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YOZONE
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Motel
Film américain de Nimrod Antal (2007)
1er août 2007


Genre : Thriller horrifique
Durée : 1h25

Avec Kate Beckinsale (Amy Fox), Luke Wilson (David Fox), Frank Whaley (Mason), Ethan Embry (Le mécanicien)

En panne de voiture, David et Amy Fox, un jeune couple sur la route du divorce, se retrouve coincé dans un motel miteux perdu au milieu de nulle part. Papiers décrêpis, draps douteux, sanitaires insalubres, antenne de télé HS, leur aventure tourne au cauchemar lorsqu’ils comprennent que la chambre qu’ils occupent sert également de plateau de tournage au gérant des lieux et que ce dernier les a choisis pour tenir le rôle d’invités vedettes de son prochain « snuff movie ». Pour les Fox, l’heure n’est plus aux querelles, mais à l’union... pour la survie.

Si « Ratatouille » s’annonce comme le gros carton de la semaine, de l’été, voire de l’année, la bonne surprise de ce début de mois d’août, et mon coup de coeur personnel, est sans conteste cette petite histoire de « Motel » mortel d’une redoutable efficacité.

En effet, malgré un pitch évoquant l’hybridation douteuse de « Saw » avec « Hostel » au royaume du « snuff movie », le nouveau et second long-métrage de Nimrod Antal (jeune réalisateur d’origine hongroise remarqué pour son « Kontroll » à Cannes en 2004) ne se positionne aucunement sur le front de la surenchère « gorifique », mais sur celui du thriller psychologique, d’inspiration hitchcockienne, où la suggestion prend le pas sur la démonstration pour le meilleur de l’effroi et du suspens.

Introduit par un générique hypnotique au graphisme très 60’s (bravo à Paul « Tangerine Dream » Haslinger pour la musique) et conclut par un travelling arrière hommage Sir Alfred (et non un ultime rebondissement comme le clament certains de nos confrères), « Motel » parvient, tout au long de son heure 25, à distiller un climat d’angoisse soutenu (les cris des victimes, le tapage nocturne), ponctué de moments de pure frayeur (la course poursuite souterraine dans le réseau de tunnels qui quadrille le motel), sans jamais rien montrer aux spectateurs (les seules séquences de snuff movie sont des enregistrements vidéos que visionnent victimes et bourreaux).

Servi par un scénario malin aux dialogues sensés, le couple Luke Wilson / Kate Beckinsale, pourtant improbable sur le papier, fonctionne à merveille et il faut reconnaître, après tout le mal que l’on a pu dire sur la YOZONE d ’« Underworld » et de son « Evolution », que la belle brune aux yeux électriques (même si elle a cette fois mis de côte ses lentilles de vampire) se montre parfaitement à l’aise dans les scènes d’action. Mention très bien également à Frank Whaley pour son interprétation du gérant de motel vidéaste tortionnaire.

Oeuvre virtuose d’une simplicité et d’un efficacité déconcertante, « Vacancy », devenu « Motel » en français, renoue brillamment avec le meilleur des séries B d’antan.
Du grand Art.


FICHE TECHNIQUE

Titre original : Vacancy

Réalisation : Nimrod Antal
Scénario : Mark L. Smith

Producteur : Hal Lieberman
Producteurs exécutifs : Glenn S. Gainor, Stacy Kolker Cramer, Brian Paschal

Images : Andrej Sekula
Décors : Jon Gary Steele
Montage : Armen Minasian
Costumes : Maya Lieberman
Musique originale : Paul Haslinger
Cascades : Lance Guilbert

Production : Screen Gems, Hal Lieberman Company
Distribution : Sony Pictures Releasing France

Relation presse : Anna Lara, Axel Foy pour Sony Pictures

INTERNET

Le site officiel : http://www.motel-lefilm.com



Bruno Paul
28 juillet 2007



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