Genre : Thriller
Durée : 2h26.
Avec Denzel Washington (John Creasy), Dakota Fanning (Pita), Marc Anthony (Samuel), Radha Mitchell (Lisa), Christopher Walken (Rayburn), Giancarlo Giannini (Manzanno), Rachel Ticotin (Marianna), Jesus Ochoa (Fuentes), Mickey Rourke (Jordan)
John Creasy (Denzel Washington), ancien agent d’élite et des basses œuvres de la CIA débarque au Mexique en pleine vague de rapts. Homme à la dérive, hanté par son lourd passé, il devient le garde du corps d’une riche famille locale et de leur petite fille, Pita (la fascinante Dakota Fanning). Malgré le soutien de son ancien collègue et ami, Rayburn (le remarquable -encore une fois- Christopher Walken), c’est surtout grâce à Pita qu’il reprend goût à la vie. Jusqu’au jour fatidique où malgré son dévouement -il dégomme au moins 4 ravisseurs-, elle est enlevée puis exécutée. John Creasy, gravement blessé, finit par sortir de son coma, décide de remonter la filière de A à Z et de faire sa justice. Inutile de le préciser, ça va saigner grave !
Rien de SF, ni de Fantastique -ou alors au quinzième degré !- dans ce thriller sanglant réalisé par Tony Scott (« Les Prédateurs », « USS Alabama », « Top Gun », etc,.). Frère de Ridley (« Alien », « Blade Runner », « Legend », « Gladiator », etc,.), Tony se distingue par son statut d’honnête faiseur ayant réussi quelques bons coups et un très bon film fantastique avec « Les Prédateurs ».
D’une histoire aussi intéressante qu’une autre, il ne réussit pas à en transcender l’esprit « vengeur en colère qui va tout dégommer sur son passage pour l’amour d’une victime » pour en faire autre chose qu’un thriller destiné à remplir la case 22h30 sur certaines chaînes du Paf. Le scénario, sans grande surprise de Brian Hegeland (« L.A. Confidential », « Le Cauchemar de Freddy », « Le Purificateur », « Chevalier », etc,.), n’aide en rien l’entreprise.
Ce ne sont donc pas les quelques effets de caméra assez hystériques, les sous et surtitres apparaissant à l’improviste et les flous très répétitifs qui font avancer les choses. Techniquement honnêtement réalisé, ce « ManonFire » ne casse pas la baraque et s’avère bien lourd et long (plus de 2h20...). Dans le style, on en vient presque à regretter -et c’est un comble ! - ce bon vieux CharlesBronson, qui dans le même genre avait au moins une gueule et un premier degré assumé à vendre. Quitte à choisir un justicier sans remords, autant ne pas l’affubler de troubles à l’âme assez improbables.
Que pourrait-on retenir d’une œuvre aussi mineure ? Un DenzelWashington qui traîne sa tête de chien battu avec une conviction certaine, un excellent ChristopherWalken, une DakotaFanning étonnante de maturité, une séduisante RadhaMitchell déjà aperçu dans « PichtBlack », un MickeyRourke méconnaissable revenant dans un rôle d’avocat véreux et un superbe acteur italien, le très grand GiancarloGiannini que l’on finira bien pas adouber d’un grand rôle un jour ou l’autre. Bref, les acteurs tiennent et subliment (parfois, n’exagérons rien quand même) le film et la sauce au passage.
A voir pour les acteurs... uniquement.
StéphanePons
FICHE TECHNIQUE
Titre Original : Man on Fire
Réalisation : Tony Scott
Scénario : Brian Hegeland d’après le roman de A. J. Quinnel
Producteurs : Arnold Milchan, Tony Scott, Lucas Foster
Musique originale : Harry Gregson-Williams
Image : Paul Cameron
Décors : Benjamin Fernandez, Chris Seagers
Casting : Bonnie Timmermann
Montage : Christian Wagner
Costumès : Louise Frogley
Production : New Regency Scott Free.
Distribution : UFD (UGC Fox Distribution), Fox 2000 Pictures Regency Enterprises.
Presse : Françoise Dessaigne (Fox, Paris).