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SF russe et ukrainienne
Table-ronde : 25 août 2006, 14 h 00
33ème Convention SFF

Il s’agit ici d’une conférence essentiellement descriptive de la situation d’un pays dont nous ne savons rien. Deux auteurs ukrainiens étaient présents : Dmitri Gromov et Oleg Ladyzhensky, connus sous le pseudonyme commun de Henry Layon Oldie.

Grâce à la traduction du russe vers le Français assurée par André Cabaret, un véritable échange a pu s’établir.



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Pendant la conférence

Tout l’historique de la littérature de SF en Russie et en Ukraine nous a été retracé, un accent étant porté sur les différences étonnantes avec ce qui se passe en France.

30 000 exemplaires correspondent à un bon tirage pour un livre de SF écrit en Russe. Compte tenu de la taille du lectorat, un éditeur est assuré de vendre au minimum 5000 exemplaires, ce qui couvre largement les coûts de production. Il n’envoie donc rien au pilon.

À cela, diverses conséquences :
- il n’y a quasiment pas d’édition à compte d’auteur
- les auteurs nouveaux ont la possibilité de publier et d’exister
- le choix est large pour les lecteurs
- la production comporte un nombre important de livres mauvais qui seront tout de même écoulés.
- les dix auteurs SF les plus vendus sont tirés à plus d’un million d’exemplaires
- les auteurs moins connus du grand public, tirent tout de suite autour de 100.000 exemplaires.

Dans l’édition Ukrainienne et Russe, la part réservée aux auteurs étrangers hors USA est très faible, voire inexistante. 55 % des titres sont issus d’auteurs russophones, 45 % sont des traductions d’auteurs américains.

Si les intervenants ont été capables de citer 4 ou 5 auteurs français assez anciens (dont G. Klein), ils ne connaissent qu’un ou deux Allemands et Italiens et aucun Espagnol. Ils déplorent le manque d’échanges entre leur pays et la France.

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échanges culturels
© P. Halvick


Les Ukrainiens nous ont également présenté les particularités de leurs conventions qui, contrairement à ce qui se pratique dans la plupart des pays, se déroulent dans les grandes villes, comme Moscou et non dans des villages écartés.

Pour la convention de Kharkov, par exemple, les locaux, fournis par l’université sont complétés pour l’hébergement, par un nombre important d’hôtels prévus pour des visiteurs initiés et non initiés.

Outre l’abondance des renseignements fournis par ces deux auteurs, on s’étonne en souriant d’un détail : le mot russe traduit par « science fiction » ressemble étrangement au français « fantastique ».

Et nos classiques querelles d’étiquettes ? Ils semblent s’en désintéresser jusqu’au moment où est posée une question sur les courants. On apprend alors que les courants les plus importants de la SF ukrainienne et russe sont la fantasy (urbaine ou traditionnelle) et la fiction scientifique portant sur un futur assez proche.

Est-ce à cause de cette définition large que de nombreux travaux de recherche sont consacrés à la SF russe ? Des doctorats et des travaux d’étudiants, tant en littérature qu’en linguistique, en sociologie ou en histoire.

Il est possible qu’en approfondissant l’étude de cette science-fiction russe, et qu’en comprenant ce qui en fait le dynamisme, on trouve les clés pour un avenir brillant de la science-fiction francophone...
S’il est un lieu où il est permis de rêver des lendemains meilleurs, c’est bien dans une convention de science-fiction !


Le dossier de la Yozone sur la 33ème convention de SF.


Ketty Steward
Nathalie Dau
29 août 2006


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Drapeau ukrainien



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Drapeau russe



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