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28 semaines plus tard
Film anglo-espagnol de Juan Carlos Fresnadillo (2007)
19 septembre 2007

***



Genre : Horreur Post-Apocalyptique
Durée : 1h40

Avec Robert Carlyle (Donald Harris), Rose Byrne (Scarlet), Jeremy Renner (Sergent Doyle), Amanda Walker (Sally), Shahid Ahmed (Jacob), Imogen Poots (Tammy Harris), Mackintosh Muggleton (Andy Harris), Harold Perrineau (Flynn), Catherine McCormack (Alice Harris), Garfield Morgan (Geoff), Emily Beecham (Karen), Idris Elba (Genéral Stone)

Si Jim, le héros du premier film, n’a pas vécu la période de panique qui a suivi l’annonce de l’épidémie et la mise en quarantaine de la Grande-Bretagne (il est sorti d’un coma « 28 jours plus tard », dans une Angleterre dévastée par une nouvelle forme de rage), la famille Harris était au cœur de la tourmente. Enfin, presque toute la famille. Tammy et Andy, la fille et le fils de Donald et Alice, étaient heureusement en voyage scolaire à l’étranger et ont été placés dans un camp de réfugiés en Espagne. La survie de leur père, durant les 5 semaines de carnage qui ont précédé la mort des contaminés (plus de nourriture), n’est pas miraculeuse. Pour s’en sortir, il a du faire des choix lourds de conséquences, comme abandonner sa femme dans une maison où ils s’étaient réfugiés quand les infectés ont débarqué. Depuis, les troupes de l’Otan, sous autorité américaine, ont investi la capitale britannique, l’éradication du virus a été déclarée et l’île des chiens (The Island of Dogs) sélectionnée pour devenir le Premier District de la reconstruction.
28 semaines après le début des événements, Tammy et Andy, atterrissent à Londres en compagnie d’une centaine de réfugiés. Convoyés, sous bonne escorte, sur l’île des chiens, les arrivants découvrent un monde d’apocalypse. Des montagnes de cadavres, des militaires désinfectant les habitations, des tanks, des hélicoptères et des tireurs d’élite postés sur les toits et les ponts entourant le Premier District, seul endroit autorisé aux 15.000 civils qui peuplent désormais l’Angleterre...

« 28 jours plus tard » n’avait pas été pensé comme le 1er épisode d’une saga apocalypto-zombiesque, mais comme un « one-shot » ancré dans la réalité d’une époque, celle de la crise de la vache folle, de la peur de son éventuelle transmission à l’homme et de l’embargo qui a quasi isolé, durant quelques semaines, les îles britanniques du reste du monde. Ecrit par Alex Garland, réalisé par Danny Boyle et produit par Andrew MacDonald (le trio british qui venait de se brûler les ailes à Hollywood avec « La Plage »), ce petit objet filmique, tourné en DV pour 3 shillings et 6 pences, dynamite, avec ses enragés vifs comme l’éclair, le cadre traditionnel du film de morts-vivants et rencontre un succès critique et commercial qui confirme la viabilité d’un renouveau du cinéma d’horreur grand-breton.

En 2006, « Sunshine » quasiment en boite, Danny Boyle et Alex Garland cèdent à la pression de leur pote Andrew MacDonald, et acceptent de se prêter à l’exercice de la séquelle, mais en tant que producteurs exécutifs.
Danny Boyle a beaucoup aimé « Intacto », le premier long-métrage de Juan Carlos Fresnadillo et propose au jeune cinéaste espagnol la direction de cette suite. Ce dernier n’est pas un spécialiste de l’horreur et, après quelques semaines d’hésitation, accepte de faire le film avec son partenaire producteur Enrique Lopez-Lavigne, en revanche, très amateur du genre. Avec l’aide du scénariste Jesus Olmo, Juan Carlos Fresnadillo et Enrique Lopez-Olmos développent l’ébauche de script que Rowan Joffé avait rédigé à partir des idées de Garland, autrement dit, l’histoire d’une famille ayant survécu aux événements du premier film, avec pour objectif de livrer un long-métrage dans la lignée thématique et stylistique du premier opus.

Le résultat est à la hauteur de ses ambitions et bien au-delà de nos attentes.

Dès les premières minutes, « 28 semaines plus tard » prend le spectateur à la gorge avec une séquence d’ouverture d’une violence inouïe au cours de laquelle Don Harris (excellent Robert Carlyle) commet un acte de lâcheté qu’il lui faudra forcément expier (Extrait. Une mise en bouche d’un réalisme déconcertant que conclut la montée en puissance de la partition envoûtante de John Murphy (déjà responsable du score de « 28 jours plus tard » et « Sunshine »). Si la ‘’28-jours-plus-tard-touch’’ est effectivement palpable (Boyle a réalisé quelques plans de cette introduction et c’est toujours Chris Gill qui officie à la table de montage), le cinéaste espagnol se garde de reproduire les circonvolutions erratiques qui plombaient la bande de Boyle. Maîtrisant brillamment son sujet (merci Enrique Lopez-Lavigne), il profite des 20 minutes d’accalmie qui précèdent le retour du mal pour projeter, à l’instar des « Fils de l’homme » d’Alfonso Cuaron, ses personnages dans un Londres de fin du monde d’une crédibilité troublante.

Puis, le récit bascule à nouveau dans la folie. Si les infectés sont bels et bien morts de faim, le virus, lui, est toujours vivace et forcément c’est Don, le père lâche et menteur qui en fait les frais (au cours d’une nouvelle séquence bouleversifiante). Mais que faire quand un agneau au milieu d’un troupeau peut devenir un loup en l’espace de quelques secondes ? Sinon abattre le troupeau. Aidé par un GI qui refuse de participer au massacre, Scarlet (Rose Byrne), le médecin en charge du projet, décide de tout mettre en œuvre pour sauver les enfants Harris qu’elle soupçonne d’être immuniser contre le rage.

Enchaînant les tableaux sur un rythme qui ne laisse aucun répit au spectateur, Juan Carlos Fresnadillo livre un film énorme, bien supérieur à son prédécesseur. Un métrage fantasmatique (une guerre contre des zombies), spectaculaire (Londres bombardé auNapalm quand même) et effrayant (la conclusion risque d’en faire frissonner plus d’un) dans lequel il conjugue à merveille ses talents de narrateurs, de metteur en scène et de directeur d’acteurs.

NB : Outre le couple Robert Carlyle et Catherine McCormack, dont chaque scène fait montre d’une intensité dramatique hors normes, et la ravissante Rose Byrne qu’on a pu voir récemment dans « Sunshine », « 28 semaines plus tard » confirme également la jeune et jolie Imogen Poots (Valérie dans « V pour Vendetta ») comme l’une des actrices avec lesquelles il faudra désormais compter.

  • La bande annonce
  • Extrait 1
  • Extrait 2
  • Extrait 3

    FICHE TECHNIQUE

    Titre original : 28 weeks later

    Réalisation : Juan Carlos Fresnadillo
    Scénario : Rowan Joffe, Juan Carlos Fresnadillo, Jesús Olmo, Enrique López Lavigne

    Producteurs : Andrew Macdonald, Enrique López Lavigne, Allon Reich
    Coproducteur : Bernard Bellew
    Producteurs exécutifs : Danny Boyle, Alex Garland

    Musique originale : John Murphy
    Image : Enrique Chediak
    Montage : Chris Gill
    Distribution des rôles : Shaheen Baig
    Création des décors : Mark Tildesley
    Direction artistique : Patrick Rolfe, Denis Schnegg
    Décorateur de plateau : Michelle Day
    Création des costumes : Jane Petrie
    Maquillage : Konnie Daniel
    Son : Glenn Freemantle
    Effets spéciaux : Richard Conway, Cliff Wallace

    Production : Fox Atomic, DNA Films, UK Film Council, Figment Films, Sociedad General de Cine (SOGECINE) S.A., Koan Films
    Distribution : 20th Century Fox

    Relation presse : Pascal Launay

    INTERNET

    Le site officiel : http://www.28semainesplustard-lefilm.com


  • Bruno Paul
    17 septembre 2007



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