Genre : Légende sportive
Durée : 1h45
Avec Sylvester Stallone (Rocky Balboa), Burt Young (Paulie), Antonio Tarver (Mason ’The Line’ Dixon), Geraldine Hughes (Marie), Milo Ventimiglia (Rocky Jr.), Tony Burton (Duke), A.J. Benza (L.C.), James Francis Kelly III (Steps)
16 années ont passé depuis les événements narrés dans « Rocky V ». L’étalon italien a depuis longtemps raccroché les gants et erre, seul, dans l’existence depuis la mort d’Adrian, sa femme, et le départ de son fils du domicile familial. Son unique plaisir, raconter, encore et encore, les moments forts de ses combats aux clients de son restaurant venus les entendre. Mais quand la chaîne de sports ESPN diffuse un combat virtuel dans lequel une simulation de lui-même affronte celle de Mason « The Line » Dixon, le champion en titre, l’étincelle se rallume. A près de 60 ans, Rocky Balboa demande à la fédération de lui rendre sa licence. Il remonterait bien sur le ring une dernière fois pour se débarrasser de la frustration enragée qui bout toujours en lui et pour faire de vrais adieux au monde de la boxe et à ses fans. Tout d’abord moquée de tous, y compris de Paulie (son beau frère) et de son propre fils, la nouvelle ne tarde pas à parvenir jusqu’aux oreilles de L.C. Luco, le manager de Dixon. Son poulain règne sur la catégorie des poids lourds mais l’accumulation des K.O avant la limite le rend impopulaire. Amateurs et professionnels mettront son hégémonie en doute tant qu’il ne rencontrera pas un adversaire sachant encaisser les coups. Passant de la virtualité et la réalité, l’idée d’opposer les écoles des deux titans d’époques différentes enflamme tout le monde et ranime chez Rocky les braises d’une passion qui ne l’a jamais quitté.
Trente ans après la création du personnage et 16 ans après sa dernière prestation au cinéma, Sylverster Stallone se glisse une nouvelle et dernière fois dans la peau de Rocky Balboa. Si Rocky doit tout à la boxe, Sylverster Stallone sait qu’il doit beaucoup à Rocky. Frustré, depuis de longues années par le semi-échec de « Rocky V », l’acteur scénariste réalisateur (sauf du 1 et du 5) producteur décide finalement de remonter sur le ring à 58 ans pour offrir une fin de carrière digne d’un champion à son héros, symbole du rêve américain, qu’il a créé et qui l’a créé.
L’idée pourrait sembler saugrenue, voire ridicule, si la passion, la sincérité et le charisme du cinéaste, et de son personnage, ne parvenaient à flouter l’improbabilité du pitch pour délivrer un film miroir introspectif. Comme il expliquait lors de la conférence de presse, Sly a mis tout ce qu’il avait dans ce « Rocky Balboa », et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa prestation et sa réalisation forcent le respect. Si durant la première heure du film, le réalisateur se perd en peu dans une sorte de mélancolie nostalgique qui renvoie à la dimension sociale du premier « Rocky », il sort le grand jeu pour le dernier combat de son champion.
Filmée à la façon d’un retransmission de la chaîne HBO (certains plans de spectateurs ont été capturés lors du match Hopkins vs Taylor), les séquences de combat ont été tournées avec des caméras Haute Définition pour donner rythme, précision et authenticité à la confrontation Balboa/Mason Dixon, ou devrais-je dire Sylverster Stallone vs Antonio Tarver, le champion du monde mi-lourd ayant du prendre 30 kilos pour affronter l’Etalon Italien dans la catégorie des poids lourds. Etonnant et pourtant vrai ! (on salive d’avance on pensant aux bonus du DVD). Il est quand même fort ce Rocky Stallone.
Bruno Paul
Rocky, le boxeur au grand cœur, a vieilli et le temps ne l’a pas épargné, notamment avec la mort d’Adrian, sa femme.
Son fils est devenu grand mais vit mal le fait que Rocky soit si célèbre. L’ombre est imposante et il n’est pas aisé de faire son chemin dans une cité ayant tant de souvenirs de son père. Ce dernier, retiré depuis de nombreuses années, possède un restaurant dans lequel il raconte ses combats aux clients intéressés.
Sur la scène sportive, c’est Mason qui tient le championnat, immense boxeur mais guère populaire en raison des K.O. à répétitions qu’il inflige à ses adversaires dont aucun ne semble à la hauteur.
Une simulation informatisée passant à la télévision va déclencher une suite d’événements : dans celle-ci l’avatar de Mason se fait battre par celui de Rocky.
Combat impensable étant donné l’âge de héros, c’est tout de même une rencontre qui va se monter, dans un match d’exhibition.
Une occasion de se ressentir vivre pour Rocky et de se débarasser de sa rage. Une occasion de s’attirer la sympathie pour Mason, du moins le lui fait-on croire.
Ce nouveau volet des aventures du boxeur le montre dans une forme forcément moins éblouissante mais ce n’est pas le plus important.
La construction du film est vraiment collée à celle du premier et c’est la nostalgie pour Rocky et son histoire qui priment ici.
Pas de surprise à attendre donc mais éventuellement un bon moment à passer pour les amateurs de ce qui a propulsé la carrière de Sylvester Stallone.
Kevin Allessio
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Rocky Balboa
Réalisation : Sylvester Stallone
Scénario : Sylvester Stallone
Producteurs : William Chartoff, Kevin King, Charles Winkler, David Winkler, Guy Riedel
Producteurs exécutifs : Robert Chartoff, Sylvester Stallone, Irwin Winkler
Musique originale : Bill Conti
Photographie : J. Clark Mathis
Montage : Sean Albertson
Distribution des rôles : Diane Heery, Sheila Jaffe
Décors : Franco-Giacomo Carbone
Direction artistique : Michael Atwell, Jesse Rosenthal
Costumes : Gretchen Patch
Production : Metro-Goldwyn-Mayer Pictures, Columbia Pictures, Revolution Studios, Chartoff-Winkler
Distribution : Twentieth Century Fox
LIENS YOZONE
=> La conférence de presse
=> Le film annonce (vf)
=> Extrait : le début du combat
=> Rocky dépose son short au Planet Hollywood
INTERNET
Le site officiel : www.rockybalboa-lefilm.com