Créateur de la série Gorn (Vents d’Ouest), Tiburce Oger est aussi à l’aise dans la peau du dessinateur qu’aux manettes d’un scénario. C’est ce dernier rôle qu’il tient dans L’auberge du bout du monde (Casterman) pour une histoire ancrée en 1884 sur une pointe ventée de Bretagne.
Quand la mer partage les continents, derrière chaque déchirement de côte l’homme essaie d’imaginer le pays invisible loin au-delà de la ligne d’horizon. Il s’installe alors non sans fierté sur ce poste de vigie qui devient une forme de “bout du monde”.
C’est ce qui arrive à Saint-Preux, écrivain parisien perdu dans une lugubre bâtisse au bord d’une falaise fouettée par les vents salés. Un vieil homme, déjà adossé à la mort, lui raconte l’histoire d’Irena, une femme qu’on a cru assassinée et qui sembla un jour revenir d’entre les morts, pourvue de dons surnaturels...
Des monstres sanguinaires, des malédictions, de la sorcellerie, des créatures démoniaques, d’autres bienfaisantes au cœur d’une histoire écoutée discrètement mais attentivement par les petites créatures elfiques installées dans la vieille demeure. Voilà le menu affiché à L’auberge du bout du monde .
Pour ce mois de mai 2007, voici le volet 3 de cette merveilleuse aventure, Les Remords de l’aube, sous le trait enthousiasmant de Patrice Prugne.
Casterman
Les remords de l’aube, L’auberge du bout du monde (T3)
48 pages couleur, 9,80 €
Site Internet d’achat proposé : Amazon, « Les remords de l’aube » (cf. lien colonne de gauche).