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Bifrost (n°43)
Revue
Le Bélial, revue (France), nouvelles, critiques, essais, dossiers, 192 pages, 11€

Le Bifrost N° 43 est sorti avec une nouvelle maquette et un petit re-découpage des rubriques.
Bon, pas de quoi fouetter un chat quand même. Le logo change un peu mais vous y retrouverez toujours et la petite phrase de fin en caractères microscopiques et les petits dessins d’ambiance (quoi j’ai oublié les critiques acides du Cid ! bon, don’t acte).




Une nouvelle rubrique consacrée aux revue de SF et quelques pages de critiques de livres supplémentaires viennent suppléer à l’abandon de la rubrique BD (Note de Fab : je hais les revues d’Imaginaire qui abandonnent leur rubrique BD !).
Mais c’est quand même 192 pages, avec trois nouvelles et un gros dossier consacré à Emmanuel Jouanne.

« Emmanuel qui ? » me dites vous. Jouanne Emmanuel. Pour les incultes qui comme moi ne le connaîtraient pas, vous apprendrez moult choses sur cet Antonin Artaud de la SF, une vie complètement barrée dans le monde de l’écriture. Assurément un type à re-découvrir au vu de la nouvelle « Après-Guerre » publiée dans la revue. Une plume aiguisée et fine comme l’archet d’un virtuose qui donne le vertige.
Du vertige il en est question également dans la nouvelle d’Alastair Reynolds, « Galactic North » .
Du space op, de la démesure, des années lumières et de la cryogénisation à gogo. Du classique bien solide pendant quarante pages.
Un peu plus de surprise chez « Quirites » d’Ugo Bellagamba qui nous présente une société romaine artificiellement créée pour permettre la survie d’une poignée d’humains dans un futur proche.
Bellagamba on le sait excelle dans le genre. Il possède le style incisif, l’érudition, la verve, propices à cet exercice. Sa précédente novella « Chimères » (Bifrost N° 36) a été primée deux fois et ce n’est que justice. Mais pour Quirites on se pose la question : pourquoi une novella ? On entre à peine dans l’histoire et déjà le mot fin nous saute à la figure. Et comme le bougre a atteint une réelle maturité dans le “sense of wonder”, ce n’est plus quarante pages qu’il faudrait mais trois cent cinquante pour développer toute la trame qui ne fait que s’amorcer, pour accompagner les personnages et les sentir vibrer encore plus. Du coup les trois pages d’explications-révélations insérées dans le développement et qui, il faut l’avouer, tombent à plat pourraient être plus harmonieusement distillées. Heureusement, Bellagamba se rattrape sur la fin et conclut d’une jolie manière. Bref un bon texte mais une légitime frustration de lecteur.

Enfin, deux articles roboratifs viennent compléter le numéro.
Le premier, de Frédéric Jaccaud, brosse le portrait de trois précurseurs de l’imaginaire français (Mercier, Bodin et Chouzy), toujours utile pour ne pas avoir l’air idiot aux repas des conventions.
Le second, d’Alain Musset, est un article de fond très fouillé intitulé « les divisions socio-spatiales dans les villes de SF ». Ne vous laissez pas intimider par le titre, c’est passionnant.


- Bifrost
- Rédacteur en chef : Olivier Girard
- 192 pages
- 11€
- Éditions du Belial
- 50, rue du Clos - 77670 Saint Mammès
- www.belial.fr
- [email protected]
ISBN : 2-913039-40-5


Au sommaire de ce n°43 :
• Quirites par Ugo BELLAGAMBA (novella)
• Après-guerre par Emmanuel JOUANNE (nouvelle)
• Glactic North par Alastair REYNOLDS (novella, traduction de Sylvie Denis)

Objectif Runes : les bouquins, critiques & dossiers
A la chandelle de maître Doc’Stolze : Trou de mémoires de Jacques Sadoul
Le coin des revues par Thomas Day
Au travers du Prisme : Emmanuel Jouanne : L’ange blessé
Les Anticipateurs : Trois précurseurs : où l’on commence à inventer la S-F, par Frédéric Jaccaud
Scientifiction : Les divisions socio-spatiales dans les villes de S-F, par Alain Musset
Paroles de Nornes : les infos du milieu, par Org


Voir aussi Bifrost fête ses 10 ans avec un n°42 double.


22 août 2006


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Emmanuel Jouanne au cœur de ce n°43



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