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Garfield, le film
Film américain de Pete Hewitt (2004)
11 août 2004


Genre : Comédie (Animation 3D et personnages réels)
Durée : 1h20

Avec Garfield (animation 3D), Breckin Meyer (Jon), Jennifer Love Hewit (Liz), Stephen Tobolowsky (Happy Chapman), Evan Arnold (Wendell). Voix en VO-ST et VF : Garfield (Bill Murray - Cauet), Liz (Jennifer Love Hewit - Virginie Efira), etc.,

Lorsqu’un petit chien nommé Odie et doué d’une vitalité débordante débarque dans la vie bien rangée de Garfield, le plus célèbre chat de la planète ne sait plus à quel saint se vouer afin de se débarrasser de l’intrus. Qui plus est, Jon (Breckin Meyer), son maître attitré, se met à développer un puissant attachement envers ce représentant de la race canine. Pour couronner le tout, Jon devient secrètement amoureux de Liz (Jennifer Love Hewit), la belle vétérinaire qui lui a offert le toutou. C’est donc l’équivalent d’une déclaration de guerre pour le chat le plus possessif, paresseux et glouton de l’univers de la BD qui débarque enfin sur les écrans. Terminé le programme de remise en forme « spécial Garfield » (siestes, TV et plats de lasagnes), il va falloir apprendre à vivre en société et même à jouer les détectives lorsque Odie, le toutou intrépide, disparaît mystérieusement.

Satyre souvent impayable des humeurs de notre époque, somme des pêchés véniels de notre petite humanité -Garfield est aussi jaloux et asocial- le personnage créé par Jim Davis et star de milliers de journaux franchit-il le cap de la moulinette ciné-3D ?

Oui, si l’on s’en tient à une vision enfantine et pré-adolescente de l’œuvre. Mououi si l’on pensait à une version ciné enveloppant toutes les nuances de la BD. Sur le papier, Garfield se prête à plusieurs niveaux de lecture et cache sous sa fainéantise légendaire quelques-unes des grandes questions philosophiques de l’humanité : Pourquoi cette vie ? A quoi tout cela peut-il bien servir ? etc., Simplification oblige, son arrivée sur le grand écran s’accompagne aussi d’une restriction du champ d’interprétation des humeurs du personnage.

Cette production, clairement orientée jeunesse, s’avère ainsi idéale pour les enfants de 4 à 12 ans et traite donc des grandes valeurs positives habituelles. Par conséquent, fidélité, solidarité et tolérance sont au programme des réjouissances. L’aspect plus doux-amer du personnage Garfield disparaît un peu, tout en réservant quand même quelques bonnes surprises. L’excellente double interprétation de Stephen Tobolowsky (Happy Chapman et son frère jumeau) en présentateur aux dents longues d’émissions TV matinales (le méchant de service) et en journaliste star reconnu, en étant une. La réussite de l’animation 3D et son intégration dans le monde du cinéma classique en étant une autre. Le résultat est ici techniquement imparable.

« Garfield le film » a donc les défauts de ses qualités. Un gentil divertissement racontant une classique histoire de perte et de quête de l’ami qu’on ne soupçonnait pas. L’être le plus imparfait pouvant s’amender, la vie offrira à Garfield une chance de devenir un chat bien. C’est irréprochable mais sans surprise aussi.

Au niveau des doublages et même si on peut émettre des réserves sur l’utilisation de la voix de Cauet qui agit plus dans le registre des médiums et dans les aigus speedés, alors que l’on imaginait un champ sonore plus grave pour le gros matou Garfield, le travail est aussi très correctement réalisé. A ce propos, il est possible que la VO-ST, avec paraît-il une superbe interprétation vocale de Bill Murray en Garfield, soit plus adaptée à une vision originelle et adulte de « Garfield le film ».

Bref, si l’on y va en pensant très fort à une vision mâture de la BD, on sera un peu déçu. A contrario, si l’on fait le déplacement avec ses enfants et sans a priori, on passera plutôt un bon moment. Il est même fort possible que vos bambins adorent cette boule de poils revêche qui partage quelques-unes de leurs passions. Après tout, Garfield aime aussi ne rien faire, regarder la TV à fortes doses, discuter de tout et de rien avec ses potes et se goinfrer régulièrement. Une panoplie d’activités toutes plus agréables les unes que les autres et dont les parents s’obstinent obscurément à nier l’intérêt.

Pourquoi se compliquer l’existence alors que tout pourrait être très simple ? C’est un peu la philosophie du chat Garfield. Un questionnement pas si inintéressant et mineur que l’on pourrait le supposer, correctement développé par un scénario adapté à la situation et qui titillera donc à coup sûr les méninges des plus jeunes spectateurs tout en distrayant les plus grands.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Garfield, the movie

Réalisation : Pete Hewitt
Scénario : Joel Cohen Alec Sokolow d’après la bande dessinée de Jim Davis

Producteur : John Davis
Co-Producteurs : Michele Imperato Stabile, Brian Manis
Producteur Exécutif :
Neil Machus

Directrice de la Production : Michele Imperato Stabile
Musique : Christophe Beck
Superviseur de l’Animation : Chris Bailey
Coordinateur Effets Spéciaux : Alan E. Lorimer
Image : Dean Cundey, ASC
Montage : Peter Berger, A.C.E.
Décors : Alexander Hammond
Costumes : Marie France
Cascades : Robert Francis Brown Dean Choe
Casting : Risa Bramon Garcia, CSA Brennan du Fresne, CSA.
Animalier : Birds Animals Unlimited

Production : Twentieth Century Fox
Distribution : UGG Fox Distribution (UFD).

Relations Presse Film : AS Communication (Paris).

INTERNET

http://www.foxfrance.com (Français, site des films de la Fox)
http://www.garfieldmovie.com (Anglais)
http://www.garfieldmovie.com/international/french/main.html (Français)


Stéphane Pons
11 août 2004



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