Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Vous reprendrez bien un peu de polar ? Avec ou sans humour ?
Mauvaises Nouvelles de Donald Westlake - Drive de James Sallis
Délices & Daubes n°33


De temps en temps, je me fais un petit plaisir, je lis un Dortmunder. Je vous ai déjà parlé de ce héros de Donald Westlake (D&D 6, D&D 17) un malin qui monte des coups impossibles avec ses potes de New-York et à qui il n’arrive que des ennuis, alors qu’il a tout prévu.

Dans celui-là, Mauvaises Nouvelles (Bad News), Rivages/Noir, 2004, 395 pages, nos sympathiques truands commencent par jouer les fossoyeurs et échanger des cercueils de tombes, entraînés, sans l’avoir vraiment décidé, dans une arnaque à l’identité (et aux tests ADN) pour prouver qu’une certaine Petite Plume est bien (alors qu’elle ne l’est pas) l’héritière d’un casino d’où le fric déborde. Vous suivez ?

Ce n’est que le début d’une suite inracontable de péripéties où l’astuce de Dortmunder et les capacités de ses potes à voler les voitures, ouvrir les portes, conduire les chasse-neige, déjouer les pièges en tout genre, vont être mises à rude épreuve. Ils devront affronter le caractère difficile de la jeune indienne, les deux truands chevronnés qui ont imaginé le coup avec elle, les propriétaires indiens actuels du casino qui ne veulent pas partager le gâteau ni qu’on mette le nez dans leurs livres de comptes, la justice et les avocats, et la malchance et l’adversité en général, y compris le froid et la tempête de neige !

Comme d’hab on rigole souvent et il y a des pages où on en pleure. La conversation des habitués du rade new-yorkais sur les noms des rennes du père Noël est un morceau d’anthologie.

Si vous n’avez jamais lu un Dortmunder, qu’attendez-vous ? Bon d’accord c’est pas de la SF, mais y a pas que la SF dans la vie ! Y a la rigolade aussi !

Parce que ça rigole pas toujours dans les polars. Je viens d’en finir un autre, cadeau d’un pote, Drive de James Sallis, même collec Rivages/Noir, 2006, 175 pages. Du bien noir celui-là, avec beaucoup de sang (alors qu’il n’y en a jamais dans un Dortmunder).

L’histoire d’un gamin perdu sans famille qui conduit comme un dieu. « Le Chauffeur », cascadeur le jour, arrondit ses fins de mois la nuit en conduisant des braqueurs. Il se fait doubler, on veut le tuer, alors il devient méchant et se venge.

C’est écrit sec et nerveux (comme du Manchette dit la quatrième de couv). L’auteur est un érudit qui cite Borgès, les vieux jazzmen et même Sturgeon (y a donc de la SF dedans).

C’est facile à lire, pas toujours à suivre. Et c’est bien glauque avec zéro humour et des gros morceaux de mélancolie. Bref, du vrai polar noir, quoi, mais tendance, pour faire le malin dans les cocktails...

Ben voilà vous faites comme vous aimez. Il faut de tout pour faire un monde.Y a bien des gens qui aiment les histoires d’hosto à la télé...


Henri Bademoude
31 décembre 2006


JPEG - 14.2 ko



GIF - 221 octets



GIF - 221 octets



JPEG - 11.6 ko



Chargement...
WebAnalytics