Genre : policier et biographie romancée (inspiré par des faits réels)
Durée : 2h06

Prix du Meilleur Acteur, Festival de Venise 2006 : Ben Affleck

Avec Ben Affleck (George Reeves), Adrien Brody (Louis Simo), Diane Lane (Toni Mannix), Bob Hoskins (Edgar Mannix), Lois Smith (Helen Bessolo), Robin Tunney (Leonore Lemmon), etc.

Acteur de second plan et ancien cascadeur, George Reeves (de son vrai nom George Keefer Brewer) était devenu l’interprète du mythique personnage Clark Kent/Superman. Super héros de tous les enfants américains des années cinquante, il était aussi le symbole d’une Amérique plus adulte qui rêvait encore sérieusement de refaire le monde à son image.
Il est retrouvé mort le 16 juin 1959 dans sa chambre, envoyé ad patres par la faute d’une unique balle...
Suicide ou meurtre, l’histoire policière conclut au suicide. Certains de ses proches (sa mère, quelques amis, de nombreux anonymes) n’accepteront jamais la version officielle et penseront toujours que...
« Hollywoodland » tente de démêler le vrai du faux à travers les tribulations de l’enquête d’un privé (parfaitement incarné par Adrien Brody) dans le Hollywood de l’après-guerre.

En confiant les clefs du camion « Hollywoodland » à Allen Coulter (« Les Sopranos », « Sex and the City ») et à bien d’autres professionnels des séries TV, on comprend que Glen Williamson (producteur) avait bien l’intention d’exploiter la double piste offerte par le personnage originel de l’intrigue.
En effet, George Reeves (le justement diaphane Ben Affleck) voulait devenir un grand acteur sur grand écran, il devint Superman dans une série fauchée de la TV américaine, obtenant par surprise un succès phénoménal durant plusieurs années.
Après son décès, Louis Simo, le privé de service, est chargé par la mère du défunt qui ne croit pas à la thèse du suicide, de mener une contre-enquête sur les basques de la police de L.A. Adrien Brody, convaincant en détective forcément torturé, parvient parfaitement à nous plonger dans une époque faste et troublée de l’histoire du cinéma US (glamour, strass -stress- et paillettes).
Producteurs véreux, grands patrons de studios et ex-mafieux, flics transparents, enquêteurs à la botte du plus offrant, starlettes à la recherche d’un riche admirateur, la galerie des personnages proposée est d’une grande richesse. La reconstitution historique, les décors, les ambiances, sont pleinement retranscrits, la bande originale plutôt épatante.
Le scénario intéresse souvent, passionne par instants et la réalisation, rythmée et enlevée, inspire le respect. L’histoire est intéressante, les destins proposés titillent l’imagination et surtout, par-dessus tout, une distribution de très bon niveau tient en haleine.
La transparence naturelle de Ben Affleck fait ici merveille, Adrien Brody insuffle une substance tragique à son rôle, mais ce sont deux acteurs de poids qui hypnotisent véritablement. Diane Lane (Toni Mannix, femme du grand patron de la MGM et maîtresse de George Reeves) est absolument sublime et incarne totalement le charme féminin de cet Hollywood d’antan, et Bob Hoskins (Edgar Mannix) est époustouflant, irradiant par tous les pores de la peau la puissance et la dangerosité d’un magnat omnipotent du cinéma.
Rien que pour ces quatre performances d’acteurs, « Hollywoodland » vaut plus que le détour.

Malheureusement, une fin « morale », que l’on ne souhaitait pas, vient totalement brouiller une conclusion que l’on espérait tout autre.
Alors que tout avait été parfait jusque là, pourquoi avoir voulu « lisser » le personnage du détective privé ? Sans rien révéler de la conclusion du film, on peut penser que cette petite manipulation n’était vraiment pas vitale à l’intrigue, rendant « Hollywoodland » plus classique qu’il ne l’était.

Bref, on sortirait à la limité énervé d’une projection à laquelle on avait pris beaucoup de plaisir. Passons, quoi qu’il en soit, « Hollywoodland » reste un très bon et beau film sur la pureté de l’enfance et les mythes qui animent avec bonheur nos rêves de bambins.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Hollywoodland
Réalisation : Allen Coulter
Scénario : Paul Bernbaum

Producteur : Glenn Williamson

Photographie : Jonathan Freeman
Décors : Leslie McDonald
Musique : Marcelo Zarvos
Bande originale : Quincy Jones, Benny Goodman & Lionel Hampton, Paul Anka, The Platters, Bo Diddley (CD, Decca Records)
Costumes : Julie Weiss
Montage : Michael Berenbaum, A.C.E.

Production : Back Lot Pictures, Miramax Films, Focus Features (USA)
Distribution : Buena Vista international (France)
Presse : Floriane Mathieu, Aude Thomas (B.V.I France)

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Le synopsis

La critique du film

La bande annonce

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