur le voisin ?

De plus, il règne une confusion inénarrable passée la première heure. Je défie quiconque de m’expliquer ce qui s’y déroule. Si vous n’avez pas lu le roman, c’est encore pire.
Allez, bon courage !!!
Noël ne tombe qu’une fois par an.
Et c’est bientôt fini.

Cécilia Jamart

UN AUTRE AVIS

Même société de production (New Line Cinema) que pour la trilogie du « Seigneur des Anneaux », même principe de tournage (les trois épisodes en simultanéïté pour des diffusions étalées dans le temps), même adaptation d’un grand succès de librairie (plus de 14 millions d’exemplaires écoulés du monde créé par Philip Pullman) et univers « compliqué » de fantasy au programme.
Certes, tout cela sent le gros coup commercial et Chris Weitz (scénario de « Fourmiz », réalisation d’« American Pie ») n’est pas Peter Jackson.
Ceci posé, 99% de la production cinématographique actuelle naissant dans un contexte commercial, sortir ce premier opus de « À la Croisée des Mondes » vers le 1er juillet eut été une hérésie et on ne lui reprochera point de viser le public des fêtes de fin d’année.
S’il y a copie, et après tout est-ce un motif de reproche si tant que l’on n’invente pas grand chose de neuf depuis des millénaires, elle est plutôt bonne, pas ennuyeuse pour un sou et parfaitement construite.
Distribution intéressante pas seulement focalisée sur les têtes d’affiches (Daniel Craig et Nicole Kidman) mais présentant aussi de jeunes pousses dont on reparlera obligatoirement (Dakota Blue Richards plus adulte qu’il n’y paraît, Eva Green de plus en plus belle) ainsi que quelques valeurs sûres made in England (Derek Jacobi, Christopher Lee et Kristin Scott Thomas ou Kathy Bates pour des doublages voix, excusez du peu).
Décors et paysages impressionnants, intérieurs travaillés, grandes visions panoramiques des villes abordées, univers foisonnant et situations complexes, on en a enfin pour son argent et on ne s’emmerde pas une seconde (c’est dit !).
Les plus anciens pourront jouer les blasés, les jeunes spectateurs en restent bouches bées plus de deux heures durant et réclament la suite en urgence, na !

On peut évidemment reprocher un certain classicisme de la forme, mais il s’agit tout simplement d’un académisme volontairement assumé. On peut trouver le départ confus, mais bonjour et courage à celui qui voudra présenter un tel univers en moins de cinq minutes... Ce qui est fait et plutôt bien par ailleurs lors du prologue explicatif.
Pour le reste, on n’est ni dans la revisitation mythologique transparente (et brillante) du « Seigneur des Anneaux », ni dans la magie émerveillée (et merveilleuse) d’« Harry Potter », ni dans le pur imaginaire du remarquable « Stardust » que tout le monde à malheureusement snobé...
Sous l’histoire initiatique basique, on cause de pouvoir absolu, d’obscurantisme, d’éducation, de liberté de croyances ou de l’utilité de la science et de la curiosité.
Et même si le film, volontairement centré sur l’histoire et l’aventure, fait la part belle aux effets spéciaux et au rythme du récit, qu’il est bon de pouvoir rêver sérieusement (pour une fois).

Bel objet et grand moment d’imaginaire doublé de quelques visions lyriques et poétiques, cet « À la Croisée des Mondes : La Boussole d’Or » renvoie le premier épisode de « Narnia » à ses chères études. Beaucoup plus ambitieux sur le fond et dans la forme, on espère très sincèrement que le succès sera au rendez-vous et on attend la suite avec une grande impatience.
Ainsi que le DVD, la version longue et tout le reste !

Séduits et enchantés nous en sortîmes.

Stéphane Pons

FICHE TECHNIQUE

Titre original : His Dark Materials : The Golden Compass

Réalisation : Chris Weitz
Scénario : Chris Weitz
D’après le roman éponyme de : Philip Pullman

Producteurs : Bill Carraro et Deborah Forte
Producteurs exécutifs : Toby Emmerich, Andrew Mianon Mark Ordesky et Paul Weitz

Image : Henry Braham
Musique originale : Alexandre Desplat
Décors : Dennis Gassner
Costumière : Ruth Myers

Production : New Line Cinema (U.S.A.)
Distribution : New Line Cinema (U.S.A.) et Metropolitan FilmExport (France)
Presse : Olivia Malka et Sophie Martins

INTERNET

Site officiel français : www.alacroiseedesmondes.fr


Stéphane Pons
Cécilia Jamart
9 décembre 2007



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