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Á bas le capitalisme macho !
Une affaire de famille de Charles Stross
Délices & Daubes n°51


Pour agrandir ma collec d’Ailleurs & Demain, bien que les couvertures ne soient plus argentées ni dorées comme quand j’étais jeune et beau, j’acquiers Une affaire de famille de Charles Stross, 2006, 331 pages. De cet Anglois vivant en Ecosse, j’avais lu Crépuscule d’acier, un new space-op sympathique avec quelques défauts (voir l’avis de Thiellement que je partage).

Ce Charles a du talent et fait montre, dans cette affaire de famille, d’un humour que j’apprécie, ni gras ni excessif, léger et fin, et qui donne un ton à l’histoire qu’il raconte. Cette histoire-là pourrait être cataloguée dans la fantasy mais seulement parce que l’univers parallèle où se trouve projetée l’héroïne est une sorte de Moyen-Âge. Il n’y a ni sorcellerie ni bestiaire fantastique.

Myriam, une journaliste trentenaire qui vient d’être licenciée pour avoir mis son nez dans des combines de blanchiment d’argent découvre, en trouvant un médaillon léguée par sa mère, qu’elle est l’héritière d’une famille de « passeurs de mondes », capables de voyager entre notre 21e siècle et une Amérique dont l’évolution s’est arrêtée au 16e ou 17e. Grâce à ce pouvoir, sa famille, « le Clan », est richissime. Son arrivée inattendue dans cette organisation mafieuse va provoquer des luttes de pouvoir et des intrigues à tiroirs.

Elle va essayer de comprendre pourquoi elle est la cible d’attentats et la victime de manipulations, et, comme elle a un sale caractère, elle va tenter de rendre la monnaie de leurs pièces à cette bande de richards esclavagistes, machos et trafiquants de drogue. Incidemment, sans l’avoir voulu, elle tombe amoureuse d’un de ses cousins éloignés, qui porte des costumes Armani et une épée au côté.

C’est plaisant et distrayant, drôle et facile à lire. Même si les histoires de famille sont vraiment compliquées et que j’ai un peu de peine avec les cours d’économie. On peut aussi en lire une critique sur la Yozone.

Ce n’est que le premier tome d’une trilogie et on reste sur sa faim. Le bouquin s’achève par un épilogue en forme de cliffhanger, pour donner envie d’acheter le tome 2. Ce que je vais faire, victime consentante que je suis, les auteurs drôles et légers étant tellement rares qu’ils méritent d’être encouragés.

Et, pour finir, la question idiote de la semaine. Il y a de plus en plus d’héroïnes dans des bouquins écrits par des hommes. Comment ils font ces messieurs pour savoir ce qui peut se passer dans la tête des dames ? D’ailleurs, qu’en pensent-elles ? Et non, n’essayez pas de me répondre, je n’ai pas d’adresse, je n’existe pas, je suis un pseudo.


Henri Bademoude
29 avril 2007


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