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Nothing
Film canadien de Vicenzo Natali (2003)
29 août 2007


Genre : Film expérimental
Durée : 1h30

Avec David Hewlett (Dave), Andrew Miller (Andrew), Gordon Pinsent (L’homme en costume), Marie-Josée Croze (Sara), Andrew Lowery (Crawford), ...

Deux inadaptés qui partagent une petite bicoque délabrée flanquée sous un échangeur d’autoroute se retrouve accusés de tous les maux. Refus d’obtempérer à une injonction d’expulsion, fraude fiscale et même pédophilie. Les deux hommes, confrontés simultanément aux bulldozers, aux huissiers et aux policiers, se téléportent, avec leur demeure, dans le néant. Un univers blanc, vide et sans limite dont ils sont cette fois les seuls occupants.....

Il aura donc fallu 4 ans pour que le troisième long-métrage de Vicenzo Natali (« Cube », « Cypher ») trouve enfin un distributeur assez fou (probablement un fan) pour le mener jusqu’aux salles obscures. « Nothing », dont paradoxalement la couleur prédominante est le blanc, porte en effet bien son nom. Il ne raconte rien, ou si peu de choses. Lubie, pied de nez à ses détracteurs, le réalisateur canadien s’est entouré de ses acteurs fétiches, à savoir David Hewlet (le docteur Ronald McKay de « Stargate Atlantis » qui a tourné dans tous ses métrages, longs et courts) et Andrew Miller (absent de « Cypher »), pour mettre en boite ce « Rien ».

Film minimalissime aux allures d’épisode tragi-comique et jusqu’au-boutiste de « La quatrième dimension » mais trop long d’une bonne heure, « Nothing » est à réserver exclusivement aux inconditionnels de Natali.

Certes, les cinéphiles-intellos parleront probablement d’un retour à son thème de prédilection, le huis clos, d’une ode à l’amitié écrite à six mains avec ses deux potes acteurs, de l’apparition éclair de Marie-Josée Croze, ou encore de la prépondérance de la couleur blanche dans l’œuvre du cinéaste canadien. Personnellement, je me limiterai à un « Circulez, il y a nothing à voir ».

Quelques situations et dialogues croustillants traversent néanmoins cette comédie sans vraiment d’intrigue, de décors, ni beaucoup de rythme, et le « rien » dans le tout, exception faite du savoureux cabotinage des deux co-scénaristes comédiens, ne se montre pas si cinégénique.

Beaucoup de rien, même sur grand écran, ça ne donne pas grand chose.

NB : Nos lecteurs les plus assidus se rappelleront probablement de la critique rédigée à chaud par Kevin Alessio, suite à la projection en avant-première du film aux Utopiales 2005, Le Festival International de Science Fiction de la ville de Nantes. Deux avis valant mieux qu’un, surtout que l’objectivité n’est pas la panacée du critique de cinéma, je vous invite à également consulter son article. (le Yo-Master)

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Nothing

Réalisation : Vincenzo Natali
Scénario : Andrew Lowery et Andrew Miller d’après une histoire de Vincenzo Natali, Andrew Miller David Hewlett

Producteur : Steven Hoban
Coproducteurs : Andrew Lowery, Andrew Miller
Producteurs exécutifs : Hanno Huth, Vincenzo Natali, Nohuhiko Sakotu, Noah Segal

Musique originale : Michael Andrews
Image : Derek Rogers
Montage : Michele Conroy
Distribution des rôles : Robin D. Cook, Nicole Hilliard-Forde
Création des décors : Peter Cosco, Jasna Stefanovic
Direction artistique : Anastasia Masaro
Décorateur de plateau : Peter Atto, Jon Beer, Craig Harris
Création des costumes : Alex Kavanagh
Maquillage : Paul Jones
Son : Steven Bourne
Effets spéciaux : Mark Ahee
Effets visuels : Paul Anderson, Bob Munroe
Cascades : Plato Fountidakis, Paul Rapovski

Production ; 49th Parallel Productions
Distribution : Zootrope Films (2007)

Relation presse : Pascal Launay

INTERNET

Site officiel : www.noyhing-box.com


Bruno Paul
29 août 2007



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