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Le cyberespace de l'imaginaire




Aleph (1.1) & (1.2)
Jean-Luc Istin & Dim. D
Soleil

L’agent spécial Georges Bessermann en est intimement convaincu : tous ces corps découverts par le lieutenant Priss possèdent un lien étroit avec les trois homicides sur lesquels il enquête.
Un banal tueur en série ?
Sans doute pas ... Quelque chose rode la nuit, au sein d’Aleph...



Une cathédrale spatiale... 300 morts... La chasse commence.

Après une escale sur Enoss, le Luna, cathédrale spatiale dirigée par le Cardinal Hoyt, voit le chaos se répandre parmi son équipage. Le résultat est effrayant, ne laisant pas l’ombre d’un survivant. La cargaison principale étant composée de Muta-Arsenic, appartenant à la Tenth-Korp, c’est l’équipe de Trackeurs du lieutenant Nawel Priss qui est chargé de découvrir si le vol de cette substance sans prix est la cause de ce massacre.

Quelques semaines après sur Aleph, Georges Bessermann est chargé d’une enquête sur des meurtres en série très particuliers : des victimes vidées de leur fluides vitaux, des corps brisés dont la colonne vertébrale est arrachée !

Au démarrage (T1.1 L’énigme de Luna), deux enquêtes se superposent, dans l’esprit « thriller futuriste » avec de suspects aliens et des massacres inexpliqués qui ont pour mobile apparent le vol d’un composé chimique qui rendrait l’atmosphère respirable.
Tout dans le scénario d’Istin laisse supposer que les choses ne sont pas si simples, et le lecteur suit ces deux enquêtes avec ce fort sentiment qu’il est le seul capable d’assembler toutes les pièces du puzzle : sensation fort agréable !
Arrive le T1.2 (Le neuvième Dragon). Le récit devient beaucoup plus ésotérique, les deux enquêtes sont bel et bien liées mais ce qu’il reste à découvrir est très au-dessus de tout ce que l’on pouvait imaginer.
J.L Istin mène de mains de maître un scénario à multiples facettes, multipliant avec maestria les transitions entre les planches qui basculent d’une enquête sur l’autre et du présent au passé. Elles imposent un rythme très poussé qui donne toujours plus d’envergure au récit... le lecteur se sent alors invité au cœur même de l’action qu’il n’aura plus aucune envie de quitter, restant subjugué par ce thriller très noir au suspense intense.

Le graphisme de Dim. D. a aussi une forte personnalité. Le trait a de l’assurance, les personnages (pourtant fort nombreux) ont tous une identité propre, les scènes d’actions forcent le réalisme et les proportions des corps sont conservées dans toutes les situations. Les décors de la ville sont classiques quand ceux des intérieurs sont plutôt dépouillés ; la sensation d’espace permet au lecteur de focaliser directement sur les détails importants. Les couleurs se fondents en ambiances sombres et glauques, bien dans l’esprit du scénario.

Cette réédition bienvenue permet la redécouverte d’une série magnifique qui associe un scénario merveilleusement construit à un graphisme impérial.
Une véritable leçon qui montre bien que l’on peut obtenir un résultat excellent en traitant un thème machiavélique sans utilisation massive d’effets gores.

Que vienne le T1.3 : L’ange de lumière.


L’énigme de Luna (1.1) & Le neuvième Dragon (1.2)
- Série : Aleph
- Scénario : Jean-Luc Istin
- Dessin : Dim. D
- Éditeur : Soleil
- Collection : Mondes futurs
- Dépôt Légal : Juin 2006 & Octobre 2006
- Format : 32,3 X 23,4 cm
- Pagination : 52 pages couleur
- ISBN : 2-84946-386-8 & 2-84946-598-4
- Prix Public : 12,90 €


Aleph est une série qui a été publiée chez Nucléa (éditeur aujourd’hui disparu). Trois tomes parus sur les années 2000 et 2001.
Les éditions Soleil la rééditent avec de nouvelles couvertures.


Critique : Bison 13
- Mise en scène : Fabrice Leduc



Fabrice Leduc
Bison 13
16 mars 2007




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Aleph 1.1 L’énigme de Luna



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Aleph 1.2 L’ange de lumière



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Aleph, de la SF, mais aussi un polar très glauque.



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Aleph T2 en 2001 chez Nucléa.



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Le T3 en 2001 chez Nucléa, « L’ange de lumière », attendu en réédition chez Soleil.



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