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Mort dans la Peau (La)
Film américain de Paul Greengrass (2004)
8 septembre 2004


Genre : Thriller (espionnage, mafias et conspirations)
Durée : 1h49

Avec Matt Damon (Jason Bourne), Franka Potente (Marie), Brian Cox (Ward Abbot), Julia Stiles (Nicky), Karl Urban (Kirill), Gabriel Mann (Danny Zorn), Joan Allen (Pamela Landy), Marton Csokas (Jarda), etc

Depuis deux ans, l’ex-agent/tueur à gages Jason Bourne (Matt Damon) et sa compagne Marie (Franka Potente) vivent à l’autre bout du monde à l’abri des regards indiscrets. Un calme relatif et malheureusement passager car une incroyable machination se trame dans l’ombre. En effet, la froide exécution de deux agents de la CIA à Berlin va déclencher une nouvelle traque à l’homme ciblant Jason Bourne en coupable idéal tout désigné. Contraint et tragiquement forcé par les événements de revenir aux affaires, l’ancien tueur insaisissable va très vite se révéler encore plus incontrôlable et imprévisible que par le passé.

Qui ne se souvient avec une certaine émotion du choc provoqué par le premier opus des aventures de Jason Bourne ? « La mémoire dans la peau » avait débarqué sur les écrans en 2002 avec en porte étendard, un Matt Damon au summum de sa forme. Le résultat ? Un excellent polar assez futuriste où un incroyable tueur à gages déjouait tous les pièges de son métier (tueurs lancés à sa poursuite, une haute technologie futuriste, un enchaînement de machinations toutes plus perverses les unes que les autres, etc,.) avant de sauver sa peau, son âme et l’amour de sa vie. Un excellent film qui avait laissé un profond sillon dans l’esprit des spectateurs.

Remettre les couverts (ou les revolvers !) deux ans plus tard tenait un peu de la gageure. Cependant le pari est plutôt bien tenu. Il n’y a plus, bien sûr, l’effet de surprise mais pour ce qui est d’écrire un scénario qui tient la route, Tony Gilroy (« La mémoire dans la peau », « Dolores Clayborne », « L’associé du diable ») a parfaitement mené sa barque. S’il s’est bel et bien inspiré de la trame des romans originaux de Robert Ludlum, il a su en tirer quelques arguments-chocs inédits. Paul Greengrass enchaîne parfaitement les scènes d’action à la réalisation, Matt Damon qui perd petit à petit sa tête d’adolescent torturé et gagne une tronche d’acteur mâture est toujours excellent, on retrouve avec grand plaisir le très troublant Brian Cox (« Hidden Agenda », « Le Boxeur ») et on se laisse incontestablement prendre par le suspense oppressant baignant ce film. Qui plus est, la course poursuite finale des bagnoles moscovites devance haut la main les références du genre que l’on trouvait dans les “ French Connection 1 & 2 ” et dans “ Ronin ”. Incontestablement, le genre de scène d’action qui vous met en apnée prolongée.

Seule petite restriction en ce qui concerne les thématiques SF qu’effleuraient assez largement le premier opus (la télésurveillance mondiale et le coté inoxydable du presque “ super ” héros interprété par Matt Damon) et qui concernent plus directement une critique “ Yozonienne ” de “ La mort dans la peau ”, on est ici dans du polar à base d’espionnage on ne peut plus réaliste. L’influence de la technologie sur les hommes est beaucoup plus restreinte et si Jason Bourne paraît toujours aussi indestructible, il ne s’en tire plusieurs fois que de fort peu. Disons que le coté humain presque normal du personnage refait dès lors son apparition. Quant à l’intrigue de base, si elle surfe encore sur la thématique des guerres internes et intestines de la CIA et de ses programmes hors normes, elle est aussi très liée à la situation géopolitique actuelle (les rapports Est-Ouest à travers le prisme de la méchante mafia russe affairiste).

Ce que l’on perd dans le domaine de l’imaginaire, on le gagne sans doute en réalisme... C’était un choix narratif possible, qui sans être contestable, nous retire malgré tout quelques épices du menu.

Un menu fort copieux au demeurant. Parfaitement réalisé et interprété, “ La mort dans la peau ” est un excellent placement financier pour les futurs spectateurs qui souhaiteront s’en délecter.

On peut croire qu’il ne s’agit que d’une question de métier, ce serait oublier qu’il faut aussi une bonne dose de talent pour mettre sur orbite une telle fusée. Ils sont quand même forts ces Ricains !

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Bourne Supremacy

Réalisation : Paul Greengrass
Scénario : Tony Gilroy d’après le roman de Robert Ludlum

Producteurs : Frank Marshall, Patrick Crowley, Paul Sandberg
Producteurs exécutifs : Doug Liman, Jeffrey M. Weiner, Henry Morrison

Image : Oliver Wood
Musique : John Powell
Décors : Dominic Watkins
Costumes : Dinah Collin
Cascades : Dan Bradley
Montage : Christopher Rouse & Richard Pearson
Distribution des rôles : Joseph Middleton - CSA, John Hubbard, Dan Hubbard..

Production : Universal Pictures (en association avec MP Theta Productions, une production Kennedy/Marshall & Ludlum Entertainment).
Distribution : United International Pictures.

Presse : Sylvie Forestier assistée d’Anne Crozat pour l’agence Lumière (Paris)

INTERNET

http://www.uipfrance.com/


Stéphane Pons
9 septembre 2004



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