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Blade II
Film américain de Guillermo del Toro (2002)
19 juin 2002

****,5



Genre :Le must du comic-book filmé
Durée :1h56

Avec Wesley Snipes (Blade/Eric Brooks), Kris Kristofferson (Abraham Whistler), Norman Reedus (Scud/Josh), Leonor Varela (Nyssa Damaskinos), Ron Perlman (Reinhardt), Luke Goss (Jared Nomak), Daz Crawford (Lighthammer), Matt Schulze (Chupa), Donnie Yen (Snowman), Karel Roden (Kounen), Danny John-Jules (Asad), Rey-Phillip Santos (Red Eye), Pete Lee-Wilson (Docteur de la banque du sang), Tony Curran (Priest), Marit Velle Kile (Verlaine), Thomas Kretschmann (Overlord Eli Damaskinos)

Comme le laissait présager la conclusion du premier opus, « Blade 2 » nous entraîne en Europe de l’est et plus précisément à Prague. Alors que le « Daywalker » (Blade, hybride d’humain et de vampire, ne craint pas la lumière du jour) retrouve la trace de Whistler (Kris Kristofferson), son partenaire laissé pour mort dans l’épisode précédent, et parvient à le sortir des griffes des suceurs de sang, une nouvelle et terrifiante menace fait son apparition dans la capitale tchèque. Jared Nomak (Luke Goss), victime d’une mutation du virus vampirique, se nourrit désormais du sang des créatures de la nuit qu’il transforme en « Reapers ». Si, pour l’instant, lui et ces créatures surpuissantes et quasiment invulnérables, chassent dans les milieux vampiriques, ils représentent un terrifiant danger pour l’avenir de l’humanité. Contacté par l’Overlord Eli Damaskinos (Thomas Kretschmann), le maître de la nation vampire, Blade va accepter de faire alliance avec ses pires ennemis et prendre le commandement du « Bloodpack », un commando de goules d’élite, chargé de trouver et détruire Jared Nomak et ses hordes de Reapers.

Après Stephen Norrington, qui inaugurait brillamment la carrière cinématographique du saigneur de vampire, c’est au tour de Guillermo del Toro (« Chronos »,« Micmic » ou plus récemment « L’échine du Diable ») de mettre en scène le second épisode de la trilogie de David S. Goyer et Wesley Snipes. Désireux de faire aussi bien, sinon mieux, que son prédécesseur (qui avait placé la barre très haut) le réalisateur mexicain s’entoure de spécialistes de la bande dessinée et des arts martiaux. Il fait appel à Mike Magnolia (le créateur du comic book « Hellboy » dont il devrait diriger prochainement l’adaptation) pour conceptualiser l’approche BD de sa pellicule, charge Timothy Bradstreet (« Maximum Black ») du design des vampires et surtout des « Reapers », et confie la chorégraphie des combats à la superstar asiatique DonnieYen (« Il était une fois en chine 2 », « Highlander : Endgame », « Iron Monkey »), tout en incorporant à l’écran l’effectif du « Bloodpack ».

Libéré des contingences relatives à l’introduction de Blade et de son univers, del Toro nous propulse immédiatement au cœur de l’action et impose d’emblée sa vision du « comics live ». Technicien virtuose et artiste talentueux, il alterne le bon avec le meilleur et enchaîne « gun-fight » féroce, mouvements (le saut de l’ange du super-héros) et effets visuels (bullet time) dans une style mixant Comics, Manga et Jeu vidéo, qu’il ponctue, le premier moment de calme venu, de tableaux renversants, à l’image de l’arrivée des ninjas volants du « Bloodpack ». Du blockhaus de la nation vampire aux entrailles de la cité où se terre l’armée mutante de Jared Nomak, il embarque le spectateur dans une effroyable descente aux enfers, dans laquelle la chair, le sang et les cendres se mêlent en un cocktail de pure horreur. Si les Reapers, leur apparence, leurs déplacements et leur nature sont à eux seuls une réussite, il ne faudrait pas en occulter un casting qui, outre Wesley Snipes et Kris Kristofferson, nous permet de retrouver Ron Perlman (« Alien, résurrection »), Norman Reedus (« Mimic »), Matt Schulze (« Blade ») dans des rôles de grandes gueules taillées à leurs mesures.

Mêlant astucieusement modernisme électronique, vampirisme gothique et graphique de comics apocalyptique, Guillermo del Toro réalise une séquelle crépusculaire, gore, violente, en un mot jouissive qui devrait ravir les amateurs d’action-movies fantastiques à tendances bédéphiliques. « Blade 2 » s’avère en tout point comme une suite remarquable, une réussite graphique qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser du cinéaste mexicain. Si bien évidemment, cette bande filmée n’est pas à mettre entre toutes les mains (âme sensible s’abstenir), elle est, en tout cas, de très bon augure pour l’avenir. Tout d’abord, au regard de l’épisode ultime de la saga sanglante de Blade, que devrait diriger David S.Goyer, le scénariste ayant d’ors et déjà convaincu New Line de ses aptitudes de réalisateur avec son récent « Zigzag », mais aussi pour d’autres projets d’adaptation de comics en cours, comme le prochain « Hellboys » de Mike Magnolia et Guillermo del Toro.
On en salive d’avance. juin 2002

FICHE TECHNIQUE

Titre original :Blade II

Réalisation
:Guillermo del Toro
Scénario
:David S. Goyer d’après le personnage de Marv Wolfman et Gene Colan
Producteur(s) : Peter Frankfurt, Patrick J. Palmer, Wesley Snipes
Coproducteur(s)
:Jon Divens, Andrew J. Horne
Producteur(s) associé(s)
 : Robert Bernacchi
Producteur(s) exécutif(s) :Avi Arad, Michael De Luca, Toby Emmerich, David S. Goyer,
Musique originale :Marco Beltrami, Danny Saber, Buck Sanders
Image :Gabriel Beristain
Son :Lee Orloff
Montage : Peter Amundson
Distribution des rôles :Nancy Bishop, Nancy Foy, Lance Gilmer, Jeremy Zimmerman
Direction artistique : Elinor Rose Galbraith, James F. Truesdale
Création des décors
:Carol Spier
Création des costumes :Wendy Partridge
Maquillages : Michelle Taylor
Décorateur de plateau :Jeffrey Kushon, Peter P. Nicolakakos
Design créatures : Wayne D. Barlowe, Timothy Bradstreet
Conception artistique : Mike Mignola
Effets spéciaux : Nick Allder
Chorégraphie des combats : Donnie Yen

Production :Amen Ra Films, Imaginary Forces, Justin Pictures, New Line Cinema
Distribution :New Line Cinema
Effets spéciaux :Effects Associates Ltd., Steve Johnson’s XFX Inc.

INTERNET

http://www.blade2.com/


Bruno Paul
19 juin 2002



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