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Lalo Schifrin : Chronique d’un concert exceptionnel
15ème édition du Festival du Film Jules Verne Aventures
23 avril 2007

Le talent musical de lalo schifrin (combien de ses œuvres sont des « classiques » indémodables ?) est inversement proportionnel à la fréquence de ses venues à Paris (une fois tous les 20 ans). Deux bonnes raisons donc pour se précipiter, le cœur battant, à cet événement exceptionnel en clôture du Festival Jules Verne.



La salle est comble. L’orchestre classique annoncé est au grand complet : cordes, cors français, trombones, trompettes, bassons, flûtistes, hautbois, percussions, etc., auxquels s’ajoutent des éléments « modernes » (guitare et basse électriques). Cerise sur le gâteau, la batterie est tenue par André Ceccarelli, l’un des plus grands batteurs français. Le premier violon donne le ton ... Cela promet !

Le maestro apparaît. Il est âgé, élégant, a le geste lent mais précis. Il montrera qu’il n’a rien perdu de sa virtuosité pianistique et dirigera de main de maître, pendant près de 2 heures, ses 75 musiciens.

Mais voici que les standards s’enchaînent : « Mannix », « Enter the Dragon », « Bullitt », « The Fox ». Le son est ample, magnifique, l’orchestre est réglée à la perfection, la musique est brillante. Aux plages de cordes succèdent des improvisations piano de lalo ; s’y mèlent guitare groovy, cuivres symphoniques et percussions cinglantes. Le fan que je suis a la chair de poule et vibre sur son siège. Ouf ! Epoustouflant !

A peine le public est-il remis de ce choc introductif que le maître de cérémonie lui livre une longue suite revisitée des thèmes de « Dirty Harry » et de « Magnum Force », sorte de fusion totale « classique-jazz-groove ». Il est accompagné à la basse électrique par Kyle Eastwood, « guest-star » de la soirée en signe de clin d’œil. Magistral !

Et que dire de ces moments de grâce offerts par une superbe version de « Kid of Cincinnati » ou encore par cet incroyable « Cotton Club », hommage à Duke Ellington, véritable symphonie jazz, où le maestro utilisera pleinement toutes les ressources de son orchestre. Pour le public, à en juger aux applaudissements, le point d’orgue de ce concert.

Les morceaux sont introduits par Lalo himself, dans un français impeccable, au fort et délicieux accent sud-américain, en autant d’anecdotes croustillantes, pleines d’humour et de modestie. La plupart des thèmes joués sont accompagnés sur écran géant d’extraits habilement montés des films et séries auxquels ils se rapportent (que de rires sur « Airport 79 » à la vue d’Alain Delon aux commandes du Concorde. A priori, personne n’avait oublié ce navet !).

Cette soirée magique devait s’achever, comme il convenait, sur le thème cultissime des aventures impossibles de Messieurs Jim Phelps et Rollin Hand. « Mission : Impossible », donc. Mais, c’était sans compter sur un double rappel et une standing ovation valant à la salle un bis de ce morceau, suivi d’un fracassant retour de « Mannix » !

J’ai quitté le Grand Rex à regret mais comblé et enthousiaste, certain - comme beaucoup - d’avoir vécu un moment réellement privilégié.

JVA 2007

  • Le journal du Festival

    INTERNET

    Le site officiel : http://www.jva.fr


  • Le Toz
    28 avril 2007



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