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Belle Verte (La)
Film français de Coline Serreau (1996)
18 Septembre 1996


Genre : fable écolo extra-terrestre
Durée : 1h39

Avec Coline Serreau (Mila), Vincent Lindon (Max), James Thiérrée (Mesaje), Samuel Tasinaje (Mesaul), Marion Cotillard (Macha), Claire Keim (Sonia), Catherine Samie (la sage-femme), Paul Crauchet (Osam), Didier Flamand (l’homme politique), Patrick Timsit (le présentateur), Philippine Leroy-Beaulieu (Florence), Francis Perrin (le conducteur grincheux), Yolande Moreau (la boulangère), Jacques Poitrenaud (un passant), Lorella Cravotta (la cliente boucherie), Jean-Michel Dagory (un passant), Catherine Rouchon (Madame Dagnan), Armelle (la femme de la DDASS), Olivier Broche (l’homme de la DDASS), Alain Sachs (le chef d’orchestre), Bernard Yannota (l’arbitre)

Il est toujours tentant pour un réalisateur de s’essayer à un genre qui n’est pas le sien. Et souvent, il s’agit de la SF (les réalisateurs estampillés SF étant finalement un peu toujours les mêmes...). Certains le font avec succès, comme Woody Allen avec « Woody et les Robots », ou Cédric Klapish avec « Peut-être », et d’autres se vautrent en beauté, comme Didier Bourdon avec « L’Extra-Terrestre » ou en l’occurrence Coline Serreau avec « La Belle Verte »...

L’histoire est la suivante : sur une planète lointaine vit un peuple qui au cours de son évolution, a décidé de laisser de côté les choses matérielles et vénales, et s’est concentré à faire évoluer ses capacités psychiques et à communier avec la nature. Mila est de ceux-ci. Mère de deux grand fils, et chef de famille (son peuple est un matriarcat), elle décide au cours d’une réunion avec le reste de son peuple d’aller visiter la Terre, seule destination que se refuse à visiter les autres membres de la communauté dans le but de créer des liens interplanétaires.En effet les Terriens sont vus comme des barbares sexistes, pollueurs, guerriers et mercantiles. Mais Mila est ne idéaliste et part sur Terre, amenant avec elle ses deux fils. Cependant la distance entre les deux planètes est énorme, et au cours du voyage (par propulsion psychique), Mila se perd et atterrit à Paris, alors que ses deux fils se retrouvent en Australie et rencontrent des aborigènes. Dès lors, loin de ses enfants dont elle ne parvient à retrouver clairement la trace psychique par télépathie, elle essaye de trouver un moyen de les contacter. Bien vite, elle se rend compte qu’elle ne peut utiliser ses pouvoirs au maximum à cause de la pollution et du stress ambiant de la capitale...Elle rencontre alors après maintes péripéties Max qui va l’aider dans sa quête...

Vous l’aurez compris , l’aspect « SF » est ici un simple prétexte à une métaphore lourdingue sur la folie du monde, sur l’écologie bafouée et sur nos mœurs décadentes... Et c’est d’ailleurs cette qualité médiocre qui est étonnante, lorsque l’on connaît un tant soit peu l’œuvre de la cinéaste. Si le discours militant post-hippie est une récurrence dans ces films comme dans « Romuald et Juliette » ou « La Crise », il était jusqu’alors sous-jacent, effleuré, abordé toute en nuance, ce qui faisait tout l’intérêt et la qualité de ces dits films.
Ici, tout est didactique, démagogique et qui plus est extrêmement naïf. Le film est lent, ennuyeux, sans surprise, les dialogues sont d’une banalité inouïe et la réalisation est sans génie. D’après certaines interviews données par Serreau après l’échec retentissant de la sortie du film, elle n’aurait pas pu réaliser le film tel qu’elle le souhaitait, contrainte par le budget et les délais trop stricts donnés par la prod. Peut-être faut-il chercher là les raisons de ce film à peine digne d’une production télé style « Joséphine Ange-Gardien  »...
A moins que ce ne soit du à la trop grande présence de Serreau à divers postes dans le film, en tant que réalisateur-actrice-scénariste-compositeur, ce qui l’aurait empêchée de vraiment avoir suffisamment de recul sur son travail ...
Heureusement, Coline Serreau s’est depuis bien rattrapée avec « Chaos », que je ne peux que vous encourager à découvrir tant il est extraordinaire, bien que n’ayant aucun rapport avec la science-fiction...

Reste que ce film recèle un casting intéressant, dont Yolande Moreau et Lorella Cravotta, ex-Deschien(e)s, qui se retrouvèrent au casting dumagnifique « Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », ainsi que l’apparition de la très jolie Claire Keim, étoile montante du cinéma français et de la chanson...

Nicolas Sumien
_
Février 2003


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Coline Serreau
Scénario : Coline Serreau

Producteur : Alain Sarde

Musique originale : Coline Serreau
Photographie : Robert Alazraki
Montage : Catherine Renault
Costumes : Karen Muller
Effets Spéciaux : Frederic Moreau

Production :
Distribution : AMLF


Nicolas Sumien
18 septembre 1996



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