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Eragon
Fantasy anglo-américain de Stefen Fangmeier (2006)
20 décembre 2006


Genre : Dragonnerie
Durée : 1h45

Avec Ed Speleers (Eragon), Jeremy Irons (Brom), Sienna Guillory (Arya), Robert Carlyle (Durza), John Malkovich (Le Roi Galbatorix), Garrett Hedlund (Murtagh), Alun Armstrong (Uncle Garrow), Christopher Egan (Roran), Gary Lewis (Le Roi Hrothgar), Djimon Hounsou (Ajihad), ....

Il fut un temps où paix et prospérité régnaient à Alagaësia grâce aux pouvoirs magiques que conféraient les dragons à leurs dragonniers. Jusqu’au jour où l’un d’eux, l’infâme Galbatorix (John Malkovitch), décida de les trahir pour s’approprier leurs pouvoirs et s’autoproclamer Roi. Depuis, la population subit le joug des Urgals, les monstrueux soldats de Galbatorix, et des Ra’zacs, les mercenaires démoniaques de Durza (Robert Carlyle), le sorcier Ombre du Roi. Mais, un événement imprévu menace la pérennité de la dictature. En revenant de la chasse, Eragon (Ed Speleers) est tombé sur une étrange sphère bleutée de laquelle s’est extrait, quelques heures plus tard, un dragon femelle qu’il a baptisée Saphira. Avec l’aide de Brom (Jeremy Irons), son mentor, le jeune homme découvre quel est son véritable destin. Le temps des dragonniers est revenu et Eragon a été choisit par Saphira pour combattre le tyran et ramener la justice dans le royaume d’Alagaësia.

Après la déconvenue du second volet de « Donjons et Dragons 2 » (mal écrit, mal joué et mal filmé), ce n’est pas sans quelques réserves que nous nous sommes rendus à la projection de presse de cette nouvelle dragonnerie cinématographique.
Si déjà les raisons du succès quasi-planétaire (traduit dans 38 pays) de la trilogie romanesque de Christopher Paolini (jeune auteur américain de 22 ans) restent incertaines, pour ne pas dire incompréhensibles (qualités d’écriture médiocres et sujet loin d’être novateur), la sortie sur les écrans de l’adaptation du premier volume, avant même que le dernier opus ne soit écrit, résonne fortement comme une vaste opération marketing façon « Harry Potter ».
Pourtant, loin d’être un hold-up comme « Donjons et Dragons 2 », « Eragon » s’affirme comme un grand film pour enfants et adolescents. Si Stefen Fangmeier, qui signe ici son premier long-métrage, n’a pu reconduire toutes les singularités de l’œuvre écrite, il fait preuve d’une réelle maîtrise de la mise en scène et délivre un divertissement de qualité possédant rythme et fluidité qui surclasse aisément le trop statique « Monde de Narnia ».

Certes, comme le livre, le film ne se révèle ni très original sur le fond, ni très novateur sur la forme, et l’on pense invariablement au « Seigneur des Anneaux » en suivant le périple d’Eragon et de Saphira à travers les terres d’Alagaësia. S’il n’y a rien d’étonnant au fait qu’une œuvre d’Héroïc Fantasy renvoie à celle de Tolkien, les similitudes graphiques entre les films de Peter Jackson et « Eragon » sont ici renforcées par la très forte implication de Weta Digital dans le film de Stefen Fangmeier. Coresponsable, avec les magiciens d’ILM (« Jurassik Park », « Star Wars »), du design de Saphira, la dragonne star de « Eragon », le studio d’effets spéciaux de Peter « King Kong » Jackson a réalisé la plupart des chevauchées aériennes à dos de dragon ainsi que le morceau de bravoure final, à savoir la bataille de Farthen Dûr.
Jeremy Irons, qui s’était déjà frotté aux dragons dans le médiocre premier volet de « Donjons et Dragons », joue, cette fois, dans le camp des bons. Ancien dragonnier, c’est lui qui conseille Eragon et le guide jusqu’au repère des Vardens (un groupe de rebelles) où le jeune homme rencontre Arya, Sienna Guillory (« La machine à explorer le temps », « Resident Evil : Apocalypse ») la belle guerrière gardienne de l’œuf de Saphira avant sa découverte par le jeune fermier chasseur. John Malkovich (« Dans la peau de John Malkovich », « H2G2, le guide du voyageur galactique »), dans le rôle du tyran magicien Galbatorix, et le toujours excellent Robert Carlyle (« Vorace », « Le monde ne suffit pas », « Full Monthy »), dans celui du Sorcier Ombre Durza (rôle qui renvoie irrémédiablement à celui de Grima, interprété par Brad Dourif, dans la trilogie de Peter Jackson) complètent, avec Djimon Hounsou (« Blueberry », « Constantine », « The Island ») et Garrett Hedlund (« Troy »), la distribution autour de Ed Speleers et Saphira (doublée par Rachel Weisz, l’héroïne de « The Fountain ») dont le duo fonctionne très bien à l’écran.
Sans être un monument du cinéma comme son grand frère le « seigneur des anneaux », « Eragon », le film, surprend agréablement et devrait engranger suffisamment de brouzoufs pour que les deux autres romans, à savoir « L’ainé » (déjà paru chez Baillard Jeunesse) et le 3ème à paraître, se fassent aussi leur toile dans les deux ans à venir.

On rêverait même que la France, si on fait exclusion de Luc « Minimoys » Besson, soit capable de conduire de telles opérations marketing pour produire l’adaptation de certaines œuvres de Fantasy qui, comme « Les Capelans » de Christophe Guibaud (parue aux éditions Normant) font preuve d’une écriture très cinétique.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Stefen Fangmeier
Scénario : Peter Buchman d’après le roman de Christopher Paolini

Producteurs : John Davis, Wyck Godfrey
Producteursexécutifs : Gil Netter, Chris Symes
Coproducteurs : Roger Barton, Adam Goodman

Musique originale : Patrick Doyle
Image : Hugh Johnson
Montage : Roger Barton
Distribution des rôles : Priscilla John, Mindy Marin
Création des décors : Wolf Kroeger
Direction artistique : Michael Diner, Jonathan Hely-Huchinson, Stuart Kearns, Stuart Rose
Décorateur de plateau : Elli Griff, Sandy Walker
Création des costumes : Kym Barrett
Maquillage : Tracey Wells
Effets visuels : Samir Hoon, Michael McAlister

Production : Fox 2000 Pictures, 20th Century Fox, Davis Entertainment, Dune Entertainment, Ingenious Film Partners, Major Studio Partners
Distribution : Twentieth Century-Fox

Presse : Michèle Abitbol-Lasry, Séverine Lajarrige

LIENS YOZONE

  • Le film annonce

    INTERNET

    Site officiel : www.eragon-lefilm.com


  • Bruno Paul
    20 décembre 2006



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