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Sang de la Sirène (Le)
François Debois, Sandro & Christophe Lacroix
Soleil productions

1895. Anatole, un écrivain en quête de légendes, accoste sur l’île d’Ouessant, radeau de granit battu par les féroces éléments de l’Atlantique. On y évoque les sirènes, douze vierges belles comme des anges mais perverses comme des démons, dont les chants étaient autant d’appels d’amour et de mortelles étreintes.

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On raconte aussi qu’un îlien en pêcha une dans ses filets. Cet homme était le plus fier et le plus beau des gars d’Ouessant. Elle le fit roi de la mer, les vagues lui apportaient les poissons et les épaves, les vents et les courants lui obéissaient, mais la malédiction des sirènes fut implacable et se poursuit encore sur tous ses descendants. C’est cette sombre histoire qu’Anatole va découvrir au gré de ses rencontres avec les Ouessantins... celle du « Sang de la Sirène ».



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Nous voilà en présence d’une BD pas comme les autres. _ Ici pas d’intrigue à couper le souffle, pas de meurtre, pas de démons... Non rien de tout cela. Il s’agit en fait d’une tranche de vie. Une adaptation en images d’un texte d’Anatole Le Braz, écrivain spécialiste et passionné des légendes bretonnes.

François Debois a su ajuster de belle manière ce récit à un support de 48 pages, avec en bonus de vrais passages du texte original (difficiles à lire sans un petit moment d’adaptation). Le visuel de Sandro et Lacroix nous fait directement et merveilleusement pénétrer au cœur de ce conte.

Alors pour une fois, j’ai décidé de ne pas analyser le scénario dans tous ses recoins, ni de scruter les moindres failles du graphisme. Aujourd’hui, j’ai pris la décision de vous faire partager mon sentiment. Dans les lignes qui suivent, je vais tenter de retranscrire mon ressenti après la lecture de cette BD.

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Ouessant, îlot de terre encerclée de brisants et livrée à la fureur du Fromveur « Le grand Torrent » (traduit du ouessantin).
Ouessant, île où les hommes naissent marins et ont l’immensité de l’océan pour cimetière.
Ouessant, île où la vie des hommes est rythmée par la furie d’une mer nourricière.
Ouessant, « l’île des femmes », pour un peuple de traditions. On s’y construit dans un esprit de dévotion renforcé par les contes et légendes enracinées autour du culte de la Mort.
Ouessant, île où la mort, omniprésente, déploit son ombre sur le quotidien d’un peuple valeureux.

Un petit moment de l’existence de cette société, composée en grande partie de femmes, vivant au rythme des tempêtes dans un univers où se mêlent mythes et religion.

Une œuvre en un seul volume, qui mérite, sans nul doute, de trouver une place dans votre bédéthèque.


Le sang de la sirène
- Scénario : François Debois
- Dessin : Sandro
- Couleur : Christophe Lacroix
- Éditeur : Soleil productions
- Collection : Soleil Celtic
- Dépôt légal : juillet 2007
- Format : 32 x 23 cm
- Pagination : 48 pages couleur
- ISBN : 978-2-84946-869-2
- Prix public : 12,90 €


© Illustrations et BD : Soleil productions, François Debois et Sandro 2007


Critique : Bison 13
Mise en scène : Fabrice Leduc




Fabrice Leduc
Bison 13
25 octobre 2007




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Le Sang de la Sirène, une couverture somptueuse.



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Pas question de rater l’embarquement pour Ouessant...



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Une rencontre originale,



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que celle d’un conteur...



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Anatole découvre le Fromveur où il est bon de prier pour le salut des marins...



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Un bout de terre dominé par la mer...



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où on guette le bâteau...



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