Après avoir échappé à l’ignoble Sheng-Fat, Rebecca et Douglas, toujours à bord de l’Expédient, essuient un terrible typhon qui les envoie s’échouer sur l’île de l’archipel de la Soufrière. Une île à l’aspect hostile, non seulement à cause de sa situation géographique, mais surtout à cause de la présence des Kalaxx, des mercenaires impitoyables en quête incessante de richesses, et à leur tête le fourbe Pembleton Crozier.
Impatients de retrouver leurs parents, les deux enfants vont enquêter sur le pourquoi de la présence des Kalaxx et sur les mystères encore trop nombreux qui entourent le Cercle du Savoir...
Au milieu des “Harry Potteries” de tous les acabits encombrants les étals de nos librairies, il est rafraîchissant de trouver un livre de pure aventure. J’avais exposé tout le bien que je pensais du premier tome de cette trilogie l’an dernier, et il est indéniable que ce second roman est une réussite dans la veine de son prédécesseur. Les personnages, qu’ils soient du bon ou du mauvais côté, ont des caractères accrocheurs et, même si on retrouve chez eux les stéréotypes des héros de l’aventure à la Jules Verne, ils ont des personnalités suffisamment marquées pour imposer leur propre patte. Les deux enfants, Rebecca et Doug restent des enfants avec leurs doutes et les barrières dues à leur âge.
Ici, pas (trop) d’extravagances sur des exploits ahurissants, les personnages sont des humains, certains pétris de bonté, d’autres de cupidité, mais tous très réalistes, dans un contexte d’aventure évidemment.
Pour ce qui est de l’histoire à proprement parler, on poursuit la quête des parents perdus en avançant sur certains éléments restés en suspend dans le premier tome (« Opération Zoridium ») mais en y ajoutant d’autres questions. De quoi mener le lecteur par le bout du nez dans les méandres des manipulations à l’échelle planétaire par un groupuscule obscur sur lequel reposerait tout de même une grande partie de l’équilibre de la planète. L’auteur maintient en tout cas un suspense habile et jamais frustrant pour le coup.
Mais ce qui me plaît encore plus dans ce livre c’est sa maquette. C’est un véritable objet, comme si on consultait un dossier (c’est d’ailleurs inscrit sur la couverture : “Documents confidentiels” !) sorti d’archives mystérieuses. On y retrouve donc des croquis dessinés par Doug, des extraits du journal de Rebecca, des encarts sur de nombreuses pages donnant une explication sur un aspect technique ou historique présent dans l’histoire à ce moment là ou encore, sur des feuilles dépliables, des schémas explicatifs détaillés des diverses machines rencontrées au fil des pages.
Cet aspect “réaliste” et fouillé apporte un vrai bonheur de lecture. On lit l’aventure mais on se prend à avoir l’impression de la vivre, ce qui donne ces petits frissons si plaisants.
Un seul petit reproche sur ce second tome : l’aspect statique de l’histoire qui ne se déroule que sur l’île où s’échoue l’Expédient, contrairement au premier où l’on voyageait sans cesse. Mais il faut reconnaître que les péripéties sont si nombreuses sur ce petit bout de terre que tout cela n’est qu’un détail.
Cette série est une vraie réussite qui est plus qu’un livre. Vivement le tome 3 et le dénouement de cette folle aventure !
Titre : Tome 2, Les Aventuriers du Cercle
Série : Opération Typhon
Auteur : Joshua Mowll
Traduction : Luc Rigoureau
Éditeur : Flammarion
Site Internet : Flammarion
Collection : Hors collection
Couverture : Joshua Mowll
Pages : 306
Dépôt légal : octobre 2006
Format (en cm) : Moyen
ISBN : 2081631172
EAN : 978-2081631175
Prix : 15€
