Eiji semble être comme tous les autres étudiants, du moins en apparence. Maladroit et discret, il cherche à faire oublier qu’il est le fils du défunt tueur en série LL, auteur d’horribles crimes de jeunes femmes. Encore vierge, il a honte de l’avouer à ses amis. Le 23 octobre, il passe une soirée particulièrement arrosée avec le trio des idiots (autrement dit ses potes) et trois copines. Le lendemain matin, il se réveille avec quelqu’un à ses côtés. Il n’en revient pas, Kyoka Yukimura est une des plus belles filles de la fac et la voilà dans son lit. Eiji ne se souvient de rien et pense avoir trop forcé sur l’alcool. En allant en cours, il apprend également qu’il a mis au tapis Nawaki l’enragé, l’un des pires types de la fac avec une bonne droite. Il n’est pas au bout de ses surprises en se rendant compte que la date du jour est le 27 octobre. Eiji a donc un trou de mémoire de trois jours. Que s’est-il donc passé du 24 au 26 ?
Eiji pense être atteint d’amnésie ou d’un pouvoir de projection dans le futur. Il revient vite à la réalité avec Rei Shinmyoji, une fille solitaire et sombre de sa classe qui lui lance un « je suis rassurée, tu es redevenu toi-même ». Qu’a t-elle voulu dire alors qu’ils n’ont jamais échangé le moindre mot ? Pendant ces trois jours de perte de mémoire, un cadavre de femme mutilée est retrouvé dans le quartier. Cela ressemble étrangement aux meurtres de LL, perpétués il y a quinze ans. Makoto Hachinoi, le géniteur d’Eiji, est l’un des tueurs en série les plus abjects de l’histoire. Il a fait sa première victime à l’âge de 14 ans, un de ses camarades de classe qu’il a violemment agressé avec un groupe de délinquants. Mineur, il a échappé à une condamnation ferme et a sombré dans le milieu du crime pour monter en puissance en mutilant ses victimes. Une fois localisé, Makoto Hachinoi s’est donné la mort en incendiant le lieu où il se réfugiait. Surnommé l’enfant du diable, Eiji porte sur ses épaules le poids d’une destinée maudite. Souffre-t-il d’un dédoublement de personnalité ?
Ambiance pesante à souhait, scénario bien ficelé, ce premier tome démarre sur les chapeaux de roues. Au début, tout semble limpide pour le lecteur et au fur et à mesure tout s’embrouille doucement, un vrai régal. Les assassinats se déroulent pendant les amnésies de Eiji, il semble donc le tueur désigné… Et pourtant, ce garçon timide et gentil est bien loin de ressembler à un assassin et souffre d’ailleurs d’être le fils de ce père connu pour ses crimes odieux. Mais le doute persiste quand il trouve 30 liasses d’un million chacune dans une de ses armoires, ainsi que des membres mutilés…
Le suspense est bel et bien présent dans cette nouvelle série et je me suis laissée embarquer de suite dans cette atmosphère oppressante aux dessins puissants de Shota Ito qui rajoute de la noirceur à ce thriller de qualité.
Ce titre mérite le détour, je m’empresse de me plonger dans la suite.
The Killer Inside (T1)
Série : The Killer Inside
Auteur : Hajime Inoryu
Dessins : Shota Ito
Traducteur : Alex Ponthaut
Éditeur français : Ki-oon
Collection : Seinen
Format : 130 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 216 pages
Date de parution : 20 février 2020
Numérotation ISBN : 9791032705667
Prix : 7,90 €
Shinai naru boku e satsui wo komete © 2018 Hajime Inoryu, Shota Ito / Kodansha Ltd.
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