Je vous parlais de Joe Hill pour « Basketful oh Heads » dont je me suis régalé. Alors crevons tout de suite l’abcès. L’écrivain a sa propre collection horrifique chez D.C. Comics : Hill House Comics au sein du DC Black Label. Donc, espérons que cela marche bien aux States car chez Urban Comics, il semble bien que la série plaise et paraitra en France très vite à chaque nouveau récit du petit génie de l’horreur ! En plus, cette fois, on retrouve l’immense Stuart Immonen pour la réalisation graphique. De quoi saliver très fortement voire se mettre à baver...
Cette seconde livraison est un récit ambiancé par les films d’horreur des années 1980 comme « The Thing » de John Carpenter tout en lorgnant sur les romans d’un H.P. Lovecraft. Les références sont là et croyez moi, elles ne sont pas transparentes !
Au lendemain d’un tsunami, on perçoit le signal de détresse d’un navire-océanographe chargé d’exploration de gisements de pétrole et d’étude de formes de vies rares, perdu dans les mers de l’Arctique quarante ans plus tôt. La curiosité est à son comble. Lovecrafmania oblige, le bateau s’appelle le Derleth. Sous l’égide de la société Rococo International qui souhaite récupérer les restes du navire pour comprendre ce qui s’y cache depuis 40 ans, une équipe est envoyée sur place dans l’optique de mettre la main sur les secrets que renferme le Derleth. Une équipe aussi hétéroclite que possible, où la biologiste Moriah Lamb et son partenaire Bill seront chargés d’organiser les plongées pour pénétrer au cœur du mystère.
Pour le capitaine Carpenter (et oui !), la mission est de remorquer le Derleth... les rencontres qui se font sur place vont obliger le rude gaillard à penser avant tout à la survie de son équipage, de ses frères, dans un état de confusion lié aux découvertes indicibles qu’il fera. Quand les morts s’agitent, mus par d’étranges vers venus d’une autre planète, les questionnements se font nombreux, les solutions rares, mais il faut faire très vite car les infectés et les morts horribles se multiplient dans l’équipe de recherche !!! Les uns après les autres... le suspense est total et le récit rondement mené par Joe Hill qui a fait un super boulot sur les personnages.
Le récit est tendu à souhait, fort d’un esprit d’hommage, qui mêle fantastique horrifique et science-fiction aussi virale qu’extraterrestre ! Et Stuart Immonen nous gratifie d’un moment d’excellence où sa science de la narration, du découpage ne laissent pas un moment de flou. Son dessin aussi puissant que stable est mis en valeur par les couleurs de l’extraterrestre Dave Stewart, l’homme qui sait créer avec ses couleurs un appui à la narration sur chaque page sans jamais écraser le dessin de son compère.
Une BD bien addictive, une fois encore, dans une collection qui se décline en albums uniques agrémentés de chouettes ajouts graphiques.
Une petit pépite pour qui aime ce type de récit entre fantastique et horreur, poussant la curiosité humaine là où ce qui est profondément enfoui sur cette planète devrait le rester... bien enfermé à double tour !
Plunge
Scénario : Joe Hill
Dessin : Stuart Immonen
Couleurs : Dave Stewart
Éditeur : Urban Comics
Collection : Hill House Comics
Contenu US : Plunge #1-6
Pagination : 168 pages couleurs
Format : 18,8 x 28,2 cm
Dépôt légal : 28 mai 2021
Numéro ISBN : 9791026828389
Prix public : 16 €
À lire sur la Yozone :
Basketful oh Heads
Illustrations © Stuart Immonen et Éditions Urban Comics (2021)
