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7h58, ce samedi là
Film américain de Sidney Lumet (2007)
26 septembre 2007


Genre : Thriller mélodramatique
Durée : 1h55

Avec Philip Seymour Hoffman (Andy), Ethan Hawke (Hank), Albert Finney (Charles), Marisa Tomei (Gina), Arija Bareikis (Katherine), Paul Butler (Inspecteur Barrett), Megan Byrne (L’infirmière), ...

7h58 n’est heureusement pas la durée du nouveau Sidney Lumet mais l’heure où le destin des Hanson, la famille au centre du drame, franchit le point de non retour. Une descente aux enfers qui débute quelques jours avant ce samedi là.

Au-delà du paravent d’entrepreneur en pleine réussite, la vie d’Andy est un vrai désastre. Son mariage bât de l’aile et sa réussite professionnelle, minée par sa coûteuse toxicomanie bon teint (il se rend chez un dealer des beaux quartiers pour profiter de shootes propres et de qualité), est en péril depuis qu’il sait devoir subir un control fiscal. Il lui faut absolument trouver des fonds pour combler les trous de trésorerie qu’il a lui-même creusés avec ses retraits illicites. Manipulateur rêvant depuis toujours d’être patriarche à la place du patriarche (autrement dit à la place de son père, un homme bourru propriétaire d’une bijouterie dans l’un des quartiers commerçants de la ville), Andy fait tout naturellement appel à son petit frère Hank, un raté qui n’a jamais réussi à trouver une place dans cette famille de grosses personnalités. Père indigne, sans le sou, Hank accepte finalement la proposition de son frère aîné, à savoir le cambriolage de la bijouterie de leurs parents qu’ils savent correctement assurée.

A 7h55, ce samedi là, un complice de Hank pénètre, juste avant l’ouverture, dans le magasin. A 7h58, des coups de feu éclatent dont les impacts projettent l’infortuné complice de Hank, une petite frappe sans cervelle, à travers la vitrine de la boutique. Pris de panique, Hank s’enfuit sans demander son reste. La surprise et encore plus grande lorsque les deux frères apprennent que leur père était absent au moment du méfait et que c’est leur mère qui gît, entre la vie et la mort, sur un lit d’hôpital....

« Mélodrame ou thriller dramatique ? » annonce sous forme de question le dossier de presse de ce nouveau long-métrage de Sidney Lumet présenté à Deauville dans le cadre de la sélection officielle du Festival du Cinéma Américain 2007. Au risque de dénoter du consensus fort qui accompagne la sortie de ce film encensé par la critique (avons-nous vu le même film ?), je répondrai assurément mélodrame familiale glauque, 7h58 ne possédant aucun atout d’un film à suspens. Vous l’aurez compris, je ne partage pas l’enthousiasme de mes confrères pour ce film poussif que le réalisateur de « 12 hommes en colère », « Le crime de l’Orient Express » ou encore « Un après-midi de chien », n’arrive jamais à emballer comme l’un des nouveaux représentants du néo-polar qu’il ambitionnait d’être.

Tout au long du métrage, les protagonistes, malgré des motivations que tout le monde peut comprendre, ne font qu’enchaîner les pires choix possibles, ce qui à la longue s’avère particulièrement irritant. En dépit de sa volonté de jouer la carte du réalisme, Lumet s’égare à mettre en scène des séquences dont il ne maîtrise pas toujours les tenants et aboutissants. On enlève, par exemple, le garrot une fois la voie trouvée lorsque l’on injecte un produit en intraveineuse, et on ne laisse pas un père visiter son fils sur un lit d’hôpital après une arrestation commune en flagrant délit surtout quand celui-ci tient une arme à la main. Quant à la structure narrative dont se targue les producteurs, toujours dans le dossier de presse, il ne faudrait pas oublier que narrer plusieurs fois les événements selon le point de vues des différents personnages n’est pas chose nouvelle. La série télévisée « Boomtown » en a d’ailleurs fait sa formule, c’est tout dire.

Il y avait pourtant matière dans « 7h58, ce samedi là » en terme de cupidité, culpabilité, trahison ou vengeance, de bons acteurs aussi (Philip Seymour Hoffman, Ethan Hawkes, Albert Finney, Marissa Tomei, ....), mais la forme pêche par une trop grand lisibilité de sa mise en scène et son manque de rythme pour ne laisser qu’une tragédie familiale qui plonge le spectateur peu à peu dans l’ennui.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Before the Devil Knows You’re Dead

Réalisation : Sidney Lumet
Scénario : Kelly Masterson

Producteurs : Michael Cerenzie, William S. Gilmore, Brian Linse, Paul Parmar
Coproducteurs : Austin Chick, Jeff G. Waxman
Producteurs exécutifs : Belle Avery, Jane Barclay, David Bergstein, Janette Jensen Hoffman, Eli Klein, Hannah Leader, Jeffry Melnick, Sam Zaharis
Coproducteurs exécutifs : Joel Corenman, Guy Pham

Musique originale : Carter Burwell
Image : Ron Fortunato
Montage : Tom Swartwout
Distribution des rôles : Lindsay Chag, Ellen Lewis
Création des décors : Christopher Nowak
Direction artistique : Wing Lee
Décorateur de plateau : Diane Lederman
Création des costumes : Tina Nigro
Maquillage : Patricia Regan
Effets spéciaux : Steven Kirshoff
Cascades : G.A. Aguilar, John Cenatiempo

Production : Linsefilm, Michael Cerenzie Productions, Unity Productions
Distribution : UGC

Relation presse : Jérôme Jouneaux, Isabelle Duvoisin, Mathieu Rey

INTERNET

Le site officiel : http://www.7h58cesamedila-lefilm.com


Bruno Paul
10 octobre 2007



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