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Pirates des Caraïbes : Jusqu’au Bout du Monde
Film américain de Gore Verbinski (2007)
23 mai 2007


Genre : Fantastique, Pirates
Durée : 2h48

Avec Johnny Depp (Jack Sparrow), Orlando Bloom (Will Turner), Keira Knightley (Elisabeth Swann), Geoffrey Rush (Capitaine Barbossa), Bill Nighy (Bill le Bottier), etc.

Au moment de se lancer dans le résumé de ce troisième opus de « Pirates des Caraïbes », intitulé « Jusqu’au Bout du Monde », on reprend son souffle avant d’avouer que l’on est bien en peine de raconter convenablement le truc.
En gros, le vaisseau du Hollandais Volant est au service de la Compagnie anglaise des Indes et envoie par le fond le moindre bateau pirate qui se présente.
Jack Sparrow est piégé dans l’Antre de Davy Jones et il faut trouver une solution pour le libérer. Why ? Because on a besoin de lui pour réunir le Tribunal de la Confrérie des pirates qui aurait dans l’idée de libérer la déesse des mers Calypso en espérant s’en faire une alliée.
Il semble bien que le stratagème risqué soit la seule solution pour vaincre la puissance du méchant Lord Cutler Beckett...

Filmé en même temps que « Le Secret du Coffre Maudit » (opus 2 de la série), « Jusqu’au Bout du Monde » propose un vaste panorama de ce qu’un gros tas de dollars est censé offrir au grand public dévoreur de popcorn (on a rien contre, a priori, on aime aussi s’amuser à la Yozone !).
À savoir, de nombreuses scènes d’actions dont on retiendra surtout la première, tendance baston à Macao et excellente ouverture du film, ainsi que la dernière, un combat dantesque entre le Black Pearl et le Hollandais Volant autour d’un maelstrom gigantesque, pas loin de transfigurer l’ambiance marine en combat spatial made in Starwars.
Il y a aussi de superbes décors. Citons en passant l’île des pirates, formidable ruche ou fourmillière des hors-la-loi, digne des meilleurs films de fantasy et tout un paquet de bateaux, qui vont du plus rutilant au plus tordu. Les paysages, nombreux et variés, sont aussi de la partie et l’épopée se nourrit du grand large très agréablement.

Côté scénario, à trop vouloir remplir la besace, ça pèse quand même un peu. Glissons un tantinet sur les scènes romantiques, un rien trop longues et sur les séquences explicatives -bien nécessaires, ceci dit- mais dormitives au possible. Bref, c’est long, beaucoup trop long. En plus, c’est souvent touffu et on se perd en route (remarquez, les pirates aussi !).
Oublions aussi, si c’est faisable, la musique de Hans Zimmer, qui à force de nous exploser les oreilles toutes les trois secondes ferait passer une ouverture tonitruante de Wagner pour une mélodie de Debussy.
Faute d’avoir su conserver la fraîcheur et la candeur du premier volet (« La Malédiction du Black Pearl ») qui revitalisait avec une énergie quasi Punk le mythe des films de pirates, Gore Verbinski est obligé de jongler avec une narration qui privilégie les rebondissements au détriment d’une histoire plus clairement lisible.

Aspects positifs et convaincants de l’ensemble, une autodérision permanente intéressante, dont le point d’orgue final est l’apparition de Keith Richards, plus vrai que nature, et parfait dans son rôle. Entre parodie de western, clin d’oeils multiples et trouvailles hallucinées (la prison de Jack Sparrow), le film tient bizarrement sur les épaules des nombreux seconds rôles, souvent hilarants.
Bon point anecdotique, on ne se fout presque plus de la gueule des français, à croire que la situation de notre ami George Daboliou aux States a incité la production à se calmer sur le sujet (l’opus 2 détenant la palme de l’insupportable dans la catégorie).
Prix d’interprétation à la séduction distillée à haut régime par Keira Knightley (Elisabeth Swann) pour qui l’on se jetterait dans la mélée à 100 contre un.

Reste un blockbuster taillé pour les tempêtes, mais pas pour tous les temps, qui fait comprendre à quel point, dans une catégorie similaire et avec des ambitions égales, le « Spiderman 3 » de Sam Raimi est lui, a contrario, un acte de vrai cinéma commercial, sérieusement pensé.

On a rien contre ce « Pirates des Caraïbes 3 » sauf qu’à trop remplir la barque, le navire prend du gîte et s’enfonce un peu sous la ligne de flottaison.
Rassurez-vous cependant, fans de Johnny Depp et de la saga, vous en aurez pour votre argent et on ne s’est pas foutu de votre gueule.
Pour le coup, les euros dépensés dans votre ticket sont largement remboursés par le spectacle proposé. C’est juste que trop, ça reste toujours un peu trop.
Allez, rêvons un peu d’une édition DVD réduite à 2h, d’un bon coup de pied au derrière au duo de scénaristes pour qu’ils simplifient leur copie et on reverra tout cela avec grand plaisir dans peu de temps.

Opus 4 prévisible après quelques mois de repos de toute l’équipe (et le bilan financier ?), une ultime séquence finale post genericum triste, explique le pourquoi du comment (restez assis jusqu’à la fin, en clair).

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Pirates of the Caribbean : At World’s End
Réalisation : Gore Verbinski
Scénario : Ed Elliot & Terry Rossio
D’après les personnages créés par : Ed Elliot & Terry Rossio, Stuart Beattie et Jay Wolpert
D’après l’attraction Walt Disney : « Pirates des Caraïbes »

Producteur : Jerry Bruckheimer

Photographie : Rick Heinrichs
Décors : Penny Rose
Costumes : Craig Wood
Musique : Hans Zimmer
Cascades : George Marshall Ruge
Montage : Stephen Rivkin, A.C.E

Production : Jerry Bruckheimer Films, Walt Disney Pictures
Distribution : Disney/Buena Vista International
Presse : Disney/BVI (Floriane Mathieu, Aude Thomas)

SITE INTERNET

Pirates des Caraïbes : Jusqu’au Bout du Monde


Stéphane Pons
24 mai 2007



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