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Crow 3 (The), Salvation
Film américain de Bharat Nalluri (2000)
28 juin 2000


Genre : Super-héros fantastique
Durée : 1h37

Avec Kirsten Dunst (Erin Randall), Eric Mabius (Alex Corvis), Jodi Lyn O’Keefe (Lauren Randall), William Atherton (Nathan Randall), Fred Ward (Le Capitaine), Debbie Fan (Barbara Chen), Grant Shaud (Peter Walsh), Daid Stevens (Tommy Leonard), Dale Midkiff (Vincent Erlich), Bill Mondy (Philiip Duton)

« Bien qu’il ait toujours clamé son innocence pour le meurtre de sa petite amie, Lauren, Alex Corvis est condamné à mort et exécuté sur la chaise électrique, le soir de ses 21 ans. Au cours de l’électrocution, le masque de cuir et de métal se fond sur son visage et imprime une cicatrice évoquant la tête d’un corbeau. Placé dans un frigo en attente de son autopsie légale, Alex revient du royaume des morts et, guidé par l’oiseau de l’au-delà, se lance, dans un but de justice et de vengeance, à la recherche de la vérité. Lui seul peut résoudre le mystère de la mort de celle qu’il aimait et la conspiration du mal qui les a détruits tous les deux.
Sa quête le conduit dans un monde de cauchemar, de vices et de corruption, où la police tire les ficelles. Naviguant dans un labyrinthe de plus en plus tortueux, peuplé d’indices et de soupçons, il doit affronter ses propres sentiments, sa rage et ses doutes ... » « The Crow, Salvation » marque le retour du corbeau dans les salles obscures.
Pour ce troisième opus, Jeff Most et Edward Pressman, tout en restant fidèle au mythe, choisissent de ne pas prolonger l’histoire originelle (Sarah étant le lien entre les deux précédents films), mais plutôt de revisiter le personnage. Plus jeune (juste 21 ans), plus fragile psychologiquement que ces prédécesseurs, ce nouvel ange des ténèbres doit, cette fois, au-delà de la vengeance et de ses pouvoirs surnaturels, démasquer une odieuse conspiration.
Le scénario est développé par Chip Johannessen (qui signe ici son premier script) et la réalisation est confiée au jeune réalisateur britannique, Bharat Nalluri. Pour interpréter le nouveau justicier de l’au-delà, ils dégottent un jeune comédien du circuit indépendant, Eric Mabius (« I shot Andy Warhol », « Sexe Intentions », ancien membre de l’équipe US de luge) et enrôlent Kirsten Dunn, une très jeune actrice à l’impressionnante filmographie (« Le bûcher des vanités », « Entretien avec un vampire », « Jumanji », « Small Soldier » pour ne citer que ceux là), pour jouer sa partenaire.
Exit, également les superbes décors, reconstitués en studio, qui apportait une nuance fantasmagorique, un environnement stylisé aux accents d’irréel, l’approche de « The Crow 3 », autrement dit « Salvation », se veut plus réaliste.
Si sa conception est très éloignée de la poésie gothique du chef d’oeuvre d’Alex Proyas, ce qui nous évite l’irrespectueuse vulgarité de la tentative « La cité des Anges », « The Crow 3 » parvient, peu à peu, à captiver.

Malgré l’immonde perversité des protagonistes - cette organisation de flics pourris qui dirige en sous-main, depuis l’enfer d’une boite de nuit, les tenants et aboutissants de l’organisation du crime local : drogue, prostitution et autres exactions en tout genre. Et dont le chef, de surcroît, aime à s’adonner aux plaisirs sado-masochistes - le film de Nalluri suggère la violence plus qu’il ne l’affiche. (à l’image d’Erin Randall que l’on retrouve prisonnière et privée de parole, la bouche cousue - si, si - sans assister, heureusement, au travail de confection, dont le grand patron est certainement l’artisan. A moins que ce ne soit sa charmante compagne).
Le montage, bien rythmé, à quelques courtes longueurs près, permet au film de nous tenir en haleine. Les couleurs, les éclairages, les angles de vues , sans égaler la virtuosité d’Alex Proyas, ne sombrent pas dans la surenchère dégoulinante, grossière et malvenue, qui caractérisait le film de Tim Pope (et c’est tant mieux).
Bon, il faut tout de même avouer que, malgré sa volonté de se démarquer de ses prédécesseurs, « Salvation » nous ressort quand même quelques schémas : on retrouve donc le grand méchant accompagné d’une superbe femme que la cruauté est loin d’intimider, bien au contraire.
Si, ce 3ème « The Crow » ne brille pas par l’originalité de son scénario, malgré une volonté de l’enrichir, il tient indéniablement la route. Celle de l’adaptation, libertaine, d’une bande dessinée. Mais, encore faut-il aimer la bande dessinée.

Tout cela ne serait pas complet, sans parler de la musique, élément indissociable de la franchise The Crow. Malco Beltrami remplace ici Graeme Revell, à la composition de la musique originale, et, comme à son habitude, la BO (peut-être encore, futur disque de platine) est construite autour d’une collection de titres nouveaux, ou inédits, des artistes du moment : Hole, Filter, Tricky, Kid Rock, monster Magnet, Sin, The Crystal Method, Stabbing Westward, Pitchshifter, Glenn Danzing et The Flys. Rien que ça.

pour Imagivore : Les Imaginautes_(Critique parue dans ASFC 2000)

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : Bharat Nalluri
Scénario :
Chip Johannessen d’après la BD de James O’Barr

Producteurs : Edward R. Pressman Jeff Most
Coproducteur : Russ Markowitz
Producteurs exéécutifs : Bob Weinstein, Harvey Weinstein, Christoph Sievernich, Moritz Borman

Image : Carolyn Chen
Musique supervisée par : Jeff Most
Compositeur : Marco Beltrami
Costumes : Marielos Pantelakis, Chris M.Aysta
Montage : Howard E. Smith, A.C.E.
Décors : Maia Javan
Effets spéciaux : Thomas C. Rainone

Distribution :
SND

INTERNET

http://www.thecrow.com/


Bruno Paul
28 juin 2000



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