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Plaisirs garantis avec les valeurs sûres
Blaireau se cache de Tony Hillerman - Pierre qui roule de Donald Westlake
Délices & Daubes n°54


Le polar façon ethno, je vous en causâtes par là (D&D 37), en citant un des maestros du genre, Tony Hillerman. Parce que ça faisait longtemps que j’en avais pas lu, j’achète Blaireau se cache, Rivages/noir, 2002, 266 pages (glossaire compris). Du nanan.

Certes, vous n’êtes pas obligés d’avoir lu les aventures précédentes du lieutenant Joe Leaphorn et de son élève Jim Chee, de la police tribale navajo. Mais moi je l’avais fait, ce qui a agrémenté ma lecture d’un parfum supplémentaire de nostalgie qui allait bien avec cette histoire.

Aujourd’hui (c.-à-d. dans le bouquin), le lieutenant « légendaire » est à la retraite et n’est plus qu’un simple citoyen, mais il connaît tout le monde dans la réserve. Quant à Jim, il est officiellement en vacances. Tous deux se trouvent confrontés à un double et même problème : une enquête qui leur tombe dessus (les braqueurs tueurs d’un casino) et un deuxième amour (le professeur d’ethnologie Louisa Bourbonette pour Leaphorn le veuf et la belle Bernie Manuelito pour Chee qui vient de quitter Janet).

Bref, la vie n’est pas si dure que ça pour nos deux héros qui vont, une fois encore, ridiculiser ces types du FBI avec leurs costards, leurs gros salaires, leurs certitudes et leurs bagnoles noires.

Et comment vont-ils résoudre l’énigme ? En écoutant les légendes, en particulier celle de ce Ute (un représentant de cette tribu honnie des Navajos), Main de Fer, un « sorcier » capable de voler de bas en haut des montagnes. Du nanan, vous dis-je !

Rivages/noir (encore ? Pourtant, promis craché juré, je n’ai pas d’actions et ne reçois même pas de SP) vient de ressortir le premier Dortmunder, de Donald Westlake, The Hot Rock (1970), originellement traduit par Pierre qui brûle, devenu Pierre qui roule (!), 2007, 301 pages. Avec en couv le beau gosse Robert Redford dans l’adaptation au cinoche de Peter Yates (1972), intitulé Les Quatre Malfrats (alors qu’ils sont cinq, mais bon). Là encore, je ne risquais pas d’être déçu. Ça a pu m’arriver pour Donald (D&D 11) mais pas encore pour un Dortmunder (D&D 6, 17, 33).

Comme d’hab il monte un coup infaisable avec ses potes et il le réussit, mais l’émeraude, qu’ils convoitaient pour le représentant d’un petit pays d’Afrique, se dérobe. Ils devront faire pas moins de cinq casses (un musée, une prison, un commissariat, un asile d’aliénés, et une banque) pour enfin toucher ce caillou... Et se faire gruger par leur commanditaire. Mais Dortmunder a de la ressource, et rira bien qui rira le dernier !

Quant au lecteur, pour lui c’est sourire permanent et franches rigolades au détour des pages (quand Dortmunder vend des encyclopédies et se fait coincer par un chien, par exemple). Un vrai plaisir.

Passez donc au polar ethno ou rigolo de temps en temps, ça vous changera des dragons et des astronefs.


Henri Bademoude
19 mai 2007


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