Le pouvoir du Death Note
Car il suffit d’écrire dans le Death Note le nom d’une personne dont on connaît également le visage pour que cette dernière périsse d’un infarctus dans les 40 secondes. Light peut tuer comme il veut, quand il veut ! Il peut aussi, en tant que possesseur de son Deaht Note , voir Ryûk et lui parler. Ce dernier s’amuse comme un fou des fascinantes “réactions humaines”, découvrant, passé le stade de la stuppeur, comment le mystérieux et secret Light Yagami s’organise pour appliquer au monde son idée de la justice.
L contre Kira
Mais les morts que décide ce fils de policier, piochant noms et visages dans les médias et internet, ne peuvent rester inaperçues. Les statistiques finissent toujours par parler et celles sur les décès par crise cardiaque dans les prisons et les milieux criminels s’affolent. Interpol réagit, le FBI enquête, mieux, c’est à une autre jeune, secrète et brillante intelligence, un habitué des affaires étranges qu’il est fait appel. “L” s’élève contre celui qui se fait maintenant appeler Kira, un justicier devenu également un criminel ! Une partie d’un jeu cruel commence, mystérieuse, ambiguë, faite de fausses pistes et de rebondissements inattendus.
Une série vedette au Japon
Imaginée par Ohba Tsugumi, cette série vedette du manga au Japon, est dessinée par Takeshi Obata, un auteur devenu célèbre par la série Hikaru No Go (elle met en scène le jeu de Go, un jeu de stratégie japonais aussi passionnant que les échecs).
Attendue avec frénésie en France (12 volumes et 2 films au Japon*), Death Note ne déçoit pas. Privilégiant le ressort psychologique plutôt que les effets d’action, elle nous fait assister à la mutation d’un jeune homme piégé par un pouvoir qui l’aspire peu à peu. Le justicier au bras impitoyable, celui qui se voit déjà comme un dieu devra utiliser d’autres expédients encore bien plus critiquables, tout bonnement parce qu’il ne veut pas être découvert. Plus l’enquête s’approche de Kira, plus ce dernier exploite avec génie le pouvoir du Deaht Note (apprenant même à Ryûk certaines de ses possibilités !). L’intrigue policière n’en prend qu’encore plus d’épaisseur, soutenue par cet incroyable élement de suspense qu’est cette mort invisible qui peut frapper presque n’importe où et n’importe quand.
Jeu d’esprit, de manipulations, de pouvoir, Death Note s’impose avec une perversité délectable et un sens affirmé des effets de surprise.
Après Monster de Naoki Urasawa, les Éditions Kana ont misé sur un manga qui ne peut que faire un carton dans cet espace original entre thriller, fanstastique et réflexion.
Jetez-vous sur ces deux premiers tomes, en attendant la parution du troisème le 6 avril 2007.
Je l’attends déjà !...
* Pré publié depuis 2005 dans le magazine japonais Weekly Jump, la série compte 12 tomes et se décline depuis 2006 en 37 épisodes animés. Un film inspiré du manga a également été réalisé, la première partie est sortie dans les salles japonaises en juin 2006.
Death Note (T1) et (T2)
Scénario : Ohba Tsugumi
Dessin : Takeshi Obata
Éditeur : Kana
Collection : Dark Kana
Dépôt Légal : 19 janvier et 2 février 2007
Format : 11.5 x 17.5 cm
Pagination : 208 pages N&B
ISBN : 9782505000327 et 9782505000426
Prix Public : 5,95 Euros