Genre : Comédie d’épouvante
Durée : 1h30

Avec Josiane Balasko (Rose), Christian Clavier (Martin), Gérard Jugnot (le père Carnus), Jean-Baptiste Maunier (Octave), Sylvie Joly (la Comtesse de Marcillac), Anne Girouard (Marie-Odile de Marcillac), François-Xavier Demaison (Simon Barbeuf), etc.

A la fin du XIXème siècle, la sinistre auberge du Croûteux se dresse au milieu des sauvages montagnes du massif des Pyrénées. L’établissement est tenu par Martin et Rose, un couple d’aubergistes qui fait régulièrement assassiner par Violet - leur fils adoptif sourd muet - les voyageurs solitaires pour les détrousser. Par un soir d’orage, le bon père Carnus a sous sa responsabilité un adolescent qu’il doit conduire à un monastère perdu dans la montagne...

Quel délice, l’ambiance des avants-premières ! Ce soir là, le fameux Cinéma des Cinéastes affichait complet (200 réservations n’ont pu être honorées) et portait mieux son nom que jamais, puisque étaient présents une partie de l’équipe de « L’auberge rouge », dont les comédiens Fred Epaud et Anne Girouard... et bien entendu le réalisateur Gérard Krawczyk, lequel n’a pas manqué de rester dans le thème du festival « L’Industrie du Rêve » en mettant l’accent sur l’équipe technique. Après une présentation mettant l’eau à la bouche quoi qu’un peu longue (le public s’est gentiment révolté car ils allaient nous raconter toute l’histoire !), nous entrons dans l’univers de ce second remake.

A la base, « L’auberge rouge », tiré d’un fait réel, est un film muet des années 20, réinterprété par Fernandel en 1950 et finalement ressuscité en 2007.
La comédie est clairement un parti pris, et malgré la thèmatique le ton reste à l’humour. Un mélange des genres qui se fait rare, et qu’il convient de saluer... La comédie d’épouvante est un des nombreux genre bien trop boudé en France.
L’histoire est assez prenante et bien filmée, de nombreuses scènes font rire et sourire. L’impasse n’a pas été fait sur l’humour « trash », ce qui donne lieu à de bons rebondissements. Tout est fait pour passer un bon moment de détente et de rigolade, avec néanmoins de la tension et une ambiance volontairement « bad taste » (forcément, quand les cadavres s’enchaînent !).

Curieusement, ce sont davantage les acteurs « peu » connus qui convainquent, plutôt que les têtes d’affiches. Fans de Jugnot ou de Clavier, rassurez-vous : ils n’ont pas changé, vous les verrez égaux à eux-mêmes, rien de mieux ou de pire que « Les Bronzés 1 ». Je préfère vraiment le Jugnot d’une « Epoque formidable » ou de « Monsieur Batignolles ».

« L’auberge rouge » reste un bon petit film sympa, courageux et ambitieux, que je me dois de défendre. J’ai été du reste ravi de voir, pour une fois, une comédie aux gags inventifs, plutôt que convenus et attendus comme tant de productions.
Si vous êtes un sensible, soyez sans crainte : l’atmosphère reste bon enfant, vous n’aurez aucun souci à manger de la charcuterie de retour chez vous (c’est précisément ce qui était proposé en buffet à la sortie de séance, et personne ne manqua d’appétit).

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Gérard Krawczyk
Scénario : Michel Delgado, Christian Clavier d’après une scénario original de Jean Aurenche
Dialogue : Christian Clavier, Michel Delgado
Adaptation : Michel Delgado,hristian Clavier

Producteur : Christian Fechner
Producteur associé : Alexandra Fechner
Producteur exécutif : Hervé Truffaut

Directeur de la photographie : Gérard Sterin
Compositeur : Alexandre Azaria
Monteur : Nicolas Tembasiewicz
Directeur artistique : Isabelle De Araujo
Chef décorateur : Jacques Bufnoir
Costumière : Corinne Bruand
Maquilleur : Didier Lavergne
Directeur du casting : Swan Pham

Production : Les Films Christian Fechner, France
Distribution : Warner Bros. France, France

Attachée de presse : Myriam Bruguière, Olivier Guigues, Thomas Percy