Après “River End Café” (éd. Shiba) d’Akio Tanaka en 2024, l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée (ACBD) décerne le Prix Asie de la Critique ACBD 2025 à “Tokyo, ces jours-ci” de Taiyô Matsumoto, publié aux éditions Kana.

Connu pour “Amer Béton”, “Ping Pong” ou “Sunny”, Taiyô Matsumoto s’est imposé comme l’une des voix les plus singulières du manga, mais aussi l’une des plus connectées à la BD franco-belge, s’inspirant d’une façon toute personnelle de Mœbius, Nicolas de Crécy et autres maîtres.
Depuis bientôt quarante ans, Matsumoto tisse des récits où la poésie du quotidien côtoie la gravité de l’existence, portés par un dessin qui se réinvente à chaque nouvelle œuvre.
Son univers, souvent peuplé d’enfants ou d’âmes solitaires, explore avec finesse les marges de la société et les tourments de l’intime.

L’ACBD salue aujourd’hui sa dernière série, “Tokyo, ces jours-ci” (complète en trois tomes). Matsumoto y brosse le portrait d’un éditeur de mangas quinquagénaire qui, après avoir consacré sa vie à accompagner les auteurs, abandonne son poste et se retrouve à l’heure du bilan. À travers ses déplacements dans la capitale nippone, l’homme croise d’anciens collègues et amis, pendant que des métaphores climatiques illustrent sa condition.

Une œuvre touchante et profondément humaine avec laquelle Matsumoto célèbre la beauté des instants ordinaires, interroge la place de la création et rend hommage aux artisans de l’ombre qui font vivre le manga.

Les autres titres en compétition pour le Prix Asie de la Critique ACBD 2025 étaient :
 “Les Guerres invisibles”, de Marina Lisa Komiya (Casterman)
 “Losers” de Kôji Yoshimoto (Akata)
 “Les Nations du Soleil sanglant” de Ikka Matsuki (Akata)
 “The Song about Green” de Gao Yan (Casterman)

Source : communiqué de presse ACBD