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Light of My Life
Film américain de Casey Affleck (2019)
12 août 2020

****/5



Genre  : Drame, science-fiction
Durée  : 1h59

Avec Anna Pniowsky (Rag), Casey Affleck (Papa), Elisabeth Moss (Maman) , Tom Bower (Tom), Hrothgar Mathews (Calvin), Timothy Webber (Lemmy), Thelonius Serrell-Freed (Le jeune homme en voiture), Michael Ching (L’homme dans les bois), Deejay Jackson (L4homme derrière le comptoir), ...

Dans un futur proche où la population féminine a été quasi éradiquée, un père tâche de protéger Rag, sa fille unique, miraculeusement épargnée. Dans ce monde brutal dominé par les instincts primaires, la survie passe par une stricte discipline, faite de fuite permanente et de subterfuges. Mais il le sait, son plus grand défi est ailleurs : alors que tout s’effondre, comment maintenir l’illusion d’un quotidien insouciant et préserver la complicité fusionnelle avec sa fille ?

9 années après son documenteur “I’m Still Here”, qui lui a valu deux plaintes pour harcèlement sexuel, Casey Affleck repasse derrière la caméra pour se mettre en scène dans un survival où il incarne le père d’une pré-adolescente devenue l’objet de toutes les convoitises dans un monde post-apocalyptique dont la gent féminine à quasiment disparue. Un sujet, au vue des circonstances, loin d’être anodin que le cadet des Affleck traite sans jamais verser dans l’auto-plaidoyer grossier ou l’auto-flagellation déplacée, et dont il se tire mieux que bien.

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Le ton est immédiatement donné par une longue scène d’introduction (12 minutes) durant laquelle Papa improvise, à la demande de Rag, sa fille de 11 ans, un conte sur deux renards rusés à la lueur d’une petite lampe sous la toile orangée d’une tente. Depuis près de 10 ans, et la mort de la maman emportée par la “peste féminine” , le père et l’enfant survivent au jour le jour, se nourrissant essentiellement de ce que la nature leur offre, dans un monde en déliquescence, où se sont effondrées les infrastructures, les moyens de communication et les valeurs morales.
De sous-bois inhospitaliers aux murs protecteurs de maisons désertées, le récit de Casey Affleck retrace le parcours de ce papa et de sa petite fille (Anna Pniowsky), qu’il fait passer pour son fils quand leur chemin à le malheur de croiser un étranger où qu’ils doivent se rendre en ville pour se ravitailler.
Filmé avec sobriété “Light of my Life” met en scène avec justesse la relation fusionnelle du père et de l’enfant nourrit de leçons de vie, de choses ou d’orthographe et de rituels d’entraînements et de survie, comme prendre soin de couvrir ses traces ou réagir à une menace - une “alerte rouge” - en rejoignant au plus vite un point de replis décidé à l’avance...

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Servi par une interprétation complice remarquable, ce survival intimiste initiatique fait la part belle à la notion de transmission parents enfants mais n’en oubli pas son univers dystopique crépusculaire. Quand au-delà de la crainte, le danger se précise, que les loups se présentent à la porte de la bergerie, le récit s’emballe et ne se contente pas de convoquer une figure paternelle héroïque - Papa n’est pas un surhomme. Il le sait - mais permet à la fillette de mettre à contribution tout ce qu’elle a appris sur La Route de son émancipation !

Il en résulte un joli film post-apocalyptique à la fois poétique et brutal, un objet filmique sensible et froid, une aventure d’amour d’un père et de sa petite fille dans un monde plus que jamais patriarcal…

FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Casey Affleck
Scénario  : Casey Affleck
Producteurs : John Powers Middleton, Teddy Schwarzman
Coproducteurs  : Geoff Linville, Geoffrey Quan
Producteurs exécutifs : Michael Heimler, Whitaker Lader, Ben Stillman
Musique originale : Daniel Hart
Images  : Adam Arkapaw
Montage  : Dody Dorn, Christopher Tellefsen
Casting  : Avy Kaufman
Création des décors : Sara K. White
Décorateur de plateau : Zoe Jirik
Création des costumes : Malgosia Turzanska
Maquillage  : Monica Huppert
Coiffure  : Robert A. Pandini
Effets spéciaux : Michael Ryan Leinweber
Effets visuels : Eran Barnea, Nadav Streett

Production  : Black Bear Pictures, Sea Change Media
Distribution  : Condor Distribution

LIEN(S) YOZONE

- La bande-annonce (vost)


© Condor Distribution



Bruno Paul
15 août 2020



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