Genre : Horreur
Durée : 1h34

Avec Toby Kebbell (Callum), Sean Pertwee (Jed), Alex Reid (Louise), Stephen Wight (Steve), Lenora Crichlow (Mandy), Luke Neal (Lewis), Karly Greene (Jo), Ben McKay (Lindsay), Adam Deacon (Blue), Richie Campell (Jethro), Stephen Don (Le chasseur)

Punis pour avoir poussé au suicide un de leurs co-détenus, un groupe de jeunes délinquants est envoyé sur une île déserte pour y effectuer un stage de survie en milieu hostile. Leur période d’isolement tourne court, au grand dam de leur éducateur (Sean Pertwee), lorsqu’ils découvrent qu’un groupe de filles subit une peine similaire à l’autre bout de la bande de terre. Mais leur séjour, qui se révélait beaucoup plus excitant que prévu, vire soudain au cauchemar lorsqu’une meute de chiens aux ordres d’un archer invisible les prend en chasse.

Venant confirmer les propos de Christopher Smith lors de son passage en zone YO, à savoir l’existence d’un véritable créneau financier pour l’émergence d’une nouvelle vague de cinéma d’horreur britannique, le producteur de télévision Robert Bernstein acquiert le scénario d’un slasher dont il confie la réalisation à Michael J.Bassett. Cet ancien aspirant vétérinaire, reconverti dans le cinéma animalier, s’est fait remarquer au Festival du Film Fantastique de Gérardmer en 2002 avec « La tranchée », un premier long-métrage horrifique se déroulant sur les champs de bataille de la seconde guerre mondiale. Fidèle à la tradition du cinéma à l’anglaise, le cinéaste retravaille le script de Dario Poloni pour offrir une dimension sociale et réaliste à ses personnages en soulignant le côté « Sa Majesté des Mouches » de sa « Delivrance » revisitée « Battle Royale » sur une petite île irlandaise.

Mais n’est pas Neil Marshall (« Dog Soldiers », « The Descent »), Christopher Smith (« Creep », « Severance ») ou Billy O’Brien (« Isolation ») qui veut et Michael J.Bassett, comme avec son film précédent, se prend un peu les pieds dans le tapis d’un genre qu’il ne maîtrise pas complètement. En effet, là où les fers de lance de la nouvelle vague du cinéma d’horreur britannique se jouent des codes pour surprendre les amateurs, soit par le biais de l’humour, soit par celui de l’effroi absolu, Michael J.Bassett se limite à nous servir du réchauffé (les survols de la forêt, le piège à loups) sans virtuosité aucune (les séquences avec les chiens sont souvent maladroites).

Les présences de Sean Pertwee (« Dog Soldiers ») et de Axel Reid (« The Descent »), tués trop tôt, ne changent rien à l’affaire et finalement seul le jeune Toby Kebbell (« Match Point »), dans le rôle du « natural born leader », tire son épingle du jeu.

Sans être raté, « Wilderness » n’est pas un film totalement abouti.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Michael J. Bassett
Scénario : Dario Poloni

Producteurs : Robert Bernstein, John McDonnell, Douglas Rae
Producteurs exécutifs : Bill Allen, Emma Hayter, Ivan Mactaggart, John Soraghan

Musique originale : Mark Thomas
Image : Peter Robertson
Montage : Kate Evans
Distribution des rôles : Gail Stevens, David Wheal
Création des décors : Tom McCullagh
Création des costumes : Hazel Webb-Crozier
Maquillage : Paul Hyett
Son : Nick Adams
Cascades : Dominick Hewitt
Effets spéciaux : Waldo Mason, Martin Neill

Production : Maysfield Leisure Centre, Ecosse Films
Distribution : La Fabrique de Films (2007)

Relation presse : Pascal Launay

INTERNET

Le site officiel : www.lafabriquedefilms.fr