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Triskel volé (Le)
Miguelanxo Prado
Casterman

Un jeune étudiant met la main sur l’étonnant journal d’un chercheur ayant découvert la résurgence d’un ordre ancien peuplé d’anges et de démons. Sa clef ? Un talisman celtique, gravé d’un trisquel !
Commence une quête baroque semée d’embûches, entre bibliothèques universitaires, arrière-salles de magasins d’antiquités et vieilles villas endormies.



Très rapidement, des événements surnaturels se produisent et inquiètent. Deux enfants, fascinés, écoutent leur père raconter l’histoire des druides. Dans cette forêt, des insectes inscrivent des runes sur les arbres. Le signe du réveil pour certaines tombes secrètes.

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Le début du récit multiplie les informations de lieux, de personnages et d’intrigues au risque de perdre le lecteur : une forêt magique, l’éveil d’êtres surnaturels, la découverte d’une œuvre universitaire méprisée, une veille dame endormie qui se réveille en sursaut pour proférer des paroles mystérieuses.

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Les différents fils narratifs se relient peu à peu. Le jeune universitaire est l’oncle des enfants précédemment cités. Il vient enquêter sur les runes inscrites sur les arbres. La vieille dame est en fait une fée, gardienne d’un pacte de léthargie qui maintenait endormis anges et démons depuis des millénaires. Mais l’’espèce humaine a rompu l’équilibre en ne respectant pas ses engagements envers Gaïa. Cela a provoqué le réveil de Griam, un ange, et Xamaín, un démon. Ce dernier veut en finir avec l’espèce humaine tandis que Griam refuse de transgresser les règles et souhaite rétablir l’équilibre.

Miguelanxo Prado, surtout connu pour ses récits intimistes, change de registre avec le « Triskel Volé » et remet au goût du jour des légendes oubliées de sa Galice natale, une terre de druides, dont il se sert pour s’interroger et interroger le lecteur sur l’action néfaste de l’Homme sur la Nature. Un récit métaphorique dans lequel l’aristocrate Faustino Traba et le professeur Figueira Chao représentent la part sombre de l’humanité. Le premier en voulant pactiser avec le diable pour rendre son prestige à la noblesse, le second en s’en mettant plein les fouilles sans se soucier du reste. Néanmoins, une partie de l’humanité veut préserver l’équilibre ancien, à l’instar du père ; au début du récit, qui explique à ses enfants avoir acheté la forêt pour la préserver, empêcher que l’on abatte ses chênes pour la transformer en plantation d’eucalyptus.

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Le dessin de Prado se pose comme sur un papier texturé. La superbe première page silencieuse installe tout de suite l’ambiance : une succession de cases comme un plan rapproché d’une maison vers la forêt. La forme des visages des personnages correspond à leur caractère : un professeur d’université ressemble à une poire pourrissante, le maître de magie à Nosferatu.
Les couleurs de Miguelanxo Prado influencées par Toulouse-Lautrec et Egon Schiele sont superbes. Il a commencé le travail à l’encre et à la plume poursuivant pour les couleurs à la peinture acrylique et à l’aquarelle, faisant de la quête de son « Triskel Volé » un incontestable plaisir pour le lecteur.


Le triskel volé
- Scénario : Miguelanxo Prado
- Dessin : Miguelanxo Prado
- Couleur : Miguelanxo Prado
- Éditeur : Casterman
- Pagination : 104 pages couleur
- Format : 24 x 32 cm
- Date de parution : 29 janvier 2020
- Numéro ISBN : 9782203084988
- Prix public : 20 €


Illustrations © Miguelanxo Prado et Éditions Casterman (2020)



Corentin Grebert
Bruno Paul
Fabrice Leduc
24 novembre 2020




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